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Boon Frédéric

Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1985. Il est licencié en droit et en administration des entreprises, après avoir été chef scout des Paladins (Lonescouts). Alors qu’il est sous-lieutenant de réserve à la 13e compagnie du 1er régiment Para, il est envoyé en Somalie dans le cadre de l’opération sous l’égide des Nations-Unies ‘Restore Hope’. Il perd la vie à Hoosingo, le 12 mars 1993, lorsque son véhicule roule sur une mine lors d’une patrouille. Une rue de Genval porte son nom.

Rézette Philippe

Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1983 et accomplit dans la foulée son CSS. Au collège, il fait partie des petits chantres et de la croisade eucharistique. Il entame des études d’ingénieur civil. Musicien, grimpeur, il est chef scout à la 35e FSC des Ardents de Saint-Michel, avec le totem de Grillon. Chef de troupe de la troisième, il réunit en 1987 les seconde et troisième troupes pour un grand camp mémorable dans le Vercors. Au sortir du camp, les deux troupes sont divisées en la troisième (qui reste) et la cinquième nouvellement créée. Il est censé prendre les rênes de cette dernière, mais décède quelques jours après ce camp où il avait gagné l’admiration de tous. En 1989 est organisé le premier ‘Challenge Grillon’ qui mélange sizaines et patrouilles le temps d’une grande course d’orientation.

Breuer Jean

Il sortit du Collège Saint-Michel où il avait suivi le CSS en 1942-1943. Il y avait été scout. Quand en 1943, la Gestapo fit irruption au domicile bruxellois des Jonnart qui abritaient un jeune Juif allemand, Ralph Mayer, celui-ci put s’enfuir in extremis via les toits et le fils Pierre Jonnart vint demander assistance à la famille Breuer dans la matinée qui suivit l’arrestation. Le couple chargea son fils Jean d’aller récupérer le jeune Mayer chez les Jonnart afin de le conduire jusqu’au Cinquantenaire où son père était archéologue et directeur du service des fouilles des Musées royaux d’Art et d’Histoire. Jean, Pierre et Ralph avaient été scolarisés au Collège Saint-Michel. Il parvint à le mettre en sécurité. À maintes reprises, le domicile des Breuer fut la cible de visites surprises de la Gestapo. Ils cachèrent Ralph Mayer du 13 juillet 1943 jusqu’à la Libération, dans les caves du musée et au domicile familial. En 1944, lui et son frère André s’engagèrent dans la Résistance, au sein de l’Armée secrète belge. Peu après la libération de Bruxelles, il intégra, en tant que volontaire de guerre, le 1st Belgian SAS Regiment. Décrit comme un parachutiste « plein de feu et d’allant, il constituait un des meilleurs éléments de la section d’assaut du sergent Philippe Rolin », aux côtés duquel il participa le 12 avril 1945 à l’attaque du pont de Veele (Pays-Bas, opération Larkswood). Il fut blessé par balles lors de cette bataille ainsi que son supérieur. Evacué vers un hôpital à Meppen (Allemagne), il y décéda des suites de ses blessures le 14 avril 1945.

Weverbergh René

Il sort du Collège Saint-Michel (Ière moderne) en 1913. Aigle au regard perçant fait ses premiers pas dans le scoutisme en 1913 sous la houlette de l’abbé Jules Petit. En 1913, il est chef de la 19e troupe de Bruxelles. En juillet 1914, il lance une revue scoute catholique, Le Boy-scout, mais qui est rapidement interrompue suite au conflit. Patriote convaincu, il rejoint peu après l’armée belge comme volontaire de guerre. Pendant la guerre, il tente de maintenir les contacts avec les scouts sur le front. En décembre 1918, il devient le premier chef de la troupe de l’Institut Saint-Boniface à Ixelles. Le 21 juin 1919, il est nommé commissaire de district de la Section des collèges archiépiscopaux (S.C.A.). Lors du lancement du routisme en Belgique, il fonde le Clan des routiers de l’Institut Saint-Boniface en 1923 et en sera le chef pendant seize ans. De 1922 à 1924, outre ses fonctions scoutes, il est secrétaire de l’Union des patronages de Bruxelles et il est représentant du scoutisme dans l’Union en 1924. En 1927, il est également secrétaire général des Eclaireurs catholiques du Congo Belge. Déjà commissaire du district des collèges de Bruxelles, il devient, le 28 avril 1928, commissaire du district de Bruxelles (dans son ensemble) jusqu’en 1932. En 1931, il est en outre adjoint du commissaire provincial du Brabant. Il participe au camp-école routier des Croisettes en 1927 où il acquiert son Woodbadge routier. Suite à son expansion la F.S.C. lance, en 1937, une entreprise importante pour la formation de ses cadres : l’aménagement d’un terrain de camp-école permanent à la Fresnaye, près de Tourneppe. A partir du 7 mai 1939, et pendant 20 ans, il en sera le permanent avec Henry Brifaut comme chef de camp. Il est le chef d’unité de la 33e unité Saint-Boniface jusqu’en 1951. Il sera le fondateur et le directeur de la revue Le Boy-Scout (1919), ainsi que le premier rédacteur de la revue Le Boy-Scout Belge (1927). En dehors de ses fonctions scoutes, il est le fondateur de la Librairie coloniale, éditeur spécialiste des ouvrages coloniaux et scouts, et homme à tout faire, puis journaliste et rédacteur au XXe siècle. Le 8 mars 1935, en tant que reporter du XXe siècle, il participe à la seconde liaison aérienne Belgique-Congo, un voyage au terme duquel il publiera l’ouvrage 18.000 kilomètres en avion.

de Borchgrave d’Altena Baudouin

Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1914. Volontaire de guerre, nommé sous-lieutenant auxiliaire au mois d’octobre 1915 à l’âge de 17 ans et six mois, il ne sera nommé sous-lieutenant de l’active que le jour de ses 19 ans, par promotion spéciale, nul ne pouvant devenir officier de l’active avant ses 19 ans révolus. Après la guerre, il passe dans le cadre de réserve et prend la direction d’une amidonnerie à Vilvorde. Mobilisé en 1940, il fait la campagne des 18 jours, puis en octobre 1940 entre dans la résistance (il est membre de ABC) où il servira jusqu’en février 1942. Il s’évade de Belgique pour rejoindre Londres où il œuvrera comme agent parachutiste. Il y devient chef du renseignement militaire à Londres. Il sera sous-lieutenant-colonel f.f. en mars 1944. En décembre de la même année, il est envoyé comme attaché militaire à Washington et Ottawa dont il revient en 1947, pour reprendre ses activités dans la vie civile. Il travaille dans les assurances qu’il quitte, en 1969, atteint par la limite d’âge, pour devenir président de l’Institut International d’Etudes sur l’Education (I.I.E.E.). Il est aussi vice-président de la Fraternelle des Parachutistes et est fait Officer of the British Empire. Il a laissé des mémoires sous le titre de Une vie d’autrefois.

Bernard Henri

Il sort du Collège Saint-Michel (en 4e latine) en 1914. Il finit ses humanités à l’Institut Saint-Louis, tout en étant distributeur du journal clandestin La Libre Belgique. Il débute une carrière militaire, puis il entre à l’ERM à la section ‘artillerie et génie’. Il poursuit sa carrière, notamment en devenant chargé de cours de Géographie à l’École de Guerre, puis en développant la position Koningshooikt-Wavre sur laquelle l’armée livrerait bataille avec ses alliés en cas d’invasion allemande. La guerre terminée pour les forces belges, avec Georges Leclercq, fonctionnaire au ministère de la Justice, et avec André Cauvin, avocat et cinéaste, il fonde le service de renseignement Luc et l’étend au point qu’il comptera plus de mille membres fin décembre 1941, répartis dans toute la Belgique. En avril 1942, il devient chef de la 2e section du ministère de la Défense nationale. Elle s’occupe de la résistance armée en Belgique et travaille en étroite collaboration avec le Special Operations Executive (SOE). Il est encore chef d’état-major de la Mission militaire belge auprès du Commandement supérieur interallié (SHAEF), puis chef d’état-major de la 1ère brigade Libération. En 1946, il est désigné comme chargé de cours à l’École royale militaire pour y enseigner l’art militaire, la tactique générale, l’histoire militaire et la géographie. Il finit sa carrière comme colonel et est fait major ARA. Il redevient professeur à l’ERM, mais à titre de civil jusqu’à sa retraite. Il écrira de nombreux livres traitant de géopolitique, d’histoire militaire et de la résistance. Il est fait Commander of the British Empire. Il sera fait baron par le roi en 1986.

Declève Bernard

Il sort du Collège Saint-Michel (IIe moderne) en 1933. Il devient ingénieur textile (ISIT Bruxelles-Verviers) et crée la Jeune Chambre Economique en Belgique en 1937. Il fait son service militaire en 1937 (17 mois) au 1er Grenadiers, il est mobilisé en 1938 et 1939, combat du 10 au 28 mai 1940 (et obtient...

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de Hemricourt de Grunne Rodolphe

Il sort du Collège Saint-Michel (5e latine) en 1927, après avoir recommencé sa 6e. Il est d’abord simple milicien au 1er régiment des Guides où il accomplit 14 mois de service. Il décroche en 1935 son brevet de pilote civil (n° 371) après une dizaine d’heures de vol. La guerre d’Espagne éclate peu après et il s’engage au service de la cause nationaliste. Le 9 octobre 1936, il est incorporé sous les drapeaux de la « Phalange ». Le 19 décembre, durant les combats sur le front de Santander, il est blessé. Après un cours de conversion à l’école d´aviation de Tablada, il est breveté pilote d’avion de guerre le 22 janvier 1937. Il est muté dans une escadrille opérationnelle où il vole successivement sur Heinkel 46 et Romeo 37 avant d’être transféré au Gruppo 2 d’assaut équipé de Heinkel 51. Le 31 janvier 1937, il obtient son transfert au Groupe 2-G-3. Il y vole sur Fiat CR32, avion de chasse aux commandes duquel il remporte ses dix victoires. Au cours de cette campagne d’Espagne, il accomplit 425 missions de guerre, participe à 25 missions d’appui au sol et à 27 combats aériens, pour totaliser ainsi 794 heures de vol. Revenu en Belgique en août 1939, il rejoint ensuite Schaffen où il pilote des Hurricane, avion avec lequel il intercepte, le 12 mars 1940, un Dornier Do17 dans les environs de Saint-Hubert. Lors de l’invasion du 10 mai 1940, les appareils de son unité sont détruits au sol. Il se retrouve avec les lambeaux de l’aviation belge à l’aérodrome de Montpellier-Fréjorgues. Avec treize de ses compagnons, il s’embarque alors à Port Vendres, le 23 juin, à bord du S.S. Apapa pour gagner Gibraltar et finalement Liverpool. Il est affecté au 32 Squadron, unité équipée de Hurricane. Les 16 et 17 août, il descend deux Bf109 et le 18 août un Dornier Do17. Le même jour, un Messerschmitt Bf109 incendie son Hurricane d’une rafale. Il parvient à sauter en parachute et, grièvement brûlé, il est soigné durant de longs mois dans un hôpital. Sa convalescence terminée, les services spéciaux l’envoient en « mission » spéciale au Portugal. En mai 1941, il est affecté au 609 Squadron. Le 21 mai 1941, au cours d’un raid sur le nord de la France, son appareil est touché et il doit sauter en parachute au-dessus de la Manche. Son corps ne sera jamais retrouvé.

de Crayencour (Cleenewerck -) Georges

Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1940. Il est volontaire de Guerre à la Brigade Piron (Artillery Rgt). Il fait carrière dans l’armée qu’il finit comme capitaine-commandant. Il est surtout connu comme dessinateur et héraldiste, devenant le secrétaire général du Service de Centralisation des Etudes généalogiques et démographiques de Belgique (SCGD). Neveu de Marguerite Yourcenar, il aide celle-ci pour sa trilogie sur sa famille en fournissant des informations généalogiques. Son Dictionnaire héraldique (1974), orné de dessins de sa main, est un guide pratique dans cette matière, plusieurs fois réédité.

de Hepcée Charley

Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1928, puis suivit le CSS en 1928-1929. Elève à l’Ecole royale militaire, il devient sous-lieutenant d’infanterie en 1932, avant de rejoindre l’Ecole aéronautique, comme cadre navigant ; puis, comme capitaine. Le 10 mai 1940, il est commandant de la 5e Escadrille du 3e Régiment d’aéronautique. Replié en France avec ses hommes, il prend ensuite le maquis en Belgique. Reparti en France, il crée avec Anselme Vernieuwe, le réseau de renseignements « Rose-Claire », dont le but est de renforcer un système de passage avec faux passeports, hébergements en France et contacts avec Londres pour assurer l’évacuation des personnes et des courriers. Suite à un contact avec William Ugeux, revenu de Londres pour réorganiser les lignes belges en France, « Rose-Claire » devient un service du Poste de commandement belge (PCB) qui s’intègre au groupe Zéro. Avec le Dr Schepens, il organise avec Vernieuwe en 1943 ce qu’on appela le passage de l’Iraty où une vieille scierie en déconfiture fut acquise par le groupe résistant afin de faire passer « colis » et documents par des bennes de transport de grumes entre la France et l’Espagne. Il franchira les Pyrénées plus de douze fois et il passe la ligne de démarcation à plus de vingt reprises. Traqué par la Gestapo, il gagne Londres, où il rejoint la section belge de la RAF. Il est ensuite intégré à la Mission Roch. Arrêté par les douaniers SS allemands, il est fusillé le 27 juin 1944. Ses restes furent retrouvés en 2011 grâce à l’enquête de ses proches et aux analyses ADN. Son épouse Micheline, arrêtée avec ses enfants, reviendra des camps. Son nom sera donné à une rue du village de Halloy, où il avait fait construire une maison en 1942.
(Sur la photo, Charley de Hepcée est à droite)

de Meeûs d’Argenteuil Stanislas

Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1912. Il est volontaire de guerre en 1914 et terminera sa carrière militaire comme lieutenant-colonel honoraire d’artillerie. Il est après-guerre, vice-président de l’Œuvre nationale des anciens Combattants (ONAC). Il sera aussi secrétaire de légation, conseiller provincial du Brabant et échevin d’Etterbeek. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est résistant dans le réseau Zéro avec le grade d’auxiliaire ARA. Il sera encore industriel. Il est croix de guerre 1914-18 avec trois palmes, médaille de la Résistance, croix de guerre française, officier de la Légion d’honneur, médaille militaire française. Il est l’auteur d’un livre Croquis au crayon rouge. Histoire anecdotique de la Légion d’honneur. Conférence donnée à la Société de la Légion d’honneur.

Deleu Jacques

Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934, puis fait le CSS en 1934-1935. Officier d’active, durant la campagne des 18 jours, il est aux avant-postes à la tête du 1er Régiment Cycliste et parvient, en infligeant des pertes à l’ennemi, à faire des prisonniers. Il est emmené en captivité pendant sept mois....

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de Moor Vincent (ultérieurement Vincent de Paul)

Il sortit de la première rhétorique du Collège Saint-Michel en 1906. Fondateur d’une des premières troupes scoutes à Tongres, il fut en 1912 un des adjoints de l’abbé Jules Petit, dans la dissidence des Belgian Catholic Scouts. Abbé, engagé comme volontaire le 6 mai 1915, il sera commissionné en qualité d’aumônier adjoint de 2e classe, à dater du 9 avril 1916. Il fut fondateur, directeur et délégué au front de la Libre Belgique clandestine, chargé de missions secrètes en pays occupé, chef du service interallié d’espionnage sous le nom de ‘Lieutenant Marcel’. Pour ces faits d’arme, il obtint la Croix de guerre, la Croix de guerre française et l’Ordre de l’Empire britannique, et fut fait chevalier de l’ordre Léopold et de la Légion d’honneur. Il fut dans l’entre-deux-guerres professeur de religion aux écoles officielles et professeur de missiologie à l’Institut catholique de Paris. Il entreprit avec sa protégée la richissime Claude Kinnoull un grand raid transafricain qu’il filma. Il se spécialisa d’ailleurs dans le film apologétique catholique. C’était un anti-communiste notoire et un fervent défenseur des nationalistes espagnols. Il fut lors du second conflit mondial à nouveau actif dans les services de renseignement. On lui doit une dizaine de livres traitant des missions africaéines et du péril communiste, comme Mes aventures et le mystère de la Libre Belgique et (avec ClaudeK) L’horreur rouge en terre d’Espagne.

de Selliers de Moranville Frédéric

Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1920, puis fit son CSS l’année suivante. Fils de Carlos et petit-fils d’Antonin tous deux anciens élèves du vieux Saint-Michel et lieutenants-généraux, il entra à l’Ecole royale militaire et devint ingénieur AIA. Officier belge, il fut l’adjoint du général Delvoie. Entré dans la résistance, il fut fondateur du service Benoît, jusqu’à son départ pour Lisbonne en mars 1941. Il fut ensuite commandant de l’escadron d’autos blindées de la Brigade Piron et fut blessé le 28 septembre 1944. Il obtint la croix de guerre 1940 et fut fait Member of the British Empire. Après la guerre, il fut professeur à l’Ecole de Guerre. Il termina sa carrière comme lieutenant général. Il ne fut pas reconnu comme ARA.

de Sélys Longchamps Jean

Il sortit du Collège Saint-Michel (IIe scientifique) en 1931. Il y fit aussi son CSS en 1934-1935. Lieutenant de réserve du 1er régiment de Guides, il fut mobilisé en 1939. Il réussit ensuite à gagner le Royaume-Uni et à s’engager dans la RAF au 609 Squadron. Il doit sa notoriété à l’audacieux mitraillage du siège de la Gestapo, avenue Louise 453 à Bruxelles, le 20 janvier 1943, qui eut un retentissement considérable dans la population belge. Cet exploit lui valut d’être à la fois rétrogradé et décoré de la DFC. Il mourut quelques mois plus tard alors qu’il rentrait de mission sur la base de la Royal Air Force de Manston, en manquant son atterrissage. Un beau monument rappelant son exploit se dresse avenue Louise, en face du n° 453.

Dupret de Béco Guy

Il sortit du Collège Saint-Michel (IIe scientifique) en 1932, puis fit son CSS dans la foulée en 1932-1934. Il fit son service militaire, puis s’engagea comme volontaire au 1er régiment d’aéronautique. Quand il quitta l’armée en décembre 1937, il était adjudant aviateur observateur. Il partit pour se familiariser avec les entreprises de sa famille au Congo. Au moment de l’invasion de la Belgique, il n’hésita pas à abandonner ces exploitations pour reprendre sa place à l’armée belge. Après les hostilités en France, il fut parmi les premiers à rejoindre les forces belges en Grande-Bretagne. Officier observateur dans la RAF (dans la Volunteer Reserve, au sein de la 57e Operational Training Unit), il tomba à l’entraînement quand son Spitfire heurta le sommet d’une colline noyée dans le brouillard, le 3 juillet 1941, à Bryn-Adda. Il a laissé des carnets de guerre. Il fut oublié sur le monument aux morts de Saint-Michel.

de Woelmont Frédéric

Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1910. Il entre à l’Ecole militaire en 1911. Il devient lieutenant aviateur observateur en 1915. Il est à la 6e escadrille en août 1916. Il dirige la 10e escadrille le 1er octobre 1918. Il obtient la croix de guerre. En 1940, il est colonel aviateur et combat en commandant le 2e régiment aéronautique. Il finit sa carrière d’aviateur comme général major. Il sera encore Aide de camp de SM le Roi. Il sera administrateur des Vieilles Tiges belges.

Emonds-Alt Adrien, Maurice et Xavier

Ils sortirent du Collège Saint-Michel (rhétorique), respectivement en 1916, en 1912 et 1911, les deux derniers accomplissant leur CSS l’année suivante. Ils étaient les fils du professeur de mathématiques du Cours scientifique supérieur au même Collège Saint-Michel. Lors du premier conflit mondial, Adrien était porteur du Mot du Soldat et de journaux clandestins, tenta deux fois le passage de la frontière et favorisa plusieurs évasions de Belgique. Membre d’un service d’espionnage, il fut emmené comme prisonnier politique du 25 mars 1916 jusqu’au 23 novembre 1918.  Maurice se battit sur le front. Il fut nommé adjudant, puis devint sous-lieutenant auxiliaire du 9e de Ligne. Il mourut à Moorslede, le 14 octobre 1918. Xavier participa également aux combats en 1914-1918 s’y signalant par sa bravoure. Après la guerre, Adrien entra aux Soieries de Tubize. Secrétaire de la Fédération des Prisonniers politiques, il distribua à partir de 1941 La Libre Belgique et L’Insoumis à la fondation duquel il eut part. Il dirigeait un service de renseignements appelé « réseau des pipes » et hébergeait et aidait à se cacher des personnes traquées par la police allemande. Il abrita aussi des parachutés de Londres, ce qui lui valut d’être arrêté le 12 octobre 1943. Condamné et déporté, il mourut au camp de Gross-Rozen, le 9 décembre 1943.  Xavier devint professeur de mathématiques, d’abord au collège francophone Albert à Anvers, puis à partir de 1934 au collège Saint-Stanislas à Mons. Mobilisé en 1938, puis encore en 1939, il fit la campagne des 18 jours. Démobilisé, il revint à Mons où il entreprit de résister par la presse, distribuant Le coup de queue, La Voix des Belges ou La Libre Belgique. En octobre 1941, il créa l’unité montoise du Front de l’Indépendance et recruta des membres pour les Milices patriotiques dont il faisait partie. Participant à la mission Manfriday, opération de propagande menée par les services de Londres, il fut arrêté le 10 avril 1942. Condamné et déporté, il passa par de nombreux camps avant d’aboutir à Gross-Rosen. Il y créa le club de la Fauvette avec le père Gérard Collart et le professeur Halkin. Il y mourut le 28 novembre 1943, quelques jours avant son frère Adrien.
(Sur la photo, symbolisant la fratrie, Xavier Emonds-Alt)

Fallon Hubert

Il sort du Collège Saint-Michel (2e latine) en 1947. Il devient docteur en droit. Le 20 juillet 1958 à Breukelen aux Pays-Bas, il fait de la voile quand la bourrasque jette à l’eau une jeune fille qui est à bord de son bateau. Celle-ci, emportée par le courant, ne parvient pas à rejoindre l’esquif et s’épuise rapidement. Il se jette à l’eau, la rejoint, la soutient le temps de l’arrivée des secours, mais, à bout de force, il coule à pic. Il reçoit à titre posthume la médaille du Carnegie Hero Fund des Pays-Bas.

Goemaere Henri et Joseph

Goemaere Henri (1892-1914) et Joseph (1896-1917) sortirent du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1911 pour le premier et en 1914 pour le second. Henri fut incorporé en qualité de soldat de 2e classe au 9ème régiment de Ligne. Etudiant en droit à Saint-Louis, il fut tué par la balle perdue d’une sentinelle affolée à Slijpe (Flandre Occidentale), le 8 octobre 1914. Joseph, voulant se porter volontaire de guerre, tenta de franchir la frontière néerlandaise. Il mourut électrocuté à la clôture électrique à Achel, le 16 juillet 1917. L’avenue des Frères Goemaere à Auderghem les associe dans un souvenir commun.

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