Histoire de l’AESM

Préhistoire (1887-1914)

L’histoire de l’association des anciens élèves de notre collège Saint-Michel plonge ses racines dans l’ancien collège Saint-Michel, celui de la rue des Ursulines, dont le nôtre est issu. Alors que d’autres collèges jésuites de Belgique eurent leur association d’anciens plus tôt, c’est en 1886 qu’à Bruxelles les jésuites avaient encouragé les anciens élèves à se regrouper. L’occasion en fut le cinquantenaire du collège Saint-Michel ouvert dans l’année académique 1835-1836. Ils le firent au sein d’une association informelle, dont ils confièrent la présidence au chanoine Adolphe Delvigne, sorti de rhétorique en 1848, curé de Saint-Josse et historien. L’association put compter dès ses débuts sur un aumônier qui lui donna une impulsion remarquable, le père Louis Beyaert. Celui-ci en assura le secrétariat de 1887 à sa mort en 1913. L’association ne publiait pas de revue, ni d’annuaire, mais bien les comptes rendus du cercle littéraire de l’association qui parurent de 1888 à 1906. Ce cercle regroupait des anciens élèves désireux de prolonger le temps des académies de collège, mais c’était aussi un club de notabilités. Le fichier du père Beyaert comptait largement plus de mille membres.

On sait que le nouveau collège, construit entre 1902 et 1905, devait succéder à l’ancien qui devait être fermé. 270 élèves étaient d’ailleurs passés avec armes et bagages de l’ancien au nouveau collège, dont tout le contingent qui devait former la première rhétorique sortie en 1906. Dans l’esprit des anciens élèves, les anciens du nouveau collège devaient s’inscrire dans la continuité de l’association du vieux collège. Quand il fut décidé que le vieux collège serait maintenu et reconstruit (entre 1908 et 1912) à la rue des Ursulines, très peu d’anciens élèves étaient déjà sortis du collège d’Etterbeek, de rhétorique, de première Moderne ou du Cours scientifique supérieur. Les anciens élèves des deux collèges étaient donc tous réunis dans la même association. De même, le Cercle littéraire regroupait les anciens des deux collèges. Quand on fêta les 75 ans de l’ancien collège le 30 avril 1911, le banquet se déroula au vieux collège Saint-Michel, presque achevé, mais les anciens du nouveau collège étaient conviés. L’invitation est d’ailleurs illustrée du dessin des deux collèges.

Cercle littéraire Rapport d’activité 1905-1906


Le cercle littéraire publiait annuellement le compte-rendu de ses activités et conférences. Dans ce rapport, on retrouve les premiers anciens fraîchement émoulus du nouveau collège.

75e anniversaire du collège Saint-Michel – Banquet des anciens 1911


Menu du banquet des anciens élèves à l’occasion des 75 ans du vieux collège Saint-Michel. Le nouveau y est représenté à hauteur de l’ancien.

Première Guerre mondiale (1914-1918)

Seules neuf promotions d’anciens élèves étaient sorties du collège d’Etterbeek quand éclata la guerre de 1914, ce qui représentait sans doute 800 élèves de terminale. Pendant les années de guerre, renforcés par les promotions de 1915, 1916 et 1917, ils furent pourtant près de 750, qui portèrent les armes, appelés pour les trois dernières classes, mais surtout volontaires à s’engager. Ils furent autant de l’ancien collège.

En 1916, une revue de tranchées apparut pour conserver le lien entre eux. Simplement intitulée Saint-Michel, elle portait comme sous-titre la mention Bulletin de Guerre des anciens élèves des deux collèges Saint-Michel de Bruxelles. Le Bulletin de Guerre parut assez tard dans le cours de la guerre, puisque son premier numéro date d’octobre 1916. Il était à l’origine une initiative du seul ‘ancien’ collège, puisqu’il s’appelait Saint-Michel. Bulletin de Guerre des Anciens du Collège Saint-Michel de Bruxelles. Dès le n°2, paru en novembre 1916, son titre engloba les anciens des deux collèges. Il connut 26 numéros jusqu’au dernier d’avril 1919. La revue exaltait le patriotisme et donnait des nouvelles des anciens, de leurs exploits, de leur mort héroïque. Elle mentionnait leurs citations, décorations et promotions. Elle signalait leur fuite par la Hollande ou leur emprisonnement, ou bien encore leur blessure et leur convalescence. Elle publiait leurs textes et poésies. Elle racontait les jours des deux collèges sous l’occupation, avec leur lot de perquisitions, arrestations et réquisitions. Elle publiait aussi des listes (incomplètes) des anciens au front, avec leur adresse avant que la censure militaire n’y mette le holà.

Quand le conflit s’arrêta le 11 novembre 1918, la mort avait fauché 126 anciens élèves du nouveau collège, la très grande majorité au combat, quelques-uns morts ‘aux fils’ comme on disait, c’est-à-dire électrocutés sur la clôture électrique qui devait empêcher les Belges de rejoindre l’armée par les Pays-Bas neutres. Il fut un temps question de publier un livre d’or qui eût repris les noms de tous les anciens présents au front, morts et vivants, mais le projet ne se fit pas.

Saint-Michel Bulletin de guerre 1918 août n° 23


La première revue des anciens du collège Saint-Michel fut une ‘feuille de tranchées’ qui s’adressait aux anciens des deux collèges jésuites de Bruxelles. ‘Tenir’ dit l’éditorial puisque la fin heureuse de la guerre se dessine en août 1918 après l’échec de l’offensive allemande.

Le nouveau Saint-Michel inaugura son monument le dimanche 10 juillet 1921. Le prince Léopold assista à la cérémonie devant une foule nombreuse. Le mémorial des anciens élèves trouva place dans le couloir des parloirs, aussi appelé couloir d’honneur. Réalisé en fonte par Jules Jourdain, sculpteur et ancien élève du vieux collège Saint-Michel, on y retrouve les noms des cent vingt-six élèves du collège décédés pendant la Première Guerre mondiale. Les pages en sont maintenues ouvertes par l’ange Saint-Michel représenté avec une épée à la main. Les lettres des noms des élèves décédés sont écrites en rouge et or.

25e anniversaire du collège monument aux morts gerbe de Léopold 1921


La couronne déposée par le prince Léopold le 10 juillet 1921 lors de l’inauguration du monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

Entre-deux-guerres (1918-1940)

Il est singulier de constater que la première revue des anciens élèves ait été une feuille de tranchées. Elle ne fut pas continuée après 1919. Pourtant, les anciens élèves ne restèrent pas inactifs. Conscients que les deux collèges avaient acquis une identité un peu différente, les anciens élèves acceptèrent l’idée qu’il y avait lieu de permettre à chaque collège d’avoir son association propre. A l’été 1920, tous les anciens des deux collèges, dont plusieurs centaines avaient fait leurs études dans les deux collèges, reçurent un bulletin leur proposant d’adhérer à une des deux associations. Mais les responsables des anciens élèves se donnèrent par ailleurs comme principe de chapeauter les deux associations par une Fédération des associations des anciens élèves des deux collèges Saint-Michel, dont les statuts furent votés le 20 juin 1920 et qui subsista, essentiellement sur le papier, jusqu’en 1947. Le premier président de cette fédération fut, comme on l’imagine, un ancien du vieux collège, le magistrat Frantz Silvercruys, sorti en 1877.

Fédération des associations des deux Saint-Michel bulletin d’adhésion 1920


Chaque ancien élève des deux collèges Saint-Michel reçut en 1920 un bulletin d’adhésion de la Fédération des associations des deux Saint-Michel lui demandant à quelle association il souhaitait adhérer.

Silvercruys Frantz, président de la fédération des associations d’anciens élèves des deux collèges Saint-Michel 1930


Le haut magistrat Frantz Silvercruys, président de la fédération des associations d’anciens élèves des deux collèges Saint-Michel vers 1930.

Si l’association des anciens élèves de l’ancien collège avait généralement des présidents plus âgés, ce n’était pas le cas pour celle du nouveau collège, qui put dès ses débuts compter sur de jeunes personnalités de grand calibre. Les sept premiers furent tous des élèves du père Deharveng et des produits de son enseignement littéraire de haut niveau. Le premier président de l’association des anciens élèves du nouveau Saint-Michel fut Ernest de Jamblinne de Meux, sorti de la première rhétorique en 1906.

Deharveng bas-relief


Joseph Deharveng, premier professeur de rhétorique du nouveau collège Saint-Michel. Bas-relief réalisé par le sculpteur Maurice Waucquez (Ads 1914).

C’est son cadet d’un an, le magistrat Eugène Verhaegen (Ads 1907) qui lui succéda en 1923 pour céder le relais à Charles du Bus de Warnaffe (Ads 1911), futur ministre. C’est sous la présidence de celui-ci que les anciens élèves de ce qui s’appelait alors officiellement – et uniquement – collège Saint-Michel (après que le vieux Saint-Michel ait été rebaptisé en Saint-Jean Berchmans en 1921) déposèrent les statuts de leur asbl le 10 février 1929. Ils furent publiés au Moniteur le 9 mars 1929.

Les fondateurs en étaient :

Jacques Basyn
Léon Brassine
Hubert Carton de Wiart
Gaston Collon
Paul Coppens
Ernest de Jamblinne de Meux
Yvan Denis
Paul De Plaen
Charles du Bus de Warnaffe
Henri Jourdain
Jacques Lagasse de Locht
René Lust
Jacques Richir
Henri Solé
Paul Thoreau
Marcel Van den Bergen
Adrien van den Branden de Reeth
Maurice van de Vyvere
Eugène Verhaegen
Marcel Waucquez

Dès avant sa création comme asbl, l’AESM, comme on l’appellerait dorénavant, avait publié en 1925 un annuaire, premier d’une longue série. Comme on le verra, elle décida aussi de publier en 1928 un bulletin, Saint-Michel, qui parut avec une belle régularité jusqu’à la guerre, à raison de quatre à cinq numéros par an. En 1934, 1936 et 1938, furent insérées dans la revue des listes d’anciens élèves avec adresses.

Annuaire 1925-1926


Le premier annuaire des anciens élèves, paru en 1926. Il comporte moins de mille noms.

En 1930, l’AESM fêta avec le collège les 25 ans du collège pendant une fête de deux jours, les 31 mai et 1er juin. Lors d’une de ces journées, la troupe des Ardents de Saint-Michel, créée à la fin 1927 par Henri Brifaut (sorti de rhétorique en 1927), se fit connaître du public nombreux. Un livre-souvenir fut édité.

Jubilé 1930 Album-souvenir


Album-souvenir du jubilé des 25 ans du collège Saint-Michel en 1930.

25e anniversaire du collège assemblée générale des anciens 1930


L’assemblée générale des anciens élèves se tint dans la cour d’honneur du collège le 1er juin 1930 au milieu des fastes qu’on devine.

De 1932 à 1934, l’avocat Gaston Collon (Ads 1914), et de 1934 à 1938, le magistrat Adrien van den Branden de Reeth (Ads 1915) prirent tour à tour la présidence.

Ces présidents pouvaient naturellement compter sur des aumôniers dévoués et disponibles, grands professeurs de rhétorique par surcroit. Ce fut le cas des pères Joseph Deharveng et Alphonse Lambrette. Le premier déjà professeur de rhétorique au vieux Saint-Michel en 1901 donna la rhétorique au nouveau de 1905 à sa mort en 1929. Il exerça une influence décisive sur ses élèves, mais aussi ses anciens qui le revoyaient souvent pour lui demander conseil. Sa bibliothèque leur était ouverte et devint à sa mort celle des anciens élèves. Il dirigea le cercle littéraire des anciens élèves de 1904 (au vieux collège) jusqu’en 1924.

Deharveng Bibliothèque années 1920


Le père Deharveng accueillait ses anciens élèves dans sa chambre, premier lieu de la bibliothèque des anciens.

Le 27 juillet 1926, ses anciens lui rendirent hommage à l’occasion de ses 25 ans de rhétorique (1901-1926) : messe, réunion au grand parloir, discours, remise d’un élégant album avec les noms des souscripteurs. La souscription pour l’œuvre du Mont Thabor dont s’occupait Joseph Deharveng dépassa 22.000 francs.

Livre d’or Deharveng 1926


Livre d’or remis à leur professeur par 400 de ses anciens élèves de rhétorique des deux collèges où il avait enseigné entre 1901 et 1926.

Publiée à partir de février 1928, Saint-Michel, la revue des anciens élèves de Saint-Michel est de belle tenue. Y collabore avec passion le père Alphonse Lambrette, professeur de rhétorique de 1929 à 1938, qui reprend l’aumônerie des anciens au décès du père Deharveng en 1929.

Saint-Michel revue des anciens novembre 1928


Saint-Michel, première vraie revue des anciens de Saint-Michel qui parut entre 1928 et 1940.

La revue communique des informations à propos des réunions du comité, mais publie aussi brièvement les comptes rendus du cercle littéraire ou du tournoi d’éloquence créé en 1930. Elle donne aussi une tribune à différentes œuvres liées à la Compagnie de Jésus. On y évoque l’association médicale Saint-Luc et la nouvellement créée Association des Patrons et Ingénieurs catholiques, avec l’idée évidente de voir des anciens élèves s’y affilier. Elle donne la parole aux jésuites comme aux anciens, ainsi qu’à un certain nombre de personnalités du monde catholiques. Existe aussi une revue des livres, à côté des inévitables petites nouvelles touchant à la vie privée des anciens élèves. On croque volontiers les figures des pères jésuites, des anciens professeurs, mais aussi d’anciens élèves qui se sont déjà signalés par leur réussite. On cite d’ailleurs volontiers leurs succès, qu’il s’agisse du barreau, de la magistrature, de l’université ou de l’armée. Georges Sion (Ads 1931), futur dramaturge et secrétaire perpétuel de l’académie de langue et de littérature française de Belgique, assure la revue théâtrale, alors qu’Auguste Marin (Ads 1929) publie ses premiers poèmes qui le consacrèrent comme un très grand de la poésie.

Les articles évoquent des sujets parfois légers, mais aussi les professions du temps en une longue série d’une quinzaine de portraits professionnels de grande qualité. Des articles traitent de l’humanisme chrétien. Reflet de son temps, le père Jules Misson y chante les louanges d’une grande œuvre fasciste, l’assèchement des marais pontins. De loin en loin, on perçoit l’écho de la rumeur du monde. Les articles font allusion à la guerre d’Espagne et au nazisme. En 1937, le père Boigelot écrit un article pour expliciter la position du pape dans son encyclique condamnant le communisme. Un peu plus tard, Jean Gonsette (Ads 1931), qui deviendra jésuite, rédige 19 pages sur le néo-socialisme de Henri de Man. On le voit, les anciens sont bien au fait des débats de l’heure et y prennent part.

Comme l’a indiqué Xavier Dusausoit (Ads 1981) dans sa thèse, pour les jésuites, à la fin du XIXe siècle et encore au début du XXe, les associations d’anciens élèves étaient secondes par rapport aux congrégations de ces mêmes anciens élèves et aux cercles littéraires, projections des académies du temps de l’école. Dans leur idée, en effet, ces deux activités nobles étaient réservées aux meilleurs de leurs anciens. Mais dans l’entre-deux-guerres, les choses changèrent progressivement car les congrégations et les cercles littéraires connurent des fortunes variables, alors que les associations de ‘simples anciens’ croissaient en taille et en activités.

Si en 1929 la sodalité des anciens élèves comprend 122 élèves, alors que le cercle littéraire en compte 337, l’association des anciens n’a que 269 membres. Mais elle se mobilise pour préparer la commémoration de 1930, et, cette année-là, l’AESM annoncera avoir regroupé 700 anciens élèves. Dans les années qui suivirent les annuaires font état de largement plus de mille membres, dont des dizaines de membres à vie.

Cercle littéraire du collège Saint-Michel Membres 1929


En 1929, le cercle littéraire des anciens élèves existait toujours et comprenait plus de membres que l’AESM proprement dite.

Très vite, on crée le Fonds Saint-Michel pour développer les œuvres d’enseignement et le Fonds Deharveng pour enrichir la bibliothèque des anciens. Les plus jeunes anciens fondent le groupement culturel Club Saint-Michel, qui organise chaque année des cycles de cinq conférences. L’initiative durera deux ou trois ans. Mais les plus anciens ne sont pas en reste et organisent de deux à quatre conférences par an sur les sujets les plus divers.

L’AESM lance aussi en 1930 son concours d’éloquence dont le vainqueur, élève de rhétorique, est cité au palmarès. Les deux premiers gagnants en sont en 1930 Jules André et en 1931 Paul Humblet. La tradition fut ensuite perdue pour redémarrer en 1939.

En 1937, l’AESM offre deux autels dans le triforium de l’église, dédiés au roi Albert Ier, décédé en 1934, et à la reine Astrid, décédée en 1935.

Le 26 mars 1939, les anciens élèves commémorent le cinquantenaire du Cours scientifique supérieur, créé au vieux collège en 1889. La journée se partage entre les deux collèges et regroupe des centaines d’anciens, officiers et ingénieurs. Le chanoine Georges Lemaître (CSS 1911) donne à cette occasion une conférence sur le mésotron. L’article publié dans la revue des anciens élèves de Saint-Michel trace l’impressionnant bilan de ce cinquantenaire d’activités : 645 élèves admis aux écoles spéciales universités (dont de nombreuses premières places aux concours d’entrée) et 335 élèves admis à l’Ecole militaire, en armes simples ou armes spéciales. De ces derniers, en 1939, 14 officiers généraux sont encore en vie. Le CSS publie d’ailleurs les résultats généralement brillants (avec de nombreuses premières places) de ses élèves aux différents concours d’entrée pour en faire un argument publicitaire.

CSS résultats des examens pour 1919-1920


Les résultats obtenus en 1919-1920 par les anciens du Cours scientifique supérieur : 3 sur 3 à l’Ecole militaire et 28 sur 30 aux Ecoles spéciales de Louvain.

C’est à partir de cette pépinière préparatoire à l’École militaire que fut créée en janvier 1931 l’Amicale Saint-Michel, regroupement des officiers de carrière sortis du CSS, qu’ils aient fait leurs études d’humanités au collège, dans d’autres collèges jésuites ou dans d’autres écoles. Cette association, qui avait son local dans le foyer de la grande salle, eut jusqu’à 500 membres parmi lesquels les deux tiers avaient fait leur CSS au collège et près de la moitié avait fait leurs études secondaires au collège. Elle publia une revue, de belle facture elle aussi, le Bulletin de l’Amicale Saint-Michel, devenu Hauteclaire en janvier 1933 qui parut jusqu’à la guerre, puis une fois après celle-ci. L’Amicale organisait une circulation de revues, entretenait une belle bibliothèque, mettait sur pied conférences et formations. Elle décernait aussi un sabre d’honneur au mieux placé de ses anciens terminant parmi les trois premiers au concours d’entrée de l’Ecole militaire.

Amicale Saint-Michel statuts 1931


Statuts de l’Amicale Saint-Michel créée en 1931 qui réunissait les anciens du Cours scientifique supérieur entrés dans la carrière militaire.

Bulletin de l’Amicale Saint-Michel 1931


L’Amicale Saint-Michel fit paraître dès 1931 un Bulletin de haute tenue, qui changea de nom en 1933 pour s’appeler Hauteclaire. Cette revue parut jusqu’en 1940 et brièvement après la guerre.

Deuxième Guerre mondiale (1940-1945)

Juste avant la guerre, l’avocat Charles Van Reepinghen, sorti de rhétorique en 1919, devint président de l’AESM en 1938 et le resta jusqu’en 1947. Il donna à son association une impulsion tout à fait remarquable en des temps difficiles. Il avait déjà été directeur du cercle littéraire des anciens à partir de 1923.

Entre 1940 et 1945, les anciens à nouveau répondirent à l’appel du pays et 146 laissèrent leur vie lors du second conflit mondial. Combattants de 1940, résistants, pilotes dans la RAF, marins, SAS ou commandos, ils furent nombreux à se sacrifier.

Les activités de l’association avaient été largement interrompues par la guerre, à part le concours d’éloquence et une messe annuelle en l’honneur des anciens décédés dans le conflit. L’assemblée générale du 16 juin 1946 fut très suivie et le président y fit le panégyrique émouvant des morts.

L’Amicale Saint-Michel érigea dès 1950 sa stèle en bronze pour les 33 anciens du Cours scientifique supérieur morts lors de la Seconde Guerre.

Plaque des morts de l’Amicale Saint-Michel


Stèle de l’Amicale Saint-Michel où figurent des noms que l’on retrouve sur le grand monument aux morts du collège.

Voulant profiter des fêtes du cinquantenaire en 1955, le recteur du collège Saint-Michel, José de Guerdavid, et le président de l’AESM, Maurice Willems, demandèrent à la Compagnie des Bronzes de modifier le premier monument pour y ajouter les noms des anciens élèves tombés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le mémorial sera modifié en 1954 (on gardera l’encadrement en marbre) et inauguré le 5 juin 1955.

De l’Après-Guerre jusqu’en 1980
 
Succéda à Charles Van Reepinghen en 1946, Jean Thévenet (Ads 1915), lui aussi avocat. Trois ans plus tard, c’est Maurice Willems (Ads 15) qui reprit la présidence pour la garder jusqu’en 1956.

Après la guerre, parurent de 1946 à 1950 des annuaires (au sens d’une revue annuelle), sans listes d’élèves, mais c’est la revue La Vie à Saint-Michel, rédigée par le seul père Jacques Stevens, professeur de rhétorique de 1939 à 1969, aumônier des anciens élèves, qui marqua les esprits d’octobre 1953 à décembre 1980 tout au long de 137 numéros, paraissant à raison de 5 par an. Au long de 870 pages, le père Stevens se fera l’écho des petites nouvelles des anciens (mariages, fiançailles, naissances, décès, ordinations et entrées dans les ordres), de leurs résultats universitaires, de leurs publications, de leurs promotions ou de leurs retrouvailles fraternelles. Elle donnera la liste de ceux qui se font membres à vie (environ 200 en 1954) ou qui peuplent le comité de l’AESM. Elle se fera le relais des offres et demandes d’emploi. Elle donnera des nouvelles du collège et de la communauté jésuite et plus généralement de la Compagnie de Jésus. Elle annoncera les congrès européens et mondiaux ou les activités et la parution des annuaires de la Fédération belge francophone. Elle renseignera les livres nouvellement acquis par la bibliothèque ou les futurs spectacles et projections de la grande salle. Elle fera écho aux fancy fairs et aux galas des missions ou de l’association des professeurs laïcs. Elle invitera les anciens à participer aux Soirées de l’Amitié, au tournoi de bridge, aux bals des anciens et aux fêtes du cinquantenaire. Elle annoncera les retraites données par les pères jésuites et ouvertes aux anciens et donnera les comptes rendus des tournois d’éloquence qu’elle organise et de nombreuses conférences, notamment celles de l’association des parents ou des Compagnons de Saint-Michel, groupe distinct mais non dissident de l’AESM, parmi les anciens, rejoints par des routiers, fondé par Joseph Libert (Ads 1921), qui met sur pied des cycles de conférences de haut niveau entre 1950 et 1955. Elle fera une belle place aux comptes rendus des assemblées générales de l’AESM. En revanche, contrairement à la revue d’avant-guerre et fidèle à son sous-titre Feuilles de contact de l’AESM, elle ne publiera quasiment aucun article de fond, si ce ne sont les interventions des pères généraux John Janssens et Pedro Arrupe ou du Saint-Père ou les comptes rendus des congrès internationaux. A partir de 1968, elle publiera les photos des rhétoriques et premières modernes et à partir du milieu des années 70 les résultats universitaires des anciens. En octobre 1973, les Feuilles de contact qui donnaient de loin en loin des nouvelles de l’association de parents deviennent aussi officiellement celles de ladite association. Celle collaboration durera jusqu’en janvier 1979.

La revue peut aussi relayer les résultats d’appels de fonds que l’AESM lancé auprès des anciens, comme celui en 1954 pour permettre au collège d’honorer le paiement d’intérêts sur un emprunt qu’il avait dû contracter, le gouvernement libéral-socialiste de l’époque ayant tardé à liquides les subventions promises. Elle annonce une aide annuelle à un missionnaire, ancien élève ou non, à partir de 1957. Les jésuites François Lamal (Ads 1913), puis Jules Misson et Jean Sonet sont aidés tour à tour. Ce dernier qui se lancera dans le projet de l’Université catholique de Cordoba en Argentine sera systématiquement aidé dans les années suivantes, son œuvre devenant un axe structurant de la générosité des anciens, y compris au niveau belge et européen. Les pères Robert Drugman (Ads 1931) et Eugène Jaivenois (Ads 1906) seront aussi l’objet d’une attention répétée de l’AESM.

SM Revue (1939) et Annuaire (1950) Saint-Michel


L’AESM publia après la guerre une revue paraissant une fois par an entre 1946 et 1950.

Vie à Saint-Michel 137


Le dernier des 137 numéros de La Vie à Saint-Michel, rédigée et publiée par le seul Jacques Stevens entre octobre 1953 et décembre 1980.

Autre création forte de l’ère du père Jacques Stevens, les Soirées de l’Amitié. La première eut lieu le 29 novembre 1952 et regroupa 600 anciens, rejoints en soirée par 400 sœurs, épouses et fiancées. Elles se tinrent sans discontinuer jusqu’à la fin du règne du père Stevens et bien au-delà. De manière immuable, la formule prévoyait la messe, suivie de l’hommage au monument aux morts et de l’assemblée générale. Les anciens passaient ensuite à table, avant d’assister à la grande salle à une projection où les rejoignaient leurs familles. C’est autour de bars que se prolongeait ensuite la soirée.

Soirée de l’Amitié 10e Invitation – 1963-11-30


Soirée de l’Amitié 10e programme – 1963-11-30


Une des 29 Soirées de l’Amitié organisées sous l’ère du père Stevens.

1955 est l’année du jubilé du collège et l’AESM en fera un événement marquant. Le président du comité du cinquantenaire est Charles du Bus de Warnaffe, ancien président de l’association. Le 7 mai a lieu un bal organisé par l’AESM dans la salle des marbres du Palais des Beaux-Arts. Le 21 mai, l’archevêque de Calcutta, ancien professeur au collège, Mgr Ferdinand Périer inaugure l’exposition intitulée ‘Rayonnement de Saint-Michel’, regroupant les différentes dimensions de l’impact du collège, au travers de ses professeurs et de ses anciens élèves sur la société belge et bruxelloise. Mise sur pied par le père Willot, 3.000 personnes viendront la visiter. Elle donne à voir la construction du collège et les œuvres qui s’y épanouissent : bollandistes, Ligues du Sacré-Cœur, Foyer Notre Dame. Elle illustre le rayonnement pédagogique, éducatif, apostolique et social du collège. On y retrouve de très nombreuses publications des professeurs, jésuites et laïcs, et des anciens élèves, ainsi que leurs œuvres artistiques et scientifiques.

Les festivités se déploient surtout lors des 4, 5 et 6 juin 1955. Le 5 juin, journée des anciens, auront lieu la grand-messe, l’inauguration du mémorial aux anciens décédés lors du conflit mondial, une séance académique à la grande salle et un banquet qui réunit 440 anciens. Un album jubilaire de 153 pages richement illustré viendra clôturer ces festivités d’un demi-siècle.

Jubilé 1955 Album-souvenir


Une des 29 Soirées de l’Amitié organisées sous l’ère du père Stevens.

Jubilé 1955 Publicité album-souvenir


L’album-souvenir publié en 1955 à l’occasion du cinquantenaire du collège Saint-Michel et le dépliant publicitaire de celui-ci. Le dessin de saint Michel terrassant le dragon est de la main de l’illustrateur René Follet (Ads 1948).

Du 28 février au 3 mars 1953 se tient à Francfort-sur-le-Main le premier congrès international des anciens élèves des collèges de la Compagnie de Jésus. Sur 150 délégués, 40 sont belges dont une délégation de Saint-Michel. L’année suivante, du 3 au 6 septembre 1954, c’est à Rome qu’a lieu le congrès international des anciens élèves. C’est à cette occasion qu’est créée la Fédération européenne des anciens élèves de la Compagnie de Jésus. Dans la foulée, un congrès mondial est organisé à Bilbao en 1956. L’Union mondiale des anciens élèves des jésuites est née.

Dans l’entre-temps est constitué au niveau belge un secrétariat des anciens des collèges de la Province méridionale. L’avocat Jean Boland, ancien de Verviers, en est le président et Jean Van Bastelaer (Ads 28), futur président de l’AESM, en rédige les statuts, approuvés le 6 mars 1954. Ce secrétariat aura rapidement à son actif une remarquable réalisation, un annuaire des anciens élèves de Belgique francophone qui parait en 1955. Au long de 509 pages, ce sont 5.000 anciens élèves qui sont repris avec leur nom, adresse, collège d’origine et leur profession. Deux autres éditions, encore augmentées, paraîtront en 1958-1959 (avec 9.200 noms sur près de 637 pages) et en 1964 (12.000 noms sur 367 pages, mais avec le seul classement alphabétique). L’AESM qui n’avait plus publié d’annuaire depuis 1938 et n’en publiera plus avant 1976 (annuaire partiel reprenant seulement les plus jeunes anciens sortis entre 1956 et 1965) voit donc la Fédération des anciens élèves de Belgique francophone se substituer à elle. Dans l’édition de 1964, près de 2.000 anciens de Saint-Michel sont renseignés.

Annuaire 1955


Annuaire 1959


Annuaire 1964


Se substituant aux associations locales d’anciens élèves, la Fédération des associations d’anciens élèves de Belgique méridionale fit paraître trois annuaires, à chaque fois plus complets, entre 1955 et 1964. Le dernier reprenait 12.000 noms dont près de 2.000 pour le seul Saint-Michel. Ils constituent une mine d’or pour les historiens.

Sont aussi renseignés les anciens du vieux collège, devenu Saint-Jean Berchmans en 1921, bilingue depuis 1938 et dont la dernière rhétorique francophone sortit en 1953. Ces anciens élèves, orphelins de leur collège, trouvèrent de plus en plus souvent refuge à Saint-Michel pour s’y retrouver dans les années 60, 70, 80 et jusque dans les années 90. Charles Muraille est resté le président jusqu’à aujourd’hui de trois douzaines de survivants de cette époque révolue. Les anciens de Saint-Jean Berchmans cédèrent à l’AESM un tableau peint reprenant les morts des deux guerres de l’ancien collège.

SJB Monument aux Morts des deux Guerres


Les anciens de Saint-Jean Berchmans prirent l’habitude de se réunir à Saint-Michel et offrirent à l’AESM le tableau reprenant leurs morts des deux guerres, 146 en 1914-1918 et 48 en 1940-1945 (alors que 56 décédèrent en fait lors du second conflit mondial).

Sur la lancée des congrès de Francfort, Rome et Bilbao, il revient à la Fédération belge francophone et à la Vlaamse federatie der oud-leerlingen van de jezuïeten, créée en 1955, d’organiser le congrès européen de Bruxelles, Anvers et Namur. Celui-ci se tient du 3 au 7 août 1958. Il y en aura encore un à Liège en 1971 et un à Gand en 1979.

ECJA Congrès Anvers 1958 – Programme


ECJA Congrès Liège 1971 – Invitation


Plusieurs congrès européens furent organisés en Belgique : Anvers en 1958, Liège en 1971, Gand en 1979 et Bruxelles en 1993.

Les présidences se succèdent : l’avocat Jean van Bastelaer (Ads 1928) de 1956 à 1962, le professeur d’université Franz De Ruyt (Ads 1925) de 1962 à 1966, l’économiste Jean-Pierre de Bodt (Ads 1943) de 1966 à 1970, le banquier André Mélis (Ads 1942) de 1970 à 1972, le fonctionnaire européen Jean-Pierre de Crayencour (Ads 1934) de 1972 à 1976 et l’avocat encore Michel Rothé (Ads 1963) de 1976 à 1980.

Dans les années 50, un système de bourses est mis sur pied. En 1963, c’est un comité de parrainage qui est institué permettant à de jeunes anciens de s’entourer des conseils d’une soixantaine de plus anciens.

Les anciens élèves qui n’avaient pas de local attitré au collège en auront un, inauguré le 3 décembre 1966, au rez-de-chaussée, dans le foyer de la grande salle où l’AESM prendra le relais de l’Amicale Saint-Michel dont les activités se sont arrêtées vers cette période. Son aménagement aura coûté 100.000 francs belges et prévoit un bar et tout un mobilier de détente. Il est ouvert chaque samedi de 17 à 19h30 pendant les heures d’ouverture de la bibliothèque des anciens qui se trouve elle au 1er étage, en face des classes de rhétorique, nous dit la chronique.

Comme en écho aux événements de 1968, un comité des jeunes est institué en 1969, dont le premier président sera Michel Mahy (Ads 1965). Le 29 novembre 1969, une soirée dansante est organisée par ce nouveau comité pour la première fois au collège. Elle regroupe 400 participants dans le péristyle de la grande salle.

Dans la foulée, parait en novembre 1976 un annuaire très complet en termes de renseignements glanés et en termes de nombre de répondants (400 sur 800 sollicités) mais qui ne reprend que les promotions de 1955 à 1965.

Annuaire 1976


L’annuaire de 1976 reprenait parmi les promotions les plus jeunes, de 1955 à 1965.

Le concours d’éloquence sous le patronage de l’AESM bat son plein de la guerre jusqu’aux années 70. Un concours de dissertation lui est adjoint dans les années 70.

Les anciens élèves, on l’a vu, pouvaient aussi être anciens d’autres associations comme l’Amicale Saint-Michel, regroupant les anciens du CSS. De nombreux anciens devinrent aussi membres de l’Association des anciens Ardents de Saint-Michel quand celle-ci fut créée en 1978 à l’occasion des 50 ans de la fondation de la 35e. C’est en effet le 21 octobre 1978 qu’eut lieu un grand rassemblement des anciens ardents sous la présidence de Hugues Nolet de Brauwere van Steeland (Ads 1940) qui réunit 250 anciens scouts. Un livre-souvenir fut édité. Forts de ce succès, une équipe entreprit de créer cette nouvelle structure qui mit à son actif plusieurs belles réalisations pendant une vingtaine d’années. Outre des dîners mensuels à l’Amicolmi, des week-ends de retrouvailles et des visites, ils organisèrent à partir de 1980 le Challenge du Gerfaut, concours inter-patrouilles entre unités, qui se tenait à Roumont, chez Evence Coppée (Ads 1946) et connut quinze éditions. Le choix de ce nom disait la reconnaissance des anciens Ardents pour leur ancien chef d’unité Philippe Le Hodey (Ads 1931) dont c’était le totem. Leur plus belle réalisation fut sans conteste la publication d’une feuille de contacts Le Feu, Bulletin des Anciens des Ardents de Saint-Michel, qui parut en 56 numéros entre le printemps 1979 et septembre 1996 et était envoyée à 1750 anciens scouts. Cette feuille donnait des nouvelles des anciens ardents, mais publiait aussi des textes sur le scoutisme ou des sujets d’intérêt général. Au milieu de réflexions qui exaltaient souvent une certaine nostalgie du scoutisme d’antan, elle livra des souvenirs remarquables des premières années du scoutisme à Saint-Michel et relata notamment l’odyssée de dizaines d’entre eux, partis en mai 1940, rejoindre les centres de recrutement de l’armée belge (CRAB) dans le sud de la France.

Parmi les membres du comité, outre Hugues Nolet, on dénombrait Antoine Braun (Ads 1941), ancien chef de troupe, Michel de Boeck (Ads 1946), Arthur Gilson (Ads 1933), Thierry van Maldeghem (Ads 1938, 2e), Claude Goffart (Ads 1950), Georges Lambert (Ads 1941), Robert Mélis (Ads 1940), Jean-Pierre Schoepp (Ads 1957)…

Cinquantenaire des Ardents brochure 1978


A l’occasion de leur cinquantenaire, les Ardents et les anciens Ardents éditèrent en 1978 une brochure reprenant l’historique de l’unité et les noms de nombreux chefs et responsables.

Le Feu décembre 1989 n°43


Le Feu, Bulletin des Anciens des Ardents de Saint-Michel, parut de 1979 à 1996.

 
Beaucoup d’élèves ont aussi participé aux séjours de la Diglette et les 4 et 5 octobre 1987 le père Wankenne, qui en était un peu l’aumônier officieux, réunit des dizaines d’anciens élèves en lisière de la forêt de Saint-Hubert pour des retrouvailles joyeuses. Le comité organisateur réunissait Jean-Pierre Lambrechts (Ads 1956), Guy Spiltoir (Ads 1967), Marc Van houte (Ads 1960) et Claude Blanjean (Ads 1950) notamment.

Diglette Saint-Michel


La Diglette Saint-Michel est le nom de la maison de campagne des pères jésuites de Saint-Michel. Elle tire son nom du ruisseau qui coule sur son côté et a donné son nom à des camps d’élèves du collège qui se tenaient en août chaque année et qui existèrent de 1931 à 2006.

Les anciens pouvaient aussi s’engager dans des œuvres en lien direct avec le collège. La communauté Saint-Michel et le centre scolaire sont les premières destinations auxquelles on pense. On rappellera que la fonction de recteur fut scindée en deux en 1970, mesure juridiquement suivie d’effet quand le 3 mars 1971 fut fondé le Centre scolaire Saint-Michel comme asbl distincte. A partir de ce moment, le collège, au sens de l’école, est dirigé par un directeur. Le premier d’entre eux sera le père Robert De Coster (Ads 1936) qui a aujourd’hui 104 ans et dirigera le collège de 1971 à 1976. D’autres anciens laïcs lui succéderont beaucoup plus tard, Marc Bourdoux (Ads 1973), de 2003 à 2010 et Benoît Gallez (Ads 1985) depuis 2018. Benoît De Clerck (Ads 1971) fut directeur des primaires de 1997 à 2007.

Quant aux recteurs de la communauté jésuite, le premier ancien élève fut Francis Lauwers (Ads 1924) de 1965 à 1971. Jean-Marie Glorieux (Ads 1955) fut recteur de 1988 à 1994. Pierre Mourlon Beernaert (Ads 1954) fut lui recteur de 2000 à 2006.

Comme on l’imagine, les anciens ont toujours été présents dans le pouvoir organisateur du collège. Le dernier président qui était un ancien est Jean-Christophe Bernard (Ads 1971). Pendant longtemps, les anciens occupaient de droit un des sièges au conseil d’administration, mais plusieurs u furent invités comme ‘indépendants’. Deux douzaines siégèrent au conseil d’administration ou à l’assemblée générale au cours des années. Parmi eux, Paul Walckiers (Ads 1955), Michel Gilson (Ads 1965), Bernard Ghins (Ads 1967), Michel Jadot (Ads 1970), Etienne Rigo (Ads 1971), Marc Bourdoux (Ads 1973), Alain Deneef (Ads 1978), Bernard Hecht (Ads 1983), Christopher Thompson (Ads 1999)…

Une création remarquable fut celle de l’Association des Amis du Collège Saint-Michel, mieux connue sous le nom d’Amicolmi. Fondée le 26 août 1965 par l’industriel Evence Coppée, déjà cité, les assureurs André Pirson et Léon Delacroix, le docteur en droit Egide Boucquey, anciens de Saint-Jean Berchmans et d’autres, cette asbl devint le fer de lance du financement du collège, grâce à des dons d’anciens fortunés, mais surtout de contributions annuelles demandées aux parents d’élèves. Charles du Bus de Warnaffe la présida aussi. De nombreux anciens s’y dévouèrent, tels Jean-Pierre de Bodt (Ads 1943), Robert Mélis (Ads 1940) ou encore Michel Carlier (Ads 1957) et Joseph-Jean De Knoop (Ads 1950) qui en furent tous deux présidents. Philippe van der Essen (Ads 1965) en fut l’administrateur délégué. C’est grâce à l’Amicolmi que fut érigé en 1969-1970 le long de la rue Père Eudore Devroye le hall sportif (comprenant trois tennis couverts) qui devint le plus grand espace couvert de gymnastique et de sports de ballon du collège, à une époque où l’aile de la chaufferie était encore en l’état, avec sa salle de gymnastique au décor suranné. A l’étage du bâtiment ouvrit un bar-restaurant, le Cercle privé Saint-Michel, qui accueillait des clients du quartier ou venant de plus loin, heureux de trouver un parking facile et une cuisine de qualité à des prix raisonnables. La proximité de la grande salle permettait en outre de combiner repas et spectacle. Son succès amena ses responsables à l’agrandir quelques années plus tard en ajoutant une annexe en direction du parc. D’innombrables soupers de classe y furent organisés et nombre d’associations y tenaient aussi leurs réunions. L’AESM dût y tenir plusieurs centaines de réunions entre 1975 et 2000… Elle y eut d’ailleurs à l’étage dans un local exigu son secrétariat et ses archives.

Amicolmi – publicité 1996


L’Amicolmi fut rapidement assimilée au Cercle privé qu’elle avait mis sur pied. Celui-ci était un bar-restaurant en fait ouvert à tous. Publicité au dos de l’annuaire de 1996.

Assez logiquement, l’association des parents, créée en 1955, devait aussi attirer les anciens élèves. Le premier président fut Jean-Pierre de Crayencour (Ads 1934) et parmi les plus récents, on compte Charles Jonet (Ads 1967), Pierre-André Wustefeld (Ads 1973) de 2006 à 2012, Miran Rechter (Ads 1986) de 2015 à 2016 et Renaud de Borman (Ads 1986) de 2016 à 2018.

L’Association des Parents


L’association des parents fut souvent présidée par des anciens élèves.

On retrouva aussi de nombreux anciens élèves dans une création d’abord localisée au collège, puis qui s’en écarta progressivement, le Football Club Saint-Michel. Fondé le 1er octobre 1971, notamment par Christian Poncelet (Ads 1970) qui en est encore le secrétaire général, il réunissait à l’origine surtout des élèves et anciens élèves. Il connut un tel développement qu’il finit par émigrer ailleurs à Woluwe-Saint-Pierre, à la rue Kelle et à Sportcity notamment. Il fait jouer près de 20 équipes qui totalisent des centaines de jeunes (ou moins jeunes) garçons et filles. Son équipe première évolue en 2021-2022 en 2e provinciale A, après avoir joué un temps en 1ère provinciale.

En 1960, le Basket Club Saint-Michel, composé exclusivement d’anciens élèves, atteignit la promotion nationale, après avoir gravi trois échelons en autant d’années et avoir remporté le titre de champion du Brabant avec 41 victoires consécutives. En 1961, ils atteignirent la division I nationale.

Le Football Club Saint-Michel


Le Football Club Saint-Michel a depuis longtemps débordé les limites du collège qui l’a vu naître, tant son succès fut grand et jamais démenti.

En 1980, dans la dernière année de la longue aumônerie du père Jacques Stevens, furent célébrés les 75 ans du collège. Il n’y eut pas de publication spécifique, même si le père Stevens rédigea une courte histoire du collège (et de l’association des anciens élèves). Un banquet regroupa le 15 novembre 1980 dans la nouvelle salle de gymnastique qui avait été construite à la place de la chaufferie 350 anciens élèves, avec au milieu d’eux, un ancien de la première rhétorique. Une revue où étaient croqués certains professeurs anima la soirée. L’AESM organisa aussi à la grande salle une conférence de haut vol avec Jean-Marie Lustiger, alors évêque d’Orléans, et Philippe de Woot de Trixhe (Ads 1948), professeur à l’UCL.

75e anniversaire soirée de l’amitié – 1980-11-15


Les 75 ans du collège Saint-Michel furent fêtés le 15 novembre 1980.

75e anniversaire soirée de l’amitié invitation – 1980-11-15


De 1980 à 1995

Lorsque Jacques Stevens céda l’aumônerie au père Albert Wankenne en 1980, celui-ci avait terminé sa carrière au collège deux ans plus tôt. Redouté préfet de discipline, d’abord des six années d’humanité à partir de 1954, puis du seul 3e degré à partir de la fin des années 60, il avait marqué deux bons milliers d’élèves d’une empreinte qui ne faisait pas à l’évidence l’unanimité. Au même moment, Jean François (Ads 1937) reprenait la présidence de l’AESM et, très vite, le père Wankenne alerta de jeunes anciens élèves pour qu’ils rejoignent l’AESM. Robert Marchal (Ads 1977) qui allait devenir un excellent secrétaire pendant des années, Michel De Knoop (Ads 1977), Olivier Duterme (Ads 1978) et Alain Deneef (Ads 1978) qui entamait ainsi une longue présence de 16 ans au sein du comité de l’AESM.

Le comité avait la lourde tâche d’assurer la succession du père Stevens, notamment dans la rédaction de La Vie à Saint-Michel, mais pensait que cette transition était sans doute une occasion de donner une orientation nouvelle à la revue, avec des articles de fond. Avec l’aide de différents contributeurs, Alain Deneef entreprit de créer une nouvelle revue, baptisée Rayonnement de Saint-Michel, qui connut 17 numéros de mai 1981 à septembre 1986. Après quelques numéros, la revue proposa des éditions thématiques et introduisit la technique de l’interview, dans la rubrique ‘Itinéraires’. Les articles de fond devinrent très présents et l’un d’eux (Saint-Michel, une école bientôt comme les autres ?) écrit par Olivier Duterme et Alain Deneef déclencha une polémique sur la question de savoir si, comme le suggéraient ses auteurs, le collège perdait son sens de l’excellence. Article écrit dans la fougue de la jeunesse qui eut le don d’émouvoir un certain nombre de professeurs du collège, mais aussi certains jésuites. Certains anciens aussi marquèrent leur désagrément dans le courrier qui s’ensuivit, mais d’autres acquiescèrent. La revue se fit aussi le relais d’opérations comme ‘Un camion pour la Pologne’, organisée avec les anciens Ardents en décembre 1981, au moment de l’instauration de la loi martiale dans la Pologne encore communiste de Jaruzelski.

Rayonnement de Saint-Michel – mai 1981


Succédant à La Vie à Saint-Michel, Rayonnement de Saint-Michel démarra sa course en mai 1981.

Sous la présidence de l’avocat Eddy Antoine (Ads 1958), un autre projet fut rapidement jugé essentiel dans la redynamisation de l’AESM : la confection d’un annuaire des anciens. Le dernier datait de 1976 et n’était qu’un annuaire partiel. Alain Deneef se lança dans cette aventure un peu folle. Il commença à compulser les annuaires les plus divers traquant les anciens élèves à partir des listes de classe. Il avait la conviction que les anciens réagiraient d’autant plus s’ils voyaient que l’on connaissait déjà quelque chose d’eux. Il ne se contenta pas des renseignements professionnels classiques mais proposa aussi sur leur fiche de renseigner leurs engagements citoyens. L’annuaire parut en 1986 et fut un grand succès. En 1990, l’annuaire bénéficia de l’aide de Jean-Pierre Legat (Ads 1944), devenu entre-temps secrétaire de l’AESM, et de son travail de recherche auprès des administrations communales. A l’époque, bien avant Internet, la seule manière de communiquer avec les anciens était la voie écrite et postale. Les déménagements fréquents ôtaient rapidement à une base de données son efficacité. Certes, on en était passé à l’informatique mais la machine ne pouvait pallier la perte de contenu annuel d’environ 10 % due aux changements de domicile. Le budget de ces recherches n’était pas négligeable car en moyenne une commune réclamait 150 francs belges et on devait pour boucler un annuaire faire rechercher des centaines d’anciens. En 1996, l’annuaire suivant allait atteindre un sommet dans la qualité et la quantité quand Robert Mélis (Ads 1940) qui avait repris le secrétariat passa la bagatelle de 2.000 coups de téléphone pour vérifier avec les anciens si le contenu de leur fiche était correct !

Annuaire 1986


Annuaire 1990


Annuaire 1996


Les trois annuaires de 1986, 1990 et 1996 furent des réussites croissantes par le taux de réponse des anciens, le détail des coordonnées les concernant et le nombre d’exemplaires vendus.

Une opération de solidarité mérite d’être évoquée. En 1986, alertée par le père Robert Clément, jésuite français installé à Beyrouth au collège de Notre Dame de Jamhour, l’AESM décida de faire appel aux anciens pour aider le collège frère. Pour aider à la compréhension des enjeux du conflit libanais, une plaquette d’une vingtaine de pages qui donnait à voir la complexité de la mosaïque culturelle et religieuse libanaise avait été envoyée à tous. Le résultat fut à la hauteur des espérances.

Jamhour La face cachée du Liban


Pour mieux faire comprendre la complexité libanaise, l’AESM avait envoyé aux anciens une plaquette rédigée par le père Robert Clément, jésuite français vivant à Beyrouth, qui accompagnait l’appel de fonds très réussi en faveur du collège de Jamhour, très éprouvé lors de la guerre civile libanaise.

En 1987, le notaire Xavier Carly (Ads 1957) devint président alors qu’Alain Deneef devenait directeur. Le père Maurice Pilette, professeur de rhétorique au collège de 1960 à 1990, avait succédé comme aumônier au père Wankenne en 1986. Ces années furent fastes. Outre la création de Horizons Saint-Michel qui prit la relève de Rayonnement Saint-Michel, dont nous parlons plus bas, l’AESM multiplia les initiatives.

Une des plus originales fut la création du Tournoi de Critique cinématographique qui réunissait en une amicale confrontation sous la houlette de Guy Delfosse (Ads 1949) et Michel Carlier (Ads 1957) les rhétoriciennes et rhétoriciens de six écoles bruxelloises. Les candidats visionnaient vers 18 heures un film non encore projeté dans le circuit des salles, puis se mettaient au travail pendant deux heures, pendant que le grand public assistait à la projection. A la fin de celle-ci , les candidats montaient sur scène et exposaient leurs idées sur le film et le sujet évoqué. Le jury réunissait des critiques de cinéma, et le producteur ou le distributeur du film projeté. Le public assistait nombreux aux projections et la retombée dans la presse était excellente. Le Tournoi connut dix éditions jusqu’en 1996. Pendant quelques années, une initiation à la critique et au langage cinématographique, organisée par Olivier Gochet (Ads 1987), fut organisée et donnait aux élèves (quelques dizaines généralement) la possibilité de se former avec Marcel Croës, critique de cinéma et ancien du collège Saint-Jean Berchmans.

Tournoi de critique cinématographique – janvier 1987


Tournoi de critique cinématographique – octobre 1996


Les Tournois de critique cinématographique furent une initiative originale de l’AESM.

En 1990, l’AESM prit une part active dans l’élaboration d’un dialogue avec les professeurs à l’occasion des grandes grèves enseignantes de 1990. Ce fut l’aventure exaltante du Livre Blanc L’enseignement éclaté ? dont plus de dix mille exemplaires furent vendus au prix symbolique de 144 francs belges, valeur d’un chèque-repas à l’époque. Maurice Pilette et Luc Legrand, tous deux professeurs de rhétorique, furent les moteurs de cette publication à côté des membres du comité de l’AESM.

L’enseignement éclaté – octobre 1990


L’enseignement éclaté était un numéro d’Horizons Saint-Michel dont le tiré-à-part constitua un vrai succès d’édition. Il fallut tirer et retirer pour satisfaire la demande : 10.000 exemplaires !

Les statuts de l’AESM furent modifiés le 21 mars 1990. Il en résulta un Vade-mecum de l’ancien de Saint-Michel, reprenant tout ce qu’un ancien doit connaître des activités de l’AESM.

La même année, deux asbl furent créées dans lesquelles les anciens joueraient un rôle important. La Bibliothèque du Collège Saint-Michel asbl fut créée le 18 avril 1990 avec comme administrateur délégué Claude Goffart (Ads 1950) et comme administrateurs Jean Richir (Ads 1966) et Joseph Vanderkelen (Ads 1944). Le but était de gérer le regroupement des bibliothèques du collège, des professeurs et celle des anciens élèves (25.000 volumes), offerte de la sorte au collège par l’AESM. L’ensemble allait vite représenter 100.000 volumes

Le Centre culturel européen Saint-Michel fut créé le 12 février 1990) sous le rectorat du père Jean-Marie Glorieux (Ads 1955). Son président était Robert Gillis (Ads 1939) et son administrateur délégué Jean-Pierre Legat (Ads 1944). Il s’agissait ainsi d’autonomiser la gestion de la salle par rapport à la communauté jésuite. Pendant des dizaines d’années, le père Albert Wankenne pour le contenu et André Thomas pour les opérations avaient géré la salle pratiquement seuls.

En 1990, Alain Deneef devint président et le resta jusqu’en 1995. Dans le cadre des anniversaires ignaciens de 1990-1991 (450 ans de Compagnie de Jésus et 500 ans de la naissance d’Ignace), il imagina, en collaboration avec Xavier Dusausoit (Ads 1981), Christophe Evers (Ads 1978), Maurice Pilette et Xavier Rousseaux (Ads 1975). de publier un numéro d’Horizons sur l’histoire des jésuites belges. Ce numéro évolua bien vite en un gros volume, richement illustré, paru en 1992, Les jésuites belges 1542-1992, qui se vendit très bien auprès des anciens élèves de Saint-Michel et des autres collèges jésuites. La même équipe faisait paraître l’année suivante un beau volume sur l’épopée missionnaire des jésuites belges dans notre ancienne colonie, Les jésuites belges au Congo-Zaïre. Cent ans d’épopée.

Livre Les Jésuites belges 1542-1992


Livre Les jésuites au Kwango 1993


L’AESM publia coup sur coup deux beaux livres, richement illustrés qui rendirent hommage en 1992 aux jésuites belges depuis 1542 et aux missionnaires d’Afrique centrale depuis 1893;

Très en verve en matière de publications, l’AESM publia une bande dessinée sur la vie d’Ignace, Nous n’irons pas à Jérusalem, de Cécile Schmitz (dessin) et Jacques Stoquart (scenario), avec une version néerlandophone, De lange weg.

La bande dessinée “Ignace”


Une bande dessinée sur Ignace de Loyola fut commandée par l’AESM pour célébrer les anniversaires ignaciens.

Voulant mieux connaître le vécu des anciens quand ils étaient au collège, le comité décida d’envoyer aux anciens de Saint-Michel mais aussi des autres collèges jésuites francophones, sortis entre 1926 et 1950, un long questionnaire, rédigé par Maurice Pilette, interrogeant les anciens sur leurs années de collège mais aussi sur la manière avec laquelle ils avaient perçu les événements du monde. Des centaines d’anciens répondirent dont plus de 200 pour le seul Saint-Michel. Leurs réponses sont consultables au Cegesoma où elles constituent une source intéressante pour les chercheurs.

Enquête questionnaire 1926-1950


Le questionnaire envoyé à des milliers d’anciens élèves de Belgique francophone, parfois très anciens puisque sortis entre 1926 et 1950.

Sous la même présidence fut organisée le 29 octobre 1993 au Claridge une soirée réservée aux dix dernières promotions des jeunes Anciennes et Anciens. Lors de cette ‘Nuit des Anciens’, furent remis des Frotteurs d’Or à des personnalités du collège, dont le directeur, le père Christian de Deckere. Une semblable soirée fut encore organisée trois ans plus tard.

Première Nuit des anciens – 1993


L’AESM organisa aussi des événements destinés d’abord à un jeune public d’anciens, comme cette Nuit des Anciens, tenue au Claridge en 1993, chaussée de Louvain.

Dans la grande tradition des collèges jésuites, l’AESM suscita en 1993 toujours la création d’une troupe théâtrale des anciens élèves, Athalie, dont Vanessa Bortoluzzi (Ads 1990), Cédric Juliens (Ads 1991) et Régis Duqué (Ads 1991) devinrent les maîtres d’œuvre, avant de faire des carrières dans l’enseignement, le théâtre et l’écriture. Avec eux, d’autres anciens réunis dans le même atelier montèrent des pièces au collège et ailleurs. La première d’entre elles, Le Songe d’une nuit d’été, réunit deux dizaines d’entre eux dont le metteur en scène Bernard Mouffe (Ads 1983) et le comédien Benoît Verhaert (Ads 1982).

Athalie Article dans Horizons – 1993


Horizons Saint-Michel publia cet article de compte-rendu de la première pièce montée par Athalie, atelier-théâtre des anciens élèves.

L’AESM perdit deux anciens élèves, tombés au service de la paix, dans le cadre de missions sous le drapeau des nations-Unies. Frédéric Boon (Ads 1985) mourut en Somalie le 12 mars 1993 et Thierry Lotin (Ads 1981 2e) fut assassiné au Rwanda le 7 avril 1994. L’association leur rendit hommage et faisant apposer deux plaques dans le couloir du 24.

SM Plaque de Boon


SM Plaque de Lotin


Deux anciens moururent au service de la Paix, Frédéric Boon en Somalie et Thierry Lotin au Rwanda.

S’inscrivant dans le grand réseau des anciens élèves, l’AESM accepta la proposition de la Fédération des anciens élèves de Belgique francophone et de la Confédération européenne d’organiser un congrès européen à Bruxelles en 1993. Il est vrai que Michel Dussenne (Ads 1953) en était alors le président et Jacques Vande Gucht (Ads 1955) l’aumônier. Le congrès eut lieu du 19 au 22 août au collège. Le thème, assez neuf pour l’époque, était celui des réfugiés (‘Actions des anciens pour les réfugiés, les migrants et les exclus’). Deux cents personnes y participèrent. Il fut précédé d’un pèlerinage dans la région de Verviers. Des actes furent publiés.

ECJA Congrès Bruxelles 1993 – Invitation


ECJA Congrès Bruxelles 1993 – Actes


Le congrès européen de Bruxelles en 1993 aborda la problématique des réfugiés à une époque où elle était moins prégnante qu’aujourd’hui.

L’AESM devient société royale en 1992, puisqu’elle existait depuis plus de 50 ans. Un diplôme lui fut remis.

AESM Diplôme de société royale


L’AESM devint société royale en 1992.

De 1995 à aujourd’hui

Comme toujours, la revue devait absorber une bonne partie de l’énergie de l’AESM. La revue de l’association changea de nom et de graphisme, mais non de format.

Horizons Saint-Michel fut publié de 1987 à 2010 en format papier et de 2011 à aujourd’hui en format électronique. Il est intéressant de noter que de 1928 à 2022, les anciens furent privés de revue pendant sept années seulement, dont les années de guerre.

Alain Deneef en fut le rédacteur en chef du numéro 1 de février 1987 au numéro 24 de février 1997. Il avait eu soin de s’entourer de quelques collaborateurs bien connus de lui, puisqu’il s’agissait d’anciens condisciples de classe, Michel Christiaens, Pierre De Smaele, Christophe Evers ou Pierre Van Sull, Quelques numéros restèrent dans les annales comme celui où les plus anciens furent interrogés en 1987. 25 d’entre eux, sortis du collège entre 1908 (!) et 1925 écrivirent des témoignages passionnants sur le collège d’avant et d’après la Première Guerre mondiale. Il y eut des numéros très complets sur l’aviation, les missions, Bruxelles, les arts plastiques et… la pomme ! Sandrine Agie de Selsaeten (Ads 1991) devint rédactrice en chef à partir du numéro 25, aidée de Rodolphe Ruggieri (Ads 1991), vite rejointe dès le numéro suivant par Michel Jadot (Ads 1970) qui allait très vite marquer la revue de son empreinte puisqu’il y collabora pendant quelques années, puis la dirigea, jusqu’au numéro 70 de juin 2009. D’abord seul, Michel Jadot fut rejoint progressivement par d’autres membres du comité, comme Baudouin Hambenne (Ads 1980), professeur de rhétorique, pour s’occuper de la rubrique ‘Actualités du Collège Saint-Michel’ et Amaury Arnould (Ads 2007) à partir du n° 63 de septembre 2007. Celui-ci allait succéder à Michel Jadot pour une quinzaine de numéros d’une revue devenue électronique à partir du numéro 77. L’AESM avait en effet estimé que le coût de la revue imprimée et envoyée par poste n’était plus supportable financièrement (elle engloutissait deux tiers des cotisations) et qu’à l’heure d’Internet et de l’email la revue pouvait être envoyée par ce moyen. Le pari fut gagné car l’AESM ne vit pas le nombre de ses cotisants baisser. Depuis lors, les numéros électroniques sont disponibles sur le site AESM dans la rubrique Horizons (www.aesm.be). Ce fut ensuite Baudouin Hambenne qui assuma le lourd fardeau. Après lui, Philippe Stiévenart, ancien sous-directeur du 3e degré au collège, reprit Horizons en juillet 2020 pour le numéro 103 et dirige encore la revue aujourd’hui, arrivée au numéro 112.

Horizons 1


Horizons 26


Le premier numéro d’Horizons Saint-Michel paru en février 1987 et le numéro 26 paru en septembre 1997.

Le nouvel Horizons poursuivit dans la veine des numéros thématiques, mais multiplia les interviews, jusqu’à trois par numéro, qui sont autant de témoignages de vies d’anciens élèves mais aussi de personnalités extérieures (jésuites, ecclésiastiques et laïcs, belges et étrangers, issus des mondes académique, artistique, littéraire, médiatique, politique, économique, industriel, médical, juridique, associatif, sportif, public ou privé, des gens modestes jusqu’à des Prix Nobel, des gens ordinaires et de véritables héros). Le contenu d’Horizons a donné à voir les travaux et les jours de la Compagnie, du collège, des anciens d’autres collèges jésuites belges et étrangers. Elle a été enrichie par d’autres activités de l’AESM comme les conférences organisées par Paul Walckiers (Ads 1955) dont elle interviewa les participants. Elle contribua aux préparatifs des multiples activités du Centenaire du Collège en 2005. La revue se fit aussi le relais de plus en plus fréquent des actions des anciens et de leurs œuvres. Horizons s’assura enfin des collaborations régulières comme celles du journaliste Jean-Marie Mersch (Ads 1952) ou de l’écrivaine Geneviève Damas (Ads 1988).

Paul Walckiers rejoignit le conseil d’administration de l’AESM en 1995, alors que le banquier Marc Van houte (Ads 1960) en devenait président, et pilota seul pendant des années deux activités phares de l’AESM : les conférences de l’AESM et les rencontres ‘Rhétos et Anciens’ auxquelles il donna une dimension et un professionnalisme remarquables. L’opération carrières le voyait contacter des dizaines de personnes, anciens pour la plupart, susceptibles de rencontrer les jeunes pendant une demi-journée sur leur lieu de travail. Un suivi permettait d’identifier qui avait ou n’avait pas retiré tout le fruit de cette rencontre et si une autre rencontre s’avérait nécessaire. Plus de 600 rhétoricien(ne)s bénéficièrent de ce service de l’AESM. L’opération ‘rhéto’ fut reprise par Philippe Stiévenart en 2010 dans un format plus classique de rencontres le midi au travers de carrefours réunissant quelques anciens d’un même secteur d’activité. 420 anciens élèves ont participé aux différentes opérations des dix dernières années.

Cycle de conférences 2002-2003


Les conférences de l’AESM remplissaient la grande salle avec des débats de haut niveau réunissant jusqu’à quatre intervenants. Elles eurent lieu pendant sept ans de 2002 à 2009 au rythme de quatre par ans.

Pendant sept ans, alors que le financier Christophe Evers (Ads 1978) était devenu président en 2000, Paul Walckiers fut aussi le maître d’œuvre des cycles annuels de conférences de l’AESM, 28 au total, qui rassemblèrent un nombre de personnalités remarquables dans des conférences-débats de haut niveau : Yves Leterme en débat avec Elio Di Rupo ou l’islamologue Jacques Rifflet, le leader musulman Tarik Ramadan (!), l’activiste Leila Babès et le professeur Bichara Khader. D’autres débats réunirent René Hasquin, Guy Haarscher, Monseigneur André Léonard et Eric de Beukelaer ou encore dans un même débat Paul Danblon sur le thème de la franc-maçonnerie et le cardinal Godfried Danneels sur la place de l’Eglise dans la cité d’aujourd’hui. L’affluence à la grande salle était invariablement grande.

Centenaire Saint-Michel


Le comité du centenaire choisit un logo pour fédérer toutes les activités organisées par le collège, les élèves, les parents, les pères jésuites et les anciens élèves.

Pierre Mourlon Beernaert (Ads 1954), qui avait succédé à Maurice Pilette comme aumônier en 2004 et était recteur de la communauté du collège lors du centenaire de celui-ci, entreprit de présider le comité organisateur des festivités. Michel Jadot en était le secrétaire. Le consultant en ressources humaines Philippe van Cutsem était président de l’AESM depuis 2004 et le resterait jusqu’en 2009.

De nombreuses activités furent organisées. L’AESM fut reprise de fièvre éditoriale et un fort volume de 656 pages sortit (aux éditions Lessius) à l’occasion du centenaire, faisant l’histoire des collèges successifs de Bruxelles : le collège d’ancien régime (1604-1773), le vieux collège Saint-Michel (1835-1905) et le nouveau collège (1905-2005). Le responsable éditorial était Bernard Stenuit, professeur de rhétorique au collège et gardien des archives du centre scolaire, qui coordonna 14 autres contributeurs.

Livre Les collèges jésuites de Bruxelles 2005


Belle somme de connaissances sur les collèges jésuites de Bruxelles, le livre Les collèges jésuites de Bruxelles parut pour le centenaire du collège en 2005.

Une bande dessinée fut commandée à Régis Duqué (Ads 1991) pour le scenario et à Philippe Capart (Ads 1991) pour le dessin. Incognitos racontait les découvertes d’un élève dans ce monde parfois fantasmatique du collège.

Un annuaire fut publié en 2005, le dernier en date d’une longue série.

BD (Warrant)

Une bande dessinée commandée à des anciens élèves racontait les découvertes d’un élève se perdant dans les couloirs du grand collège.

Annuaire 2005


Le dernier annuaire en date de l’AESM parut à l’occasion du centenaire du collège.

Pas de centenaire, sans banquet ni gala. Alain Deneef reprit du service actif en coordonnant l’organisation de ceux-ci en octobre de cette année-là. Avec près de 2.200 personnes présentes dont 1.500 Anciennes et Anciens, il s’agit peut-être d’une des plus grandes rencontres d’anciens élèves de l’enseignement secondaire de l’histoire… Il y avait tellement de monde qu’il fallut loger les plus anciens dans le grand hall de sport et les quinze dernières promotions dans le péristyle de la grande salle. La fin de soirée réunit plus de mille personnes dans celle-ci pour un concert réunissant les gloires musicales ou artistiques du collège : Philippe Lafontaine (Ads 1970 4e), Dominique Jonckheere (Ads 1972) qui assurait la coordination musicale, Maureen Dor (Ads 1988), Olivier Van der Heyde, alias Olivier Saxe (Ads 1988), Matthieu van der Bruggen, alias Matthieu Bioul (Ads 1996), et Alain Verburgh, alias Jack Cooper (Ads 1999). La soirée était présentée par le présentateur télé Olivier Minne (Ads 1986). S’ensuivit une soirée dansante terminée aux petites heures.

Centenaire du collège Gala – Programme 15 octobre 2005


Le programme de la fin d’après-midi, de la soirée et de la nuit était chargé le 15 octobre 2005 pour les 2.200 personnes qui assistèrent à tout ou partie des festivités du centenaire.

Centenaire Libre Belgique édition spéciale


La Libre Belgique pouvait bien s’associer au centenaire du collège.

A l’occasion du centenaire du collège, il semblait que l’AESM devait pouvoir faire appel aux anciens pour se mettre au service du collège et des jésuites. Ce fut l’appel pour le Beau, le Bon et l’Utile. L’opération de fund-raising rapporta plus de 100.000 euros.

Elle soutenait trois projets. Le ‘Beau’ était une statue réalisée par Marte Sonnet, symbolisant un élève ‘faisant le mur’, s’élançant vers la ville et la vie. Il prit place évidemment sur le mur d’enceinte du collège, près de la porterie du 24 boulevard Saint-Michel. Le ‘Bon’ était le soutien au collège jésuite Bonsomi à Kinshasa. Implanté en milieu populaire, il bénéficia d’une aide lui permettant d’acheter du mobilier pour de nombreuse classes et d’installer des terrains de sport. L’ ‘Utile’ était la contribution des anciens à l’érection de l’espace centenaire, sorte d’espace multifonctionnel, construit le long du mur de la grande salle à la place du vieux préau. Espace de sport ou de réception, il permet d’accueillir de grandes manifestations.

Centenaire Programme le bon, le beau, l’utile


Aider le collège jésuite Bonsomi à Kinshasa (le ‘Bon’), ériger une statue sur l’enceinte du collège (le ‘Beau’) et aider à construire un nouvel espace polyvalent au collège (l’‘Utile’) étaient les trois objectifs de l’appel à la générosité des anciens à l’occasion du centenaire.

SM Statue de l’élève en envol du centenaire


En contrebas de la statue de l’élève prenant son envol vers la ville et la vie, une simple stèle en pierre bleue indique simplement : Un collège pour la cité. 1905-2005.
Rendre hommage peut aussi se faire en remettant un objet qui est une forme de reconnaissance. C’est ce qu’imagina Alain Deneef en proposant de créer les ‘Glorie’. On en retrouve trace dans le procès-verbal du conseil d’administration du 19 mai 1988, lorsqu’il présenta le projet au conseil, alors présidé par Xavier Carly (Ads 57). L’objectif était de remettre un «signe tangible de la reconnaissance des Anciens envers ceux qui ont donné l’exemple (…) et qui font honneur au Collège». Il s’agissait d’une statuette en bronze qui fut commandée en 20 exemplaires au sculpteur Raymond Glorie. Cette statuette représentait Saint-Michel terrassant le dragon. Raymond Glorie (Ads 1934 4e et ancien Ardent) était sculpteur, médailleur, créateur de bijoux et dessinateur. Les premiers bénéficiaires furent, dès 1988, Guy Delfosse pour sa contribution au tournoi de critique cinématographique, au père Jacques Stevens sj, ainsi qu’au professeur Joseph Lahaye. En 1990, ce fut au tour des pères Albert Wankenne, Henry Collart et André Roberti de Winghe, ainsi que Jean François (Ads 37), président de l’AESM de 1980 à 1984. A la fin de 1990, le père Camille-Jean Joset (Ads 29) et Hugues Nolet de Brauwere van Steeland (Ads 47) reçurent le leur, de même que Robert Mélis (Ads 40), longtemps secrétaire et cheville ouvrière de l’AESM. Alain Deneef, Paul Walckiers et Michel Jadot en reçurent un, le 19 février 2008 au Théâtre Saint-Michel.

Glorie statuette


L’AESM a ses César ou ses Molière. Ce sont les Glorie qui disent à certains anciens ou pères jésuites sa reconnaissance pour le travail accompli ou l’influence exercée.

L’AESM a renouvelé son local en 2022 grâce au travail de Christophe Poncelet (Ads 1978). Cette mise à neuf a permis le regroupement des archives de l’AESM mais aussi du centre scolaire et de feu le Cours scientifique supérieur. 17 armoires les contiennent et leur classement avant leur dépouillement systématique a commencé. Parmi ces documents, les livres et publications de ce que l’AESM appelle le ‘dépôt amical des livres’, qui encourage chaque ancien à déposer un exemplaire de ses publications. Henri Vanderlinden (Ads 1966) en assure le recensement.

AESM Porte d’entrée de la salle Manare


L’AESM a son local dans le couloir d’honneur du collège, dans le deuxième parloir, qui porte le nom d’Olivier Manare, un jésuite du XVIe siècle, père de la province belge de l’époque.

Ces archives ont permis à plusieurs publications de voir le jour ou ont aidé à les alimenter en sources. Outre les livres publiés par l’AESM-même, citons : le livre de Xavier Dusausoit (Ads 1981), tiré de sa thèse de doctorat à l’UCL, Les collèges jésuites et la société belge du XIXe siècle, les Actes du colloque scientifique international tenu à Bruxelles au Palais des Académies du 22 au 25 novembre 2006, Quatre siècles de présence jésuite à Bruxelles (directeurs Xavier Rousseaux et Alain Deneef) ou les mémoires en histoire à l’ULB de Mauranne Detré, Les jésuites s’en vont en guerre. Le nouveau collège Saint-Michel pendant la Première Guerre mondiale (1905-1921) et d’Alain Deneef, D’une guerre à l’autre. Source et nature des engagements citoyens des anciens élèves sortis des collèges jésuites bruxellois entre 1906 et 1945.

Livre Les collèges jésuites et la société belge du XIXe siècle


Livre Quatre siècles de présence jésuite à Bruxelles – 2012


Mémoire d’Alain Deneef – 2017


Des livres savants, actes de colloque scientifique et mémoires universitaires ont paru depuis une dizaine d’années sur l’histoire des collèges jésuites de Bruxelles dans leurs avatars successifs au cours des siècles.

Après le centenaire, la première grande occasion de retrouvailles fut celle de l’automne 2011, sous la présidence du directeur de société Baudouin Gillis (Ads 1966) entamée en 2009. Les anciens furent invités à découvrir les actions de leurs pairs dans l’espace centenaire. Les jeunes anciens y vinrent nombreux. En 2015, alors que dans l’intervalle l’entrepreneur Etienne Rigo (Ads 1971) avait repris la présidence de l’AESM un an plus tôt, c’est à une pièce de vaudeville que furent conviés les anciens. La Dame de chez Maxim, dirigée par Guillaume Possoz (Ads 2007), mettait en scène de nombreux anciens et anciennes. Succès à nouveau dans une grande salle pleine à craquer.

Grande rencontre des anciens – 16 septembre 2011 – Invitation


Théâtre La dame de chez Maxim Invitation 24 avril 2015


Après le centenaire, de grandes retrouvailles réunirent respectivement 800 ancien(ne)s en 2011 et plus de 1.000 en 2015.

L’AESM a continué d’organiser de grandes conférences dans la grande salle. En témoignent ‘Empreinte de la migration’, en collaboration avec le Jesuit Refugee Service (JRS) Belgium, en 2017 ou ‘Au défi du numérique’, organisée avec les Amis des Bernardins, en 2018. A chaque fois, de grands succès de foule.

Conférence avec le JRS – L’empreinte de la migration 14 novembre 2017


Conférence avec l’ABAB Au défi du numérique 26 novembre 2018


L’AESM s’associe parfois à d’autres organisations pour assurer le succès de conférences, comme en 2017 et 2018 pour des soirées-débats sur la migration et le numérique.

Plusieurs opérations de fund-raising ont encore eu lieu au profit du JRS Belgium en 2017 et au profit du nouveau collège Matteo Ricci créé à Anderlecht en septembre 2019 par les anciens Jean-Pierre Debroux (Ads 1969), Marc Bourdoux (Ads 1973) et Alain Deneef (Ads 1978). Les anciens ont à chaque fois répondu généreusement présent.

Matteo Ricci : invitation à l’inauguration du 25 octobre 2019


L’AESM se devait de soutenir à sa manière l’ouverture d’un nouveau collège jésuite francophone à Bruxelles, Matteo Ricci. Elle le fit au travers d’un don de l’association, d’un appel de fonds aux anciens élèves et d’un événement organisé le jour même de l’inauguration du collège à Anderlecht le 25 octobre 2019.

Mais l’AESM peut aussi décider d’aider certaines œuvres en direct. Elle l’a fait souvent. Les labos de langues (en collaboration avec l’association des parents), le Fonds Ngangi, le collège Matteo Ricci, le collège jésuite Saint-Michel de Tananarive à Madagascar, les Messagers du Cœur asbl, Mukini-Mutembo, Alzheimer Belgique – Baluchon, Louvain Coopération asbl (Ingénieur Sud), le préau des primaires, les Sœurs hospitalières parrainages (Association Vivre dans l’espérance – Togo) en furent les bénéficiaires.

L’AESM ne manque pas d’anciens qui s’y investissent avec passion et professionalisme. Depuis des années, Christophe Poncelet (Ads 1978) assure les publications les plus diverses, les envois de courriels et la maintenance du site web, créé en 2005. Pierre Warrant (Ads 1981) a ressuscité le Cercle littéraire d’auguste mémoire. Jean-Claude Nachtergaele (Ads 1962) et Christopher Thompson (Ads 1999) ont assuré la lourde tâche de secrétaire. Quant aux trésoriers, comme les derniers en date, Olivier Duterme (Ads 1978), Augustin Meire (Ads 1993) et Xavier Lippens de Cerf (Ads 2008), ils comptabilisent les cotisants qui oscillent, bon an mal an, entre 850 et 1.000, chiffre qui n’a guère changé depuis des dizaines d’années.

Confédération européenne Président Dussenne Michel

Confédération européenne: Aumônier Vande Gucht Jacques


Michel Dussenne et Jacques Vande Gucht furent respectivement président et aumônier au niveau de la Fédération des associations d’anciens élèves de Belgique francophone mais aussi au niveau de la Confédération européenne des anciens élèves des pères jésuites.

Dans le mouvement international que représentent les anciens élèves, les anciens de Saint-Michel ont été actifs aux trois niveaux possibles, le national, l’européen et l’international. Au niveau de la Fédération des associations d’anciens élèves de Belgique francophone, Jean-François (Ads 1937) en fut le président en 1984-1987. Michel Dussenne (Ads 1953) lui succéda, accompagné par Jacques Vande Gucht (Ads 1955) comme aumônier. Les deux mêmes furent actifs au niveau de la Confédération européenne des anciens élèves des pères jésuites dans les années 90, comme président et aumônier européens. Enfin, au niveau mondial, Alain Deneef, devint membre du Conseil de l’Union mondiale des anciens élèves des jésuites en 2003 lors du congrès mondial de Kolkata (Inde), puis devint vice-président en 2009 à Bujumbura (Burundi), avant d’être élu président en 2013 à Medellin (Colombie) et réélu en 2017 à Cleveland (USA).

ECJA


WUJA


Le mouvement des anciens élèves dans le monde tend à se structurer de plus en plus. En témoigne le logo de la Confédération européenne des anciens élèves des pères jésuites, sobrement intitulé Jesuit Alumni Europe, qui s’inspire de celui de l’Union mondiale des anciens élèves des jésuites ou World Union of Jesuit Alumni (WUJA).

Cotisations

Notre mailing d’appel à cotisations 2024 te parviendra à la mi-mars. Nous te remercions par avance d’y répondre favorablement, même si la cotisation n’est pas obligatoire. Elle est en effet importante car elle traduit la solidarité que tu manifestes envers l’association ainsi que le soutien à nos projets et ton attachement à notre Collège…  Clique ici.