Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1911. Il entra chez les dominicains sous le nom de François-Marie. Profès en 1915, il fut ordonné prêtre en 1919. Elève du père Lagrange à l’Ecole Biblique de Jérusalem en 1921, il fut professeur d’Ecriture Sainte au Studium théologique dominicain de Louvain à partir de 1923, puis à l’Université (dominicaine) de Fribourg (en Suisse) à partir de 1937 où il a exercé les fonctions suivantes : doyen de la faculté de théologie, régent des études à l’Albertinum, prieur du couvent de Saint-Hyacinthe, recteur de l’université (en 1946-47). Il fut professeur de religion des enfants royaux d’Italie et de Belgique en exil. Il rentra en Belgique à la demande de la famille royale pour exercer la fonction d’aumônier de la Cour jusqu’en 1979. Il poursuivit son travail d’exégète, en particulier comme spécialiste de saint Jean et publia, à ce titre, une vingtaine d’ouvrages et une centaine d’articles dans des revues exégétiques et théologiques entre 1932 et 1976. Il fut fait docteur honoris causa de l’Université catholique de Louvain en 1967.
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Carton de Wiart Etienne
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1915. Il se voue au sacerdoce et rejoint le petit séminaire de Malines où il étudie la philosophie de 1916 à 1918, avant d’entrer au grand séminaire de Malines pour y poursuivre ses études de théologie. Il est ordonné prêtre par le cardinal Mercier à Malines le 9 octobre 1921 et célèbre sa première messe dans la paroisse de son enfance à Carloo-Saint-Job (Uccle). Repéré par le cardinal Mercier, il est envoyé parachever ses études à Rome au sein du Collegium Angelicum dirigé par les frères Dominicains où il étudie de 1922 à 1923. Il y obtient son doctorat en théologie. À son retour, en septembre 1923, il est nommé directeur du Séminaire de Malines chargé de la formation des séminaristes et devient, à partir de 1929, professeur de dogmatique générale et de théologie morale. Il est l’auteur de nombreux articles, parus entre autres dans la revue Collectanea Mechliniensia, mais aussi de deux ouvrages : L’Église. Sa nature. Sa hiérarchie (1931) et un traité de morale sur les péchés, Tractatus de Peccatis (1932). Le 21 novembre 1933, le cardinal Van Roey l’élève au titre de chanoine honoraire de la cathédrale Saint-Rombaut à Malines. Le 16 juin 1934, il est sacré évêque, avec siège titulaire à Taïum, et promu évêque auxiliaire du cardinal Van Roey, ainsi que vicaire général du diocèse de Malines, pour l’aider dans ses tâches pastorales (cérémonies religieuses, confirmations, ordinations, etc.). Son sacre a lieu en la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, le 29 juillet 1934. Le 8 juillet 1945, il succède à Mgr Delmotte comme 97e évêque de Tournai. Son sacre a lieu en la cathédrale de Tournai, le 29 juillet 1945. Il prend pour devise : « In Spe Fortitudo ». Il meurt de manière inopinée à Tournai, le 30 juillet 1949. La presse fut unanime à saluer son action à la tête du diocèse, particulièrement dans l’action sociale, la formation du clergé et l’enseignement populaire. Le quotidien Le Populaire parlait de lui comme « l’évêque des ouvriers » ou encore « un évêque défenseur de l’opprimé ».
de Meeûs d’Argenteuil Xavier
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1942. Il est résistant, puis engagé volontaire comme chef de peloton dans la Brigade Libération. Il est blessé de trois éclats d’obus de ’88’ à Nimègue en 1945. Après plusieurs mois d’hôpital, il prend part à l’occupation de l’Allemagne. Il devient ensuite docteur en droit. Il entre au séminaire et réussit les épreuves de bachelier en philosophie à l’UCL en octobre suivant. Il rejoint alors le Collège pontifical belge à Rome (1948-1952) et suit les cours de l’Université pontificale grégorienne dont il sort licencié en théologie en 1952, quelques mois après avoir été ordonné prêtre à Malines le 30 septembre 1951. Il est ensuite vicaire de 1955 à 1960 à la paroisse Notre Dame du Perpétuel Secours à Watermael-Boitsfort. Parallèlement, il poursuit par un doctorat en théologie qu’il obtient en 1961 à Louvain (il y décrochera aussi en 1968 un diplôme de licencié en philologie biblique). De 1959 à 1963, il est professeur de religion à l’institut de la Vierge Fidèle et à l’Inraci, ainsi que de déontologie et de cours généraux à l’école d’infirmières Sainte-Camille à Uccle. Vicaire émérite, il devient aumônier de l’Aéronautique civile en 1963 et le reste jusqu’à sa retraite en 1988. Dans cette fonction, il va déployer une activité intense. Il fonde en 1967 l’International Association of Civil Aviation Chaplains (IACAC) dont il sera président. Cette année-là, du 17 au 20 octobre, il réunit à Bruxelles ses confrères catholiques des aéroports de Chicago, Dublin, Luxembourg, Madrid, Milan, New York, Paris-le-Bourget et Rome. Par la suite, d’autres réunions, réunissant toujours plus de participants, eurent lieu à Dublin (1968), puis à New-York (1969). Suivirent ensuite Malte, Londres, Vancouver, Manille, Melbourne, Montréal, Minneapolis, Atlanta et Christchurch. Peu à peu les aumôniers protestants se joignirent à l’IACAC, ainsi que le rabbin de l’aéroport de New-York. Après sa retraite, il se charge plus particulièrement des messes pour les réfugiés du centre fermé 127 qui est créé à ce moment. Il était aumônier de réserve honoraire.
d’Oreye de Lantremange Maximilien
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1922, après avoir avoir fait une partie de ses humanités au collège jésuite belge en exil de Hastings au Royaume-Uni. Il est ordonné prêtre en 1930, puis fait sa philosophie à Louvain, avant de partir pour Nice en raison d’un état de santé déficient qui l’accompagnera toute sa vie. Il part ensuite faire ses études théologiques comme étudiant au collège pontifical belge de Rome où il obtient un doctorat en théologie au Collegium Angelicum (1930-1932). Il est ensuite nommé professeur au petit séminaire du diocèse de Nice (1932-1933), avant de devenir vicaire de la paroisse niçoise de Saint-François de Paule (1933-1935). En 1935, l’évêque du lieu le nomme sous-directeur des œuvres de l’évêché de Nice, en charge des œuvres de jeunesse (scoutisme, JOC, JEC, etc.). Pendant la Seconde Guerre mondiale, il aidera des familles juives à fuir vers la Suisse via Saint-Martin-Vésubie. En 1952, il est nommé directeur de toutes les œuvres du diocèse. Il lance la pastorale des migrants et est aussi chargé des relations œcuméniques et des rapports avec le judaïsme. En 1963, il devient responsable diocésain de la pastorale des adultes. Il donne cours de doctrine sociale de l’Eglise au grand séminaire. En près de 60 ans de présence à Nice, il marque deux générations de chrétiens. Il est nommé prélat domestique de sa Sainteté en 1959 et protonotaire apostolique en 1967.
Dumont Georges
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934 où il a été scout chez les Ardents. Il entre brièvement au séminaire de Malines, puis se lance dans des études de philosophie et lettres à Saint-Louis qu’il termine en 1938 par un doctorat en philologie romane à l’UCL. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en mai 1940, mais s’échappe. Il est ensuite un an professeur au collège Cardinal Mercier. Attiré par l’élan missionnaire, il suit en 1941-1943 les cours de théologie des jésuites à Louvain, puis en 1943-1944 des cours d’islamologie et d’arabe à l’Institut des langues orientales de Paris. Envoyé au Proche-Orient comme laïc par la Société des Auxiliaires des Missions (SAM), il quitte celle-ci en 1950. Il est ordonné prêtre en 1950 dans le diocèse de Liège. Mais il retourne au Proche-Orient où il devient curé d’Adr, puis d’Aqaba en Jordanie. Il y restera de 1955 à 1996 pour y incarner une forme particulière d’adaptation missionnaire à la culture locale. Au service d’une Église orientale – l’Église grecque-catholique melkite, dont il deviendra archimandrite – mais également en contact proche avec les populations musulmanes de Jordanie, très inspiré par Charles de Foucauld, c’est bien avant Vatican II qu’il envisage à la fois l’œcuménisme, la réunion des différentes Églises dans une Église universelle, et l’ouverture aux autres religions, singulièrement l’islam. Trait d’union entre catholiques et orthodoxes, il est le fondateur et constructeur d’une des écoles parmi les plus renommées de Jordanie. Condamnant le sionisme et défenseur de la cause palestinienne, il verra s’effondrer son rêve d’une cohabitation sereine entre Juifs et Arabes.
Latteur Baudouin (Emmanuel en religion)
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1953. Il devient bénédictin à l’abbaye de Maredsous en 1954. Il étudie ensuite la théologie et l’italien à Rome à l’abbaye Saint-Anselme sur l’Aventin. Il est l’un des fondateurs du monastère Saint-Jean l’évangéliste créé à partir de Maredsous en 1968 à Quévy-le-Grand, près de Mons, et dont les bâtiments dans l’implantation actuelle ont été inaugurés en 1971. Il en sera le supérieur pendant quelques mois 1984-1985. En 1985, il va s’installer à l’abbaye de Chevetogne où il finira ses jours. Il s’intéressera vers la fin de sa vie au théologien suisse Maurice Zundel à qui il consacrera un livre, Les minutes étoilées de Maurice Zundel (2001).
Massion Jean
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1921 et accomplit son CSS en 1921-1922. Il fut le premier curé de la paroisse Sainte-Alix à Woluwe-Saint-Pierre à partir de 1941 (il écrira à ce sujet une étude en 1956, La paroisse Sainte-Alix. Ebauche de sociologie Religieuse), mais aussi aumônier de la fédération bruxelloise du...
Ponteville Georges
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1935. Collaborateur aux Feuilles familiales, il fut professeur de rhétorique, puis directeur de l'Institut Saint-Louis à Bruxelles de 1964 à 1981. Dès 1965, il y entreprit de grands travaux de rénovation qui verront naître les bâtiments actuels, sous l'œil visionnaire de l'architecte Roger Bastin. Il fut...
Vander Perre Adolphe
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1940. Il fut ordonné prêtre à 24 ans avant d’être successivement prêtre-étudiant à l’UCL (il devient docteur en théologie), puis aumônier aux armées. De 1951 à 1957, il fut directeur du Séminaire Saint-Joseph à Malines. Lors de la fondation de la Faculté de théologie de l’Université de Lovanium au Congo belge, il fut nommé professeur de théologie spirituelle et directeur des étudiants ecclésiastiques de l’Université, avant d’être nommé vice-recteur en 1959, fonction qu’il exerça jusqu’en 1961 lorsque le Cardinal Van Roey le rappela en Belgique. Il présida alors le Collège pour l’Amérique latine de 1961 à 1982. Après le déménagement à Louvain-la-Neuve, il fut appelé à la tête de la Maison Saint-Paul tout en administrant la paroisse Saint-Hubert à Boitsfort. Enfin, il fut curé à La Hulpe avant de s’installer dans la très traditionnelle communauté Christus Sacerdos à Maleizen (Overijse). Il était proche de cénacles conservateurs, comme ce séminaire alternatif qui se référait à Rome plutôt qu’à Malines. Devenu chanoine, il suivit aussi de près l’évolution des séminaristes du Collège pour l’Amérique latine mais beaucoup parmi eux abandonnèrent leur vocation pour embrasser la cause marxiste. Ceci l’amena à s’investir d’autant plus dans la formation des séminaristes néolouvanistes où il succéda à André Léonard. En même temps, il devint le conseiller religieux des Scouts d’Europe, ce qui fut source de quelques tensions avec la hiérarchie catholique et avec le scoutisme éponyme. A l’âge de la pension, il devint directeur spirituel au séminaire d’Ars, ce qui lui valut le titre de monseigneur pour services rendus.
Biver Fernand
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1936 et enchaîne avec le CSS. Ancien élève officier de l’Ecole royale militaire, il rejoint l’Angleterre après la capitulation de son pays, moyennant un périple clandestin de Vichy à Gibraltar (qu’il racontera dans un Journal de route. Itinéraire de Vichy à Londres), et intègre la R.A.F. comme officier pilote. Le 18 juillet 1942, alors qu’il rêve de participer à la libération de l’Europe et de son pays, la Belgique, et qu’il se prépare pour rejoindre les escadrilles alliées, il s’écrase accidentellement, lors d’un entraînement, au Saskatchewan, Canada, avec son Harvard Mk II. Auteur d’une pièce de théâtre dès ses douze ans, il écrit son premier (et unique) roman en pleine débâcle alliée. Tornades, resté inédit pendant plus de soixante ans, appelle à la résistance face à l’occupant et respire l’optimisme volontariste d’un jeune patriote.
Boon Frédéric
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1985. Il est licencié en droit et en administration des entreprises, après avoir été chef scout des Paladins (Lonescouts). Alors qu’il est sous-lieutenant de réserve à la 13e compagnie du 1er régiment Para, il est envoyé en Somalie dans le cadre de l’opération sous l’égide des Nations-Unies ‘Restore Hope’. Il perd la vie à Hoosingo, le 12 mars 1993, lorsque son véhicule roule sur une mine lors d’une patrouille. Une rue de Genval porte son nom.
Breuer Jean
Il sortit du Collège Saint-Michel où il avait suivi le CSS en 1942-1943. Il y avait été scout. Quand en 1943, la Gestapo fit irruption au domicile bruxellois des Jonnart qui abritaient un jeune Juif allemand, Ralph Mayer, celui-ci put s’enfuir in extremis via les toits et le fils Pierre Jonnart vint demander assistance à la famille Breuer dans la matinée qui suivit l’arrestation. Le couple chargea son fils Jean d’aller récupérer le jeune Mayer chez les Jonnart afin de le conduire jusqu’au Cinquantenaire où son père était archéologue et directeur du service des fouilles des Musées royaux d’Art et d’Histoire. Jean, Pierre et Ralph avaient été scolarisés au Collège Saint-Michel. Il parvint à le mettre en sécurité. À maintes reprises, le domicile des Breuer fut la cible de visites surprises de la Gestapo. Ils cachèrent Ralph Mayer du 13 juillet 1943 jusqu’à la Libération, dans les caves du musée et au domicile familial. En 1944, lui et son frère André s’engagèrent dans la Résistance, au sein de l’Armée secrète belge. Peu après la libération de Bruxelles, il intégra, en tant que volontaire de guerre, le 1st Belgian SAS Regiment. Décrit comme un parachutiste « plein de feu et d’allant, il constituait un des meilleurs éléments de la section d’assaut du sergent Philippe Rolin », aux côtés duquel il participa le 12 avril 1945 à l’attaque du pont de Veele (Pays-Bas, opération Larkswood). Il fut blessé par balles lors de cette bataille ainsi que son supérieur. Evacué vers un hôpital à Meppen (Allemagne), il y décéda des suites de ses blessures le 14 avril 1945.
de Borchgrave d’Altena Baudouin
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1914. Volontaire de guerre, nommé sous-lieutenant auxiliaire au mois d’octobre 1915 à l’âge de 17 ans et six mois, il ne sera nommé sous-lieutenant de l’active que le jour de ses 19 ans, par promotion spéciale, nul ne pouvant devenir officier de l’active avant ses 19 ans révolus. Après la guerre, il passe dans le cadre de réserve et prend la direction d’une amidonnerie à Vilvorde. Mobilisé en 1940, il fait la campagne des 18 jours, puis en octobre 1940 entre dans la résistance (il est membre de ABC) où il servira jusqu’en février 1942. Il s’évade de Belgique pour rejoindre Londres où il œuvrera comme agent parachutiste. Il y devient chef du renseignement militaire à Londres. Il sera sous-lieutenant-colonel f.f. en mars 1944. En décembre de la même année, il est envoyé comme attaché militaire à Washington et Ottawa dont il revient en 1947, pour reprendre ses activités dans la vie civile. Il travaille dans les assurances qu’il quitte, en 1969, atteint par la limite d’âge, pour devenir président de l’Institut International d’Etudes sur l’Education (I.I.E.E.). Il est aussi vice-président de la Fraternelle des Parachutistes et est fait Officer of the British Empire. Il a laissé des mémoires sous le titre de Une vie d’autrefois.
Declève Bernard
Il sort du Collège Saint-Michel (IIe moderne) en 1933. Il devient ingénieur textile (ISIT Bruxelles-Verviers) et crée la Jeune Chambre Economique en Belgique en 1937. Il fait son service militaire en 1937 (17 mois) au 1er Grenadiers, il est mobilisé en 1938 et 1939, combat du 10 au 28 mai 1940 (et obtient...
de Hemricourt de Grunne Rodolphe
Il sort du Collège Saint-Michel (5e latine) en 1927, après avoir recommencé sa 6e. Il est d’abord simple milicien au 1er régiment des Guides où il accomplit 14 mois de service. Il décroche en 1935 son brevet de pilote civil (n° 371) après une dizaine d’heures de vol. La guerre d’Espagne éclate peu après et il s’engage au service de la cause nationaliste. Le 9 octobre 1936, il est incorporé sous les drapeaux de la « Phalange ». Le 19 décembre, durant les combats sur le front de Santander, il est blessé. Après un cours de conversion à l’école d´aviation de Tablada, il est breveté pilote d’avion de guerre le 22 janvier 1937. Il est muté dans une escadrille opérationnelle où il vole successivement sur Heinkel 46 et Romeo 37 avant d’être transféré au Gruppo 2 d’assaut équipé de Heinkel 51. Le 31 janvier 1937, il obtient son transfert au Groupe 2-G-3. Il y vole sur Fiat CR32, avion de chasse aux commandes duquel il remporte ses dix victoires. Au cours de cette campagne d’Espagne, il accomplit 425 missions de guerre, participe à 25 missions d’appui au sol et à 27 combats aériens, pour totaliser ainsi 794 heures de vol. Revenu en Belgique en août 1939, il rejoint ensuite Schaffen où il pilote des Hurricane, avion avec lequel il intercepte, le 12 mars 1940, un Dornier Do17 dans les environs de Saint-Hubert. Lors de l’invasion du 10 mai 1940, les appareils de son unité sont détruits au sol. Il se retrouve avec les lambeaux de l’aviation belge à l’aérodrome de Montpellier-Fréjorgues. Avec treize de ses compagnons, il s’embarque alors à Port Vendres, le 23 juin, à bord du S.S. Apapa pour gagner Gibraltar et finalement Liverpool. Il est affecté au 32 Squadron, unité équipée de Hurricane. Les 16 et 17 août, il descend deux Bf109 et le 18 août un Dornier Do17. Le même jour, un Messerschmitt Bf109 incendie son Hurricane d’une rafale. Il parvient à sauter en parachute et, grièvement brûlé, il est soigné durant de longs mois dans un hôpital. Sa convalescence terminée, les services spéciaux l’envoient en « mission » spéciale au Portugal. En mai 1941, il est affecté au 609 Squadron. Le 21 mai 1941, au cours d’un raid sur le nord de la France, son appareil est touché et il doit sauter en parachute au-dessus de la Manche. Son corps ne sera jamais retrouvé.
de Hepcée Charley
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1928, puis suivit le CSS en 1928-1929. Elève à l’Ecole royale militaire, il devient sous-lieutenant d’infanterie en 1932, avant de rejoindre l’Ecole aéronautique, comme cadre navigant ; puis, comme capitaine. Le 10 mai 1940, il est commandant de la 5e Escadrille du 3e Régiment d’aéronautique. Replié en France avec ses hommes, il prend ensuite le maquis en Belgique. Reparti en France, il crée avec Anselme Vernieuwe, le réseau de renseignements « Rose-Claire », dont le but est de renforcer un système de passage avec faux passeports, hébergements en France et contacts avec Londres pour assurer l’évacuation des personnes et des courriers. Suite à un contact avec William Ugeux, revenu de Londres pour réorganiser les lignes belges en France, « Rose-Claire » devient un service du Poste de commandement belge (PCB) qui s’intègre au groupe Zéro. Avec le Dr Schepens, il organise avec Vernieuwe en 1943 ce qu’on appela le passage de l’Iraty où une vieille scierie en déconfiture fut acquise par le groupe résistant afin de faire passer « colis » et documents par des bennes de transport de grumes entre la France et l’Espagne. Il franchira les Pyrénées plus de douze fois et il passe la ligne de démarcation à plus de vingt reprises. Traqué par la Gestapo, il gagne Londres, où il rejoint la section belge de la RAF. Il est ensuite intégré à la Mission Roch. Arrêté par les douaniers SS allemands, il est fusillé le 27 juin 1944. Ses restes furent retrouvés en 2011 grâce à l’enquête de ses proches et aux analyses ADN. Son épouse Micheline, arrêtée avec ses enfants, reviendra des camps. Son nom sera donné à une rue du village de Halloy, où il avait fait construire une maison en 1942.
(Sur la photo, Charley de Hepcée est à droite)
de Meeûs d’Argenteuil Stanislas
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1912. Il est volontaire de guerre en 1914 et terminera sa carrière militaire comme lieutenant-colonel honoraire d’artillerie. Il est après-guerre, vice-président de l’Œuvre nationale des anciens Combattants (ONAC). Il sera aussi secrétaire de légation, conseiller provincial du Brabant et échevin d’Etterbeek. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est résistant dans le réseau Zéro avec le grade d’auxiliaire ARA. Il sera encore industriel. Il est croix de guerre 1914-18 avec trois palmes, médaille de la Résistance, croix de guerre française, officier de la Légion d’honneur, médaille militaire française. Il est l’auteur d’un livre Croquis au crayon rouge. Histoire anecdotique de la Légion d’honneur. Conférence donnée à la Société de la Légion d’honneur.
de Moor Vincent (ultérieurement Vincent de Paul)
Il sortit de la première rhétorique du Collège Saint-Michel en 1906. Fondateur d’une des premières troupes scoutes à Tongres, il fut en 1912 un des adjoints de l’abbé Jules Petit, dans la dissidence des Belgian Catholic Scouts. Abbé, engagé comme volontaire le 6 mai 1915, il sera commissionné en qualité d’aumônier adjoint de 2e classe, à dater du 9 avril 1916. Il fut fondateur, directeur et délégué au front de la Libre Belgique clandestine, chargé de missions secrètes en pays occupé, chef du service interallié d’espionnage sous le nom de ‘Lieutenant Marcel’. Pour ces faits d’arme, il obtint la Croix de guerre, la Croix de guerre française et l’Ordre de l’Empire britannique, et fut fait chevalier de l’ordre Léopold et de la Légion d’honneur. Il fut dans l’entre-deux-guerres professeur de religion aux écoles officielles et professeur de missiologie à l’Institut catholique de Paris. Il entreprit avec sa protégée la richissime Claude Kinnoull un grand raid transafricain qu’il filma. Il se spécialisa d’ailleurs dans le film apologétique catholique. C’était un anti-communiste notoire et un fervent défenseur des nationalistes espagnols. Il fut lors du second conflit mondial à nouveau actif dans les services de renseignement. On lui doit une dizaine de livres traitant des missions africaéines et du péril communiste, comme Mes aventures et le mystère de la Libre Belgique et (avec ClaudeK) L’horreur rouge en terre d’Espagne.
de Sélys Longchamps Jean
Il sortit du Collège Saint-Michel (IIe scientifique) en 1931. Il y fit aussi son CSS en 1934-1935. Lieutenant de réserve du 1er régiment de Guides, il fut mobilisé en 1939. Il réussit ensuite à gagner le Royaume-Uni et à s’engager dans la RAF au 609 Squadron. Il doit sa notoriété à l’audacieux mitraillage du siège de la Gestapo, avenue Louise 453 à Bruxelles, le 20 janvier 1943, qui eut un retentissement considérable dans la population belge. Cet exploit lui valut d’être à la fois rétrogradé et décoré de la DFC. Il mourut quelques mois plus tard alors qu’il rentrait de mission sur la base de la Royal Air Force de Manston, en manquant son atterrissage. Un beau monument rappelant son exploit se dresse avenue Louise, en face du n° 453.
Dupret de Béco Guy
Il sortit du Collège Saint-Michel (IIe scientifique) en 1932, puis fit son CSS dans la foulée en 1932-1934. Il fit son service militaire, puis s’engagea comme volontaire au 1er régiment d’aéronautique. Quand il quitta l’armée en décembre 1937, il était adjudant aviateur observateur. Il partit pour se familiariser avec les entreprises de sa famille au Congo. Au moment de l’invasion de la Belgique, il n’hésita pas à abandonner ces exploitations pour reprendre sa place à l’armée belge. Après les hostilités en France, il fut parmi les premiers à rejoindre les forces belges en Grande-Bretagne. Officier observateur dans la RAF (dans la Volunteer Reserve, au sein de la 57e Operational Training Unit), il tomba à l’entraînement quand son Spitfire heurta le sommet d’une colline noyée dans le brouillard, le 3 juillet 1941, à Bryn-Adda. Il a laissé des carnets de guerre. Il fut oublié sur le monument aux morts de Saint-Michel.
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