Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1920 après avoir fait une partie de ses humanités au collège jésuite belge en exil de Hastings au Royaume-Uni. Il fut un des fondateurs de l’AESM en 1929. Docteur en droit, licencié en sciences politiques et diplomatiques, il eut une carrière diplomatique: conseiller de légation, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, notamment en Chine, au Brésil, à Paris (pendant la Seconde Guerre mondiale) ou en Italie. Il obtint la Légion d’honneur, la croix de guerre française, la médaille de la Résistance française. Grand voyageur, il était lauréat de diverses sociétés géographiques. Il fut explorateur en automobile de l’Afrique et du Congo, ce qui lui valut le titre de « diplomate-aventurier ». Avec Alphonse Lepage, son mécanicien, il effectua en 1932 le trajet Pékin-Hastière en voiture. Forts de leur succès, les deux hommes traversèrent, pour la première fois, la Cordillère des Andes sur quatre roues, ouvrant en 1936 le tracé de l’autoroute reliant Buenos Aires à Caracas, qui deviendra par la suite la Transaméricaine sud. Pour leurs aventures, ils recevront de nombreuses distinctions, dont le Trophée national du Mérite sportif en 1938. Il a laissé un livre de son périple sud-américain Sur la crête des Andes en automobile. 12.000 km à travers l’Amérique du Sud de Buenos-Ayres à Caracas.
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de Clercq Brigitte
Elle sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1992. Licenciée de l’ICHEC, elle a la passion du voyage. Après avoir longuement mûri son projet, elle a l’idée de fonder en juin 2002 le Cercle des Voyageurs, lieu de rencontre des voyageurs. L’ancien hôtel des Roest d’Alkemade, situé en plein centre historique et touristique de Bruxelles, à proximité de la Grand-Place et à quelques mètres à peine de Manneken Pis, devient rapidement un lieu de rencontre entre globe-trotters et épicuriens de tous horizons. Elle et son compagnon prennent la route du Mali en janvier 2005. Leur but est d’apporter des médicaments à un infirmier touareg et découvrir son travail. Ce sera leur dernier voyage, leur camion verse sur une piste près de Bamako au Mali et ils ne survivent pas à l’accident.
de Menten de Horne Henry
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1914. Après s’être engagé comme volontaire de guerre en 1915, il devient officier avant de se réorienter dans la cavalerie. Il finira major de cavalerie. En 1920, par son mariage, il devint le beau-frère du général-baron Gaston de Trannoy, son ancien professeur d’équitation à l’École militaire de Bruxelles et autre grand cavalier belge. Il remporta de nombreux concours hippiques en Allemagne, en Suisse, en Pologne, en Roumanie, aux États-Unis ou encore au Canada. Il participa également aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, lors desquels il rata de peu la médaille d’or par équipe, à la suite d’une faute de parcours par le cheval du dernier cavalier belge qui entraîna l’élimination de l’équipe. En 1939, il reçoit le Trophée national du Mérite sportif. Il fut l’un des meilleurs cavaliers que la Belgique ait connu. En 1940, quoique officier retraité, il reprend les armes et connaît plus tard la dure vie de prisonnier dans un Oflag. Il montait un cheval nommé Musaphiki, qui connut une fin glorieuse en 1941 : capturé par les Allemands, il tua, en l’éjectant, un officier allemand, cavalier non confirmé, qui voulait le monter. La monture récalcitrante fut abattue. Il fut secrétaire général de la Fédération équestre internationale de 1956 à 1976, de même que président de la Fédération royale belge des Sports équestres pendant 25 ans.
(Sur la photo, Henry de Menten de Horne a l’imperméable au bras)
de Wouters d’Oplinter Charles
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1916. Il s’engagea immédiatement comme volontaire (il franchit la frontière hollandaise caché dans une cargaison de briques embarquée dans une péniche qui descendait la Meuse). Il a laissé des souvenirs de sa présence au collège du 1er août 1914 au 28 février 1915 (Journal (1er août 1914 au 28 février 1915), de même que des souvenirs de campagne (non localisés). Il obtint la croix de guerre. Après la guerre, il fut industriel (il fut directeur général des Pneumatiques Dunlop et directeur de la Belgian Shell) et banquier. Il fut aussi un grand chasseur, passion qu’il a racontée dans un livre : Quarante-six années de brousse et de chasse en Afrique. La vie au Congo de 1924 à 1970.
Dumont de Chassart Jacques
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1911. Au cours de la guerre 1914-18 qu’il fit en qualité de volontaire, il fut fait prisonnier. Après trois tentatives d’évasion infructueuses, il réussit à s’échapper du camp d’Alten-Grabow et à rejoindre le front avec les Australiens étant donné qu’il connaissait bien l’anglais et qu’il était trop dangereux pour un évadé de se battre avec les Belges. Titulaire de nombreuses décorations, croix des évadés, British military medal, il était aussi chevalier de l’ordre de Léopold II et chevalier du Nichan Iftikar. La guerre ainsi que ses évasions lui donnèrent le goût de l’aventure et du voyage. Célibataire, il parcourut le monde en dilettante, sans but bien précis. Après les hostilités, en 1918, il fut envoyé au Congo comme agent territorial. Il s’occupera surtout de chasse au grand gibier africain. Il traversa le Congo à pied. Puis, il fit le tour du monde presque deux fois sans prendre un seul avion, afin de pouvoir mieux observer la terre et ses habitants. Il chassa le tigre aux Indes et au Vietnam. Rentré à Bruxelles, il fit le droit. Avocat à la cour d’appel de Bruxelles, à la mort de son père, il renonça au travail. Il dirigea l’équipage de chasse à courre de sa famille, le Chassart-Chassant, créé en 1811, un des plus anciens, mais aussi un des derniers sur le continent à chasser le lièvre à cheval.
Fraikin Maurice
Il sortit du Collège Saint-Michel (IIe commerciale) en 1923. De son métier, il était chapelier en gros. Sa passion était le hockey. Il fut secrétaire général de l’Association Royale Belge de Hockey (A.R.B.H.). Infatigablement, il s’occupa pendant de nombreuses années des équipes nationales. Il fut administrateur pendant 50 ans de l’Orée dont il fut le secrétaire et le président. Il fonda la Fédération Européenne de Hockey (EHF), après avoir été le premier organisateur de la coupe d’Europe à Bruxelles, au Heysel. Il en fut le secrétaire de 1969 à 1978 et le vice-président de 1979 à 1988.
Harley George
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1920. Il était pair d’Ecosse. Ses titres étaient comte de Kinnoull, vicomte Dupplin et lord Hay de Kinfauns dans la pairie d’Écosse et baron de Hay Pedwardine dans la pairie de la Grande-Bretagne. Il fait partiellement ses études à Eton College et hérite du comté en 1916 à la mort de son grand-père, Archibald Hay, 13e comte de Kinnoull, son père étant décédé entre-temps. Il entre à la Chambre des Lords en tant que membre du parti conservateur, mais en 1930 il rejoint le parti travailliste. En dépit de son statut de pair héréditaire, il manque rarement un débat. Il travaille un certain temps comme courtier en valeurs mobilières et pour une compagnie d’assurance. Mais, amateur d’automobile (il pratique la compétition) et d’aviation, menant un train de vie fastueux, il fait faillite en 1926, ce qui lui vaut les gros titres de la presse. Il est marié deux fois, en 1923 d’abord, avec Enid Hamilton-Fellows, héritière de British Tobacco, avec qui il aura un fils mort en bas âge. Celle-ci le sauvera de la déconfiture, mais obtiendra le divorce, tout en gardant son titre de comtesse. Il épouse ensuite Mary Ethel Isobel Meyrick, fille de Kate Meyrick, célèbre propriétaire de boîtes de nuits londoniennes, dont il aura quatre enfants. Il mourra jeune à 35 ans.
Ickx Jacques
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1925. Pionnier du trial et du motocross qu’il introduit en Belgique, on lui attribue la paternité du terme ‘motocross’. Le 11 mars 1934, il organise avec son club « le Motor Union Louvaniste » la première course de vitesse tout-terrain aux étangs les Zoete Waters à Oud-Heverlee. Comme concurrent, il bénéficie d’une 500 cm3 de Gillet. Il remporte ce premier motocross « La Brabançonne » en 1934, puis encore en 1935. Il gagne en 1939 le premier championnat de Belgique de motocross. Il organise pendant la guerre la Coupe Van Maldeghem, dont quatre éditions auront eu lieu pendant l’occupation (1940-1943) et une en 1947. Passé ensuite au sport automobile, il remporte les 24 heures de Schaerbeek. Il est lauréat du Trophée national du mérite sportif en 1951 avec Johnny Claes avec qui il gagne Liège-Rome-Liège sur Jaguar XK120 cette année-là. Il devient ensuite chroniqueur automobile – un des cinq journalistes de l’automobile internationaux de l’après-guerre – et remarquable écrivain. Comme journaliste, il est novateur en dictant ses textes par téléphone depuis le lieu de l’événement, dès 1939. Il écrit notamment dans Les Sports. Il est aussi le cofondateur en 1950 du journal spécialisé Le Moniteur automobile. Il est réputé aussi comme historien de l’automobile. Son histoire en deux volumes, Ainsi naquit l’automobile, publié en 1961, reçoit le Pemberton Memorial Trophy, attribué par la Guild of Motoring Writers regroupant les meilleurs journalistes britanniques et internationaux sur l’automobile. Il était le père de Jacky Ickx.
Medaets Georges
Il sort du Collège Saint-Michel (6e latine) en 1907, après y avoir fait ses primaires. Admis comme ingénieur à l’ULB, il s’engage à l’armée en 1916. Il est aviateur pendant la Première Guerre mondiale et devient lieutenant. Retourné à la vie civile, il recommence à voler en 1924 et veut refaire le trajet de Thieffry en 1925. Le 9 mars 1926, avec Jean Verhaegen et Joseph Coppens, il décolle d’Evere à bord d’un avion Bréguet équipé d’un moteur Hispano de 450 ch. et baptisé le Reine Elisabeth. Ils rallient Léopoldville le 21 mars, après avoir parcouru 9.160 km en 47 heures de vol. Le voyage s’effectue via Belgrade, Athènes, le Caire, Atbara, Mongalla et Lisala. Il est le premier à réussir le vol aller et retour Bruxelles-Léopoldville. Il accomplit ce périple de 18.230 km en 100 heures et 26 minutes de vol, ce qui est salué, à l’époque, comme un grand exploit. Il est encore au combat en 1940. Après la Deuxième Guerre mondiale, il réside à Sao-Paulo au Brésil. Une rue de Woluwe-Saint-Pierre rappelle sa mémoire.
Arcq Jules
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1925. Lors de ses études de médecine, il est l’élève du professeur Albert Lemaire. Il est ensuite chef de clinique du docteur Louis Maldague, jusqu’au moment de l’éméritat de celui-ci en 1948. A l’UCL, il est nommé comme chargé de cours en 1948 et professeur ordinaire en 1952, enseignant la propédeutique médicale. Il est chef de clinique dans le service de Joseph P. Hoet jusqu’au décès de ce dernier en 1968. Entretemps, à partir de 1961, il est directeur médical et chef de service de médecine interne de la Clinique Saint-Joseph à Hérent. Lors de la création du département de médecine interne en 1973, il devient chef de service de médecine interne générale jusqu’à son éméritat en 1978.
Delfosse Jean
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1938 avec la médaille d’or. Il se classe premier au concours d’entrée à l’Ecole royale militaire, division infanterie-cavalerie, sans avoir fait son CSS. L’AESM lui offre son sabre d’élève, récompense pour les anciens, entrés premiers à l’ERM. Au début de la guerre, il est adjudant au 2e lanciers, puis, après une brève captivité, il devient sous-lieutenant de l’Armée secrète entre 1941 et 1944. Il est ensuite lieutenant instructeur d’infanterie dans les Brigades d’Irlande en 1945. Sous l’Occupation, il est un des fondateurs de la 4e Troupe des Ardents de Saint-Michel dont il composa la marche. Il est aussi crédité d’avoir inventé les acrobaties cyclistes de sa troupe. Après la guerre, il poursuit des études de médecine et se spécialise en médecine interne à l’UCL, avant d’obtenir une licence en éducation physique. Médecin civil à temps partiel, il fait une carrière comme médecin militaire surtout et prendra sa retraite avec le grade de colonel-médecin. Il aura été commandant de l’Ecole du service de santé à Gand et du nouvel hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek, dont il fut l’un des initiateurs. Il était breveté d’Etat-major.
De Muylder Charles
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1937 avec la médaille d’or. Docteur en médecine de l’UCL en 1942, il se spécialise en chirurgie dans le service de Georges Debaisieux de 1942 à 1947 puis effectue un séjour aux Etats-Unis au MGH (Harvard). Il effectue des recherches dans le laboratoire d’Ernest Van Campenhout. Agrégé de l’enseignement supérieur, il est nommé comme chargé de cours en 1954 et professeur ordinaire en 1958. Suite à l’éméritat d’Oscar De Meesen en 1955, il enseigne la propédeutique chirurgicale et la pathologie chirurgicale (orthopédie exceptée) jusqu’à son éméritat en 1985. Ensuite cet enseignement fera partie des secteurs pluridisciplinaires. Suite à l’éméritat de Jean Morelle en 1969, il devient chef de service de chirurgie générale dont le domaine d’activité s’est fortement restreint suite à l’apparition de multiples spécialités chirurgicales. Il est aussi président de l’Office médico-légal au ministère de la Santé publique. Il est membre du Rotary club de Leuven.
Kaeckenbeeck Albert
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1945. Comme scout, il est membre des Ardents de Saint-Michel, mais aussi de la Troupe royale qui exista entre juillet 1941 et juin 1944. Il devient en 1951 docteur en médecine vétérinaire de l’université de Liège où il fera toute sa carrière. Il est assistant en 1951, puis chef de travaux à l’Ecole vétérinaire de l’Etat de Cureghem. Il est professeur associé en 1965 et professeur ordinaire en 1975. Ses spécialités sont la bactériologie et les maladies bactériennes. Il est élu à l’Académie de médecine de Belgique, comme correspondant régnicole le 28 novembre 1981. Il en devient membre titulaire le 24 novembre 1984.
Schockaert Joseph
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1923. Il est diplômé docteur en médecine en 1929 avec la plus grande distinction. Il fréquente le laboratoire de Richard Bruynoghe et s’initie aussi à l’endocrinologie chez Joseph Hoet. Il est lauréat du concours des bourses de voyage en 1929 et se spécialise en gynécologie-obstétrique. Pour parfaire sa formation, il effectue un séjour d’un an aux Etats-Unis en 1932. Il est nommé chargé de cours en 1933 et seconde son père Rufin Schockaert en reprenant son enseignement en néerlandais. Il est promu professeur en 1936. Lorsque son père accède à l’éméritat en 1950, il devient titulaire de la chaire d’obstétrique et gynécologie, enseignant jusqu’en 1968 dans les deux langues en collaboration avec Jacques Ferin en français et Marcelin Renaer en néerlandais. A partir de 1968, il choisit de poursuivre ses cours en français. Il accède à l’éméritat en 1976, année du transfert du service aux cliniques universitaires à Woluwe-Saint-Lambert.
Tricot Albert
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1938. Docteur en médecine de l’ULB en 1946, il devint assistant l’année suivante dans le département de chirurgie de l’hôpital Brugmann. En 1949, le professeur Pierre Houssa lui demanda de l’aider à y lancer le Centre de traumatologie et revalidation (CTR) dont il sera le directeur médical entre 1975 et 1985. Albert Tricot fut le grand initiateur, en Belgique, du sport pour les personnes ayant des problèmes moteurs et fut l’un des premiers médecins à reconnaître l’importance du sport en matière de réhabilitation. Il était très proche d’un autre pionnier du sport pour handicapés, le docteur Ludwig Guttmann qui organisa les Jeux de Stoke Mandeville, précurseurs des Jeux paralympiques. Il fut, pendant de nombreuses années, responsable du comité médical de ces Jeux. C’est également lui qui emmena plus d’une fois les délégations belges, en tant que chef de mission, aux Jeux Paralympiques. Dès 1954, il avait introduit le sport pour handicapés physiques en Belgique avec le professeur Houssa. C’est également sous son impulsion qu’il fonda, en 1960, la Fédération Sportive Belge pour personnes atteintes d’un Handicap (la FSBH). L’année suivante, il participa à la fondation de l’International Medical Society of Paraplegia, créée par Guttmann dont il sera président de 1973 à 1977. Il participa encore en 1962 à la création de la Fédération européenne de Médecine physique et de Réadaptation, dont il deviendra directeur général en 1965. Après une licence en médecine sportive et ergothérapie, il devient chef de travaux à l’Institut d’éducation physique de l’ULB et professeur à l’école d’Infirmière de l’hôpital Brugmann. Parlant parfaitement le néerlandais, il est promu en 1976 au grade de professeur à la faculté de Médecine et de Pharmacie de la VUB et à l’Institut d’éducation physique de l’ULB, puis maître de stage dans la formation des kinésithérapeutes. Trois charges qu’il occupera jusqu’en 1986. Proche du mouvement olympique en Belgique, il siégea au CA du COIB de 1985 à 1992. Il suivit de près les évolutions de la FSBH qui changea de nom en 2001 et devint le Belgian Paralympic Committee. Il fut anobli par le roi en 1990.
de le Court Etienne
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1920. Fils et petit-fils de magistrat, il embrassa la même carrière en 1930, devenant substitut du procureur du roi de complément au tribunal de 1ere instance de Bruxelles, puis substitut du procureur du roi en 1935 et premier substitut du procureur du roi en 1939. La même année, il est nommé substitut de l’auditeur militaire en campagne. En 1942, il est en charge du parquet de Bruxelles et en 1945 il rejoint les rangs de la Cour d’appel de Bruxelles comme substitut du procureur général de complément, avant de devenir avocat général de complément en 1949. Il est ensuite chef de cabinet du Prince royal du 11 juillet 1950 au 19 juillet 1951. Il retourne à la cour d’appel où il est en 1951 nommé à 48 ans procureur général. Il ne demandera jamais d’être nommé en cassation, ce qui fera de son office de 21 ans un des plus longs dans cette fonction depuis 1830. Grand propriétaire terrien dans le Luxembourg, il gérait la forêt de Chiny-Suxy. Bibliophile, il était aussi membre effectif et administrateur de la Société royale de philanthropie de Bruxelles entre 1957 et 1988. D’ascendance noble, il est fait baron par le roi en 1973.
Genin Alfred
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1932. Docteur en droit et licencié en sciences notariales, il devient notaire à Tournai où il officie entrele 4 décembre 1944 et le 3 mai 1977. Il fondera en 1960 le Répertoire notarial avec son collègue Jean Baugniet. Symbole d’excellence, la collection se compose de 19 tomes et comporte aujourd’hui plus de 140 traités dont la rédaction est confiée à d’éminents auteurs, tous spécialistes de la matière. Elle est publiée sur feuillets mobiles prenant place dans des classeurs, ce qui en permet la mise à jour. On lui doit aussi plusieurs autres publications, tels Commentaire du code des droits d’enregistrement d’hypothèque et de greffe (1940) et Traité des hypothèques et de la transcription (1987). Il sera secrétaire général de la Fédération royale des notaires de Belgique et président de la Chambre de discipline de l’arrondissement de Tournai. Il sera aussi fondateur et président du Credoc, le département informatique de la Fédération des notaires. Il est par ailleurs président fondateur du Lions Club de Tournai.
Hayoit de Termicourt Raoul
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1910 avec la médaille d’or. Docteur en droit, il devient magistrat. Procureur du Roi à Bruxelles, puis procureur général près la cour d’appel de Bruxelles, il est nommé en 1938 au parquet de la Cour de cassation, comme avocat général. Il finira sa carrière comme procureur général près la même Cour. En mars 1939, Léopold III, qui lui fait particulièrement confiance, lui offre le poste de Premier ministre mais il refuse. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé comme officier de réserve. Pendant la campagne, il rejoint l’auditorat militaire, et accepte de remplir la fonction de substitut de l’auditeur général. Lors de l’entrevue du roi Léopold III avec les ministres Hubert Pierlot et Paul-Henri Spaak, au château de Wynendaele, le 25 mai 1940, alors que la reddition de l’armée belge s’annonce, le Roi lui demande s’il peut révoquer le gouvernement Pierlot qui ne peut s’opposer à une reddition, acte strictement militaire, mais qui s’oppose à la volonté du roi de rester au milieu de ses soldats pour partager leur sort. Obligé de décider dans un contexte de guerre et en urgence, au milieu de l’armée en campagne, sans pouvoir consulter des constitutionnalistes et ne pouvant trouver de référence à des précédents historiques, il répond par la négative à la demande royale. Il devient de fait le plus haut magistrat belge sous l’Occupation et reste clandestinement en contact avec le gouvernement de Londres. Il aidera discrètement la Résistance pendant la guerre en étant proche du comité Gilles.
Leys Jean-Claude
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1965. Licencié en droit économique (ULB) et détenteur d’une maîtrise en management public, il fut longtemps juriste d’entreprise et administrateur de sociétés avant de se reconvertir. Il intègre l’ordre judiciaire en juin 1990 en tant que juge consulaire au tribunal de commerce de Nivelles. Devenu substitut du procureur du Roi à la section financière du parquet de Bruxelles, puis juge au tribunal de première instance de Bruxelles, il est nommé juge d’instruction en 1996. A ce titre, il instruira de nombreux dossiers financiers très sensibles et très médiatiques comme ceux de la SNCB, d’Assubel ou de Veeweyde, mais aussi et surtout celui de la KB Lux. Il passa ensuite au parquet général de Mons où il fut promu premier avocat général en janvier 2012. En 2002, il avait posé, en vain, sa candidature comme administrateur général de la Sûreté de l’Etat. Il fut Grand Maître de la Grande Loge de Belgique. Il était également vice-président du Musée belge de la Franc-Maçonnerie.
van den Branden de Reeth Adrien
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1915. Il distribue La Libre Belgique clandestin. Ayant décidé en 1917 de rejoindre l’armée belge en fuyant par la Hollande, il est arrêté en tentant de franchir la frontière néerlandaise à Mouland. Il est interné dans différents camps allemands pendant 16 mois. Devenu docteur en droit, il est nommé successivement substitut du procureur du Roi à Anvers en 1923, puis à Bruxelles en 1924, premier substitut du procureur du Roi en 1935, substitut du procureur général en décembre 1937. Pendant la Seconde Guerre, il s’oppose à l’occupant et est incarcéré à Huy. Il entre en résistance et crée Justice Libre, publication du Front de l’Indépendance. Dans ce cadre, il sera un des auteurs du Faux Soir. Après la guerre, proche de l’Union démocratique belge sans en être membre, il devient ministre des victimes de la Guerre. Il reprend ensuite sa carrière de magistrat et est nommé avocat général en mars 1946, puis premier avocat général en 1964. Magistrat volontiers rebelle, il aura des ennuis avec sa hiérarchie en raison de son appartenance à des groupes comme le Conseil national de l’Union belge pour la Défense de la Paix ou Renaissance judiciaire. Il est admis à la retraite en octobre 1966. Il sera président de l’AESM de 1934 à 1938.