Escapade au Portugal

Etrange destinée météorologique que celle des voyageurs de la Rhéto B… Quand ils s’envolent vers l’Est (5x!), le soleil les attend. Partis vers le Sud, ils y trouvent la pluie. Paradoxe qui n’altère en rien le souvenir lumineux et l’ambiance de ce séjour à Lisbonne.

Dimanche 12 octobre, Zaventem, 6h du matin.
Eveillés au chant du coq – pas encore portugais – les voilà prêts à embarquer. Lisbonne sous la pluie. Petit-déjeuner dans une pâtisserie-snack branchée puisque déjà remplie de jeunes, un dimanche, dès potron-minet. Certains jettent un regard curieux et amusé sur ces 14 clients chenus dévorant leurs « pasteis » à belles dents. Se seraient-ils évadés de leur maison de repos ?

Installés et ragaillardis, les voilà d’attaque pour suivre la guide. Longue balade sous un soleil timide entre deux ondées vers les quartiers du Rossio et de la Baixa. Monuments, maisons aux carrelages raffinés, Histoire et histoires, la guide est une « pro ». Et les ascenseurs nous offrent une vue panoramique de la cité avant de descendre vers Alfama.

Le soir, excellent dîner au resto Leao d’Ouro où nous reçoit Mr Pedro – sosie de Sarkozy ! – Super amical, il nous promet une surprise pour le lendemain soir.

Lundi 13 octobre. Le tram 15 nous emporte vers l’Ouest et le quartier de Belem. Il pleut. La tour en a vu d’autres et garde toute son allure imposante. Nous longeons les quais et découvrons le monument-navire à la gloire des conquêtes portugaises. A la proue, Henry-le-Navigateur… il a la goutte au nez.

La guide nous emmène devant l’église des Hiéronymites. Elle nous raconte l’histoire du coq portugais, emblème national issu d’un poulet rôti qui s’est mis à chanter pour sauver un innocent condamné injustement par le méchant Joao I. Et celle de St Jérôme qui enleva une épine de la patte d’un méchant lion. Cela fait beaucoup de méchants !

Hélas, l’église est fermée le lundi et nous ratons la découverte de ce patrimoine de l’humanité. Epine dans notre programme et Jérôme ne fera pas de miracle. Pas de miracle non plus pour la croisière sur le Tage, annulée sous peine de naufrage…

Lunch au Marché, immense hall bordé de snacks en tout genre et qui bourdonne de mille conversations animées. Fameuse ambiance !

Retour à l’hôtel où chacun choisit, soit petit repos, soit petit tour en ville.

C’est alors… que le ciel nous tombe sur la tête. Des trombes d’eau s’abattent sur la ville bientôt en panique. Les escaliers deviennent torrents, les places des étangs et les promeneurs des baigneurs.

Mon imagination s’échauffe… Je vois déjà le scoop : « 14 septuagénaires belges, issus d’un prestigieux collège, sont hélitreuillés Place Figueira ! » Allons, allons, du calme… Bientôt les Bomberos sont à pied d’oeuvre et contrôlent la situation.

Nous partons chez Pedro. Tel est pris qui croyait prendre…l’inondation a généré une panne générale d’électricité et sa surprise …est à l’eau ! Mais il tiendra sa promesse pour demain, et, super sympa, il nous guide vers un confrère qui tient un resto style « western steak » et qui nous soigne aux petits oignons, au propre comme au figuré. Nous sentons un peu le graillon et la saucisse… autant en emporte le vent.

Mardi 14 octobre. Nous embarquons à la gare de Rossio à destination de Sintra. A peine arrivés au Palacio National, un bus nous ouvre ses portes pour monter au Palais de la Pena. Bonne réaction rapide, mais notre hâte a un revers : Baudouin manque à l’appel ! Photographe impatient, il s’est aventuré un peu tôt dans le Palacio National et nous a perdus de vue.

Le bus crapahute en geignant sur cette route sinueuse et abrupte, bordée d’une nature sauvage, et , au sommet, nous découvrons le Palais de la Pena, érigé à la demande de Ferdinand (?), neveu de notre Léopold I. Le site est imposant, mais la visite intérieure est moins enthousiasmante que celle du Palacio National que nous ferons au retour.

L’appétit aiguisé par cette excursion, nous retrouvons notre ami Pedro qui, cette fois, nous attend avec sa surprise. Une petite salle rien que pour nous pour déguster un célèbre plat portugais, le « cataplan », mijoté maison à notre intention. Et Andréa, la petite serveuse chargée de nous chouchouter, est bien fière de sa responsabilité.

Mercredi 15 octobre. Programme libre. Les uns s’adonnent au shopping et les autres entament une dernière visite. L’Océanorium de Lisbonne, le plus grand d’Europe, est une merveille et chacun se sent l’âme d’un Cousteau devant ce spectacle magique. Les plus courageux iront encore au Musée Gulbenkian, un mécène ayant offert au Portugal de fabuleuses collections diverses.

Fidèles à la tradition de nos « voyages scolaires », nous nous réunissons à l’église St Louis des Français pour un partage spirituel guidé par notre « aumônier » Ignace. Il a choisi un texte dans l’Evangile de Matthieu, appelé « la confession de Pierre » où Jésus demande à ses disciples « Pour vous, qui suis-je ? » Pour Ignace, Jésus est celui qui veut promouvoir la dignité de l’homme dans une communion fraternelle, symbolisée par le partage du pain.

J.M. Coupez y fait écho concrètement en nous invitant à veiller sur nos amis absents, frappés par la maladie ou d’autres épreuves de la vie, et insiste pour que nos belles intentions ne restent pas sans effet, ce qui implique une bonne organisation.

Pour terminer notre séjour sur une note aussi originale que gastronomique, le bateau nous emmène de l’autre côté du Tage pour le dîner au El Farol, resto tellement fameux que la réservation de Paul remonte à quelques mois ! Menu de fruits de mer, mais tellement variés et succulents !

Jeudi 16, le 737 nous attend déjà. Oui, ce fut une belle escapade où l’amitié fraternelle fut, encore une fois, la note dominante.

Et encore une fois, quel grand merci nous devons à Paul. Malgré ses oreilles bouchées, il fut sans cesse à notre écoute, malgré ses sinus bouchés, il sentit les décisions à prendre face aux imprévus, bref il fut notre berger. Mais tous les bergers n’emmènent pas leurs moutons chez El Farol !

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