Retrouvailles Ads 1970

Les retrouvailles en 2022 des Rhétos de 1970

 Rendez-vous boulevard Saint-Michel le 18 juin en fin d’après-midi. Pas au Quartier Latin sur la Rive Gauche mais à quelques hectomètres du square Montgomery. A trois jours du solstice, l’été est en avance avec la première canicule de l’année… le mercure culmine à 35°.

Sous l’impulsion de l’un de ses membres, la première rhétorique de Luc Legrand (1969-1970) décide de se réunir le 21 mars 2020 pour fêter le jubilé d’or de sortie du collège mais c’était sans compter la pandémie… Après huit cent vingt jours d’expectative, d’incertitude, d’indécision, de tergiversations et d’espoirs déçus, le projet peut enfin se concrétiser et voir le jour ce samedi 18 juin.

Ponctuels, les quinze ex-rhétoriciens présents, soit près des deux tiers de l’effectif possible, de Michel Denis à Patrice Verdickt (par ordre alphabétique), attendent patiemment l’ouverture de la porte du 26. Vers 18h15’, la visite de l’établissement commence sous la conduite de Monsieur Habib, portier. Instinctivement, nous retrouvons notre chemin et parcourons les couloirs interminables qui réveillent en nous quelques souvenirs : nos premiers examens oraux dans les grands parloirs, la salle bleue où nous avions assisté en direct au sauvetage de la capsule Apollo 13, la salle d’initiation à la musique du Père Bribosia devenue « salle verte », l’entrée de la sacristie située en face de la chapelle du Père Roberti, l’immense réfectoire des élèves… A l’étage, le laboratoire de chimie et notre salle de classe devenue un des bureaux directoriaux. A la descente, nous contemplons la fresque du Centenaire où aucun de nos noms ne figure…

A 19h15’, Luc Legrand pénètre dans le collège par le parking des pères, conduit par Agnès, sa charmante épouse. Dernier survivant de nos enseignants de l’époque, il se déplace encore avec une relative aisance à l’aide d’une canne.

Après l’apéritif, le repas copieux et savoureux, préparé par le chef et servi dans la salle Quick du sous-sol, est l’occasion d’échanges tantôt sérieux tantôt plus légers. La fraîcheur de la cave est la bienvenue pour échapper à la fournaise. Jean Fontaine et Patrick Druez prononcent deux discours concis, l’un rappelant avec fantaisie les petits travers de leurs professeurs les plus marquants et l’autre louant les qualités intellectuelles et pédagogiques de leurs deux maîtres, Joseph Lahaye et Luc Legrand.

La soirée se termine avant 23h. Chacun s’égaille dans la ville à destination de son domicile respectif, se promettant de ne plus attendre dix (douze) ans avant de se retrouver.