Le réseau des écoles jésuites
Au cœur de notre école jésuite
Une journée pour célébrer en réseau des valeurs et des missions
Présentation par Benoît Gallez (Ads 1985)
Directeur du Collège St-Michel
Le jeudi 22 septembre dernier, plus de 2.000 enseignants issus des 22 écoles francophones belges se sont réunis au Collège Saint-Benoît-Saint-Servais à Liège pour faire réseau.
Énorme organisation en termes logistiques (transport, restauration, aménagement de différents lieux, etc.) et budgétaires, rendue en partie possible grâce à l’intervention financière de différentes associations d’anciens des collèges jésuites dont l’AESM.
Faire réseau ? Dans quel cadre et pour quoi faire ? Avec quelles missions ?
Un cadre belge, européen et mondial
Notre collège appartient au réseau des écoles jésuites francophones belges (CoCéJé), lui-même inscrit dans le réseau des écoles jésuites européennes (JECSE), lui-même intégré dans le réseau mondial des écoles jésuites (850 écoles, 800.000 jeunes scolarisés) lui-même coordonné par le Secrétariat jésuite à l’enseignement, à la tête duquel se trouve le Père Jose Mesa sj, un des bras droits de l’actuel Supérieur Général de la Compagnie de Jésus, le Père Arturo Sosa sj.
Avec quelles missions ?
Le réseau mondial, grâce à différents séminaires internationaux, nous envoie des impulsions et des missions au service de questions essentielles :
« Quelles sont les missions spécifiques des écoles qui se réclament de la tradition ignacienne ? Quels sont leurs marqueurs d’identité ? Quel type de jeunes doivent-elles contribuer à former ? ».
Il s’agit pour nous de former des jeunes de Conscience, de Compétences, de Compassion et d’Engagement (les 4C car « Engagement » se dit « Commitment » en anglais) au service des 4 Préférences Apostoliques Universelles (PAU) que la Compagnie a assignées à toutes ses œuvres, dont l’enseignement.
Et en Belgique ?
Au-delà du caractère injonctif de ces missions, en Belgique francophone (je ne m’engage pas sur le devenir des écoles jésuites en Flandre), la « mise en vie » de ces missions et des marqueurs d’identité des écoles jésuites répond non seulement à des raisons ontologiques mais s’inscrit aussi dans une logique de survie. La fusion des réseaux d’enseignement est lentement – et plus si souterrainement que cela – mise en œuvre : les programmes scolaires sont désormais identiques à quelques micro-virgules près, l’harmonisation administrative va bon train, notre autonomie organisationnelle est rabotée de jour en jour, etc.
Comment, dès lors, continuer à se différencier des écoles des autres réseaux, si ce n’est en affichant et en vivant des valeurs spécifiques ?
Faire réseau le 22 septembre
C’était tout le sens de cette journée du 22 septembre : montrer la force numérique de notre réseau (9 Pouvoirs Organisateurs, 22 écoles, 2.000 enseignants et 13.500 jeunes scolarisés), reproclamer nos valeurs et nos missions, partager des perceptions et des expériences.
Au programme de cette journée : un moment d’intériorité, l’intervention du Père Provincial, le Père François Boëdec sj, la conférence d’un professeur de l’Université jésuite de Namur, des ateliers de relecture de la conférence du Père François, des ateliers dit d’expérimentation, la diffusion d’une déclaration du Père Arturo Sosa sj, Supérieur Général de la Compagnie, une pause de midi conviviale sous le soleil qui daignait être de la partie, après le très long épisode pluvieux qui avait émaillé le mois de septembre
La journée fut une réussite. L’organisation, la bonne humeur et l’envie de faire corps étaient vraiment au rendez-vous. Merci encore à l’AESM d’avoir contribué à rendre cet événement possible
Et après ?
Quelles retombées l’événement aura-t-il à Saint-Michel ? Comment les marqueurs d’identité jésuite sont-ils non seulement affichés mais surtout vécus ? Que mettons-nous en place pour former des jeunes de Conscience, de Compétences, de Compassion et d’Engagement ? Quelles pierres apporteront nous à l’édifice des 4 Préférences Apostoliques Universelles ?
La réponse à ces questions, vous la lirez sans doute prochainement dans les colonnes d’un autre numéro d’Horizons, notre revue des anciens.