Massion Jean

Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1921 et accomplit son CSS en 1921-1922. Il fut le premier curé de la paroisse Sainte-Alix à Woluwe-Saint-Pierre à partir de 1941 (il écrira à ce sujet une étude en 1956, La paroisse Sainte-Alix. Ebauche de sociologie Religieuse), mais aussi aumônier de la fédération bruxelloise du mouvement populaire des Familles. Après la guerre, il sera détaché à l’apostolat auprès des Africains résidant en Belgique, puis il sera missionnaire à Kigali au Rwanda à partir de 1958. Proche des leaders du Parmehutu, il y fondera en 1967 la revue Dialogue, l’un des principaux organes d’expression des membres de l’Église catholique. Il sera aussi collaborateur de l’édition belge de Témoignage chrétien et de la Revue nouvelle. Pendant la guerre, il encourage les membres de la paroisse de Moorsel-Tervuren où il prêche à accueillir les enfants mal nourris de la ville et à les soigner. Par son intermédiaire, un petit enfant juif, Sammy Dorn, est hébergé dans une famille de Moorsel depuis l’été 1942 jusqu’à la Libération. En septembre 1942, c’est la mère et la sœur du petit enfant qui font appel à lui. Il les cache dans une cabane isolée, près de son église. Avec Ghislaine de Vogel, une sœur de sa paroisse, il s’assure que la maman ait assez de nourriture pour manger. Ils lui apportent la laine pour tricoter des pulls destinés à être vendus dans les magasins, afin qu’elle puisse générer un certain revenu. Il lui fait obtenir une fausse carte d’identité, avec laquelle elle peut se déplacer et vendre ses marchandises. Elles ne seront jamais découvertes. Le 19 novembre 1979, il est reconnu comme Juste parmi les Nations.