Il sort du Collège Saint-Michel (2e latine) en 1922.Il continue ses études à Paris pour entrer ensuite à l’Ecole des Cadets à Namur (1922-1925) et enfin à l’Ecole royale militaire (1925-1930). Lieutenant d’artillerie en 1930, il est au service de l’Etat-Major (1935-1940). Durant la Seconde Guerre mondiale, il est prisonnier de guerre en Allemagne pendant cinq ans. En tant que représentant de l’armée, il participe aux discussions diplomatiques de la Libération. Après avoir été nommé chef de service au Ministère de la Défense nationale dès 1949, il est délégué au Pacte des Cinq Puissances à Londres puis à la Communauté Européenne de Défense à Paris. En 1950, il est délégué de la Défense auprès de l’OTAN et de la CED (1950-1955). Il publie deux essais philosophiques chez Aubier L’existence profonde et Les saisons de l’esprit (1953-1955). Alors qu’il est pensionné en 1958, il reçoit le Prix Goncourt pour Saint-Germain ou la négociation. Il publiera deux autres romans : Cendre et or (1959) et Une lettre de voiture (1962). Il s’établit à Paris en 1967. Il voyage beaucoup jusqu’en 1981, et sort de son silence littéraire en 1987, avec un roman historique Chaillot ou la coexistence. En 1991, avec Le hasard est un grand artiste, l’écrivain change d’époque (1885-1985) et même de lieu, en promenant son lecteur non seulement dans Paris, mais aussi en Italie et en Angleterre.
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Weyergans François
Il sort du Collège Saint-Michel (3e latine) en 1957, pour poursuivre ses études au collège Saint-Boniface. Il rédige ses premiers articles cinématographiques dans la revue Le blé. Il laisse tomber des études en philologie romane pour prendre des cours à Paris à l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (I.D.H.E.C.). Il écrit dans la célèbre revue cinématographique Les Cahiers du cinéma. En 1961, il réalise un premier film sur le danseur Maurice Béjart, qui deviendra son ami. Il continue les années suivantes à écrire des scénarii, mais l’insuccès et des soucis financiers l’amènent à arrêter. Il entame une psychanalyse avec Jacques Lacan, et à sa suite il publie en 1973 un compte-rendu plutôt sarcastique de sa cure dans le roman Le Pitre qui obtient le prix Roger Nimier. S’il élabore encore deux longs métrages dans les années 70, il bascule petit à petit vers la littérature. Dans le monde littéraire, il commence à se distinguer dès 1981 avec Macaire le copte, récompensé par le prix Rossel en Belgique. En 1992, il obtient le prix Renaudot pour son roman La démence du boxeur. L’ensemble de son œuvre garde une trace de son expérience cinématographique : un travail de construction proche du montage au cinéma pour aboutir à une sorte de structure en poupées russes. Enfin, si Franz et François (1997) était plutôt comme un hommage à son père, écrivain lui aussi, Trois jours chez ma mère, qui lui vaut le Goncourt en 2005, évoque son passé avec toujours autant d’allusions autobiographiques à peine masquées. Français par sa mère, il est élu à l’Académie française le 26 mars 2009.
Basyn Jacques
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1920. Il eut une carrière très variée. Il interrompit à plusieurs reprises ses activités en tant qu’avocat pour exercer des fonctions publiques. Il fut secrétaire au cabinet du ministre de la Justice en 1926. En 1930, il devint chargé de cours à la Rijkshandel Hogeschool d’Anvers et le resta jusqu’en 1971. Il fut nommé Commissaire royal pour les Pensions (1938-1940). Il fut directeur (1929-1946) et président du conseil d’administration (1947-1972) de la Caisse nationale du Crédit Professionnel. Il créa en 1950 la Confédération internationale des Banques populaires dont il fut le premier président. Il fut également membre de plusieurs cabinets ministériels, notamment comme ministre des Dommages de guerre du 2 août 1945 au 9 janvier 1946 (gouvernement Van Acker II). Résistant, il fut membre de la direction du parti de l’Union démocratique belge (1944-1946). En 1950, il rejoignit les cadres de l’Ecole de guerre. Il est l’auteur de plusieurs publications sur les assurances et les allocations familiales. Il fut membre du Comité de rédaction de la Cité chrétienne et fondateur de l’AESM.
(Sur la photo, Jacques Basyn est le deuxième en partant de la gauche)
Capelle Robert
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1906. Docteur en droit, il s’engage comme volontaire de guerre pendant la Première Guerre mondiale. Il entame ensuite une carrière diplomatique qui le mène au rang d’envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire. En 1929, il est détaché par le ministère des Affaires étrangères au cabinet du Duc de Brabant, qui devient le Roi Léopold III en 1934. Il reste secrétaire du roi jusqu’en 1947. Pendant les années de guerre, il occupe également temporairement le poste de chef de cabinet. À la demande du roi, il tient des registres quotidiens méticuleux de tout ce qui est dit et fait. Il les remettra au roi après la guerre et, à ce jour, elles ne sont pas dans le domaine public. Il a également écrit des mémoires plus complets (plus de mille pages) non publiés mais qui sont à la disposition des chercheurs du Cegesoma depuis 1993. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera le plus proche collaborateur du roi et sert de messager des annonces ou des recommandations royales, que le roi lui-même ne peut pas publier. A partir d’août 1945, il est remplacé comme secrétaire du roi par Jacques Pirenne et n’est plus chargé de fonctions diplomatiques. Dès lors, il se consacre à l’écriture de plusieurs livres consacrés à son service auprès du roi Léopold, dont ses mémoires inédites. De lui paraîtront en 1949 Au service du Roi (2 volumes), et en 1970 Dix-huit ans auprès du roi Léopold. Il était également chambellan secret du pape, tandis que son épouse était membre de l’Hospitalité de Notre Dame de Lourdes.
Cudell Guy
Il sortit du Collège Saint-Michel (4e latine) en 1932. Il fut bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, durant 46 ans, de 1953 à sa mort. Personnage haut en couleur, il fut le dernier bourgmestre en Belgique à porter l’uniforme avec une épée et un bicorne. Membre du Parti socialiste belge (PSB), il avait été élu pour la première fois au conseil communal de Saint-Josse après les élections de 1947, devenant aussitôt échevin de l’enseignement, pour succéder en janvier 1953 au bourgmestre PSC André Saint-Rémy. Il fut aussi à plusieurs reprises élu à la Chambre des représentants et même secrétaire d’État aux affaires bruxelloises dans d’éphémères gouvernements nationaux, celui d’Edmond Leburton en 1973-1974, et ceux de Wilfried Martens (Martens I, 3 avril 1979 – 16 janvier 1980, et Martens II, 23 janvier 1980 – 9 avril 1980). Il fut un fervent militant internationaliste, qui accordait grâce à sa fonction mayorale des permis de séjour à des Algériens venus de France pendant la guerre d’Algérie. Le 24 juin 1984, il fut enlevé par un de ses administrés, qui réclama une rançon de 40 millions de francs belges (un million d’euros). Cet épisode ne sera jamais complètement éclairci, notamment quant à son dénouement rocambolesque.
Daufresne de la Chevalerie Guy
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1921. Il était diplômé en histoire, bachelier en sciences et docteur honoris causa de l’Université de Sherbrooke. Après avoir acquis son brevet d’officier de la Marine marchande à Dunkerque, il accomplit plusieurs missions en Afrique, au Congo belge où il exerça d’importantes fonctions. Il s’en fut ensuite en Asie, accompagnant une mission présidée par le baron Empain. Nommé directeur d’IBM pour l’Asie, il installa ses bureaux à Tokyo. Au moment de la guerre, on le retrouve aux Etats-Unis où il s’occupe des marins belges s’engageant dans les Forces armées alliées. Il participa à diverses actions dans le Pacifique et devint un proche du Général Mac Arthur. Devenu lui-même général belge, il fit partie de l’état-major de celui-ci et on dit qu’il fut des ceux qui purent convaincre le généralissime de maintenir l’institution impériale au Japon. Il participa à la Conférence préparatoire des Nations-Unies à San Francisco. Après la Guerre de Corée (1950-1952), à laquelle il participa avec le grade de général-major (il obtint Médaille de la Campagne de Corée), il fut nommé chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères de Belgique. Il fut ensuite ambassadeur au Japon, puis dans différents postes diplomatiques, dont Ottawa. Après sa retraite de la carrière diplomatique, il fut nommé commissaire pour la Belgique à l’Exposition d’Osaka. Il était membre du Cercle Gaulois. Il est mort centenaire.
de Bruyn Jacques
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934. Docteur en droit, il fut un résistant notoire, membre de Zéro et de Comète. Au début de la guerre, il avait fondé une amicale des Carabiniers qui devait évoluer en une des sections de la Légion belge qui devint l’Armée secrète. Il fut arrêté par la Gestapo et ne dut son salut qu’à l’errance du célèbre train fantôme à la fin de la guerre. Il fut reconnu prisonnier politique et devint d’ailleurs président national de la Confédération des prisonniers politiques et ayant-droits (CNPPA). Professionnellement, il fut après la guerre le Secrétaire général de la Fédération des entreprises industrielles de Belgique.
de Crayencour (Cleenewerck -) Jean-Pierre
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934. Il devient docteur en droit. Pendant la guerre, il est officier dans l’Armée secrète, ce qui lui vaut la médaille de la Résistance, et s’engage comme volontaire de guerre à la Brigade Piron (2 Bat.). Après la guerre, fervent léopoldiste, il sera secrétaire général du Mouvement Léopold. En 1954, il est co-fondateur de la Confédération Nationale des Associations de Parents (CNAP) et en 1955 il fonde le Mouvement chrétien des Indépendants et des Cadres (MIC). Il fera carrière à la Commission des Communautés européennes où il finira directeur. Il sera président de l’AESM de 1972 à 1976 et président de l’Association des Parents de Saint-Michel. En 1975, il fonde le Secrétariat européen des Professions libérales, intellectuelles et sociales (SEPLIS), dont il devient Secrétaire général. Il est aussi commandant de réserve au 1er régiment de Guides et chevalier de l’ordre du Saint-Sépulcre.
de Hemricourt de Grunne Baudouin
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1935, avant de faire par deux fois le CSS. Après une candidature à Saint-Louis, il devient docteur en droit UCL. Pendant la guerre, il est chef-adjoint du service Socrate et fait partie de l’Armée secrète, membre de l’escadron Brumagne. Après la guerre, il est membre du groupe La Relève. Il est aussi membre des cabinets Gutt, Coppé et Duvieusart et secrétaire du PSC de l’arrondissement de Bruxelles. Il sera ensuite directeur de l’Union des villes et communes et bourgmestre de Wezembeek-Oppem de 1947 à 1995. Il fut président du Club alpin belge en 1946 et sera encore président de l’association des Amis du musée de Tervuren. Amateur d’art, il avait constitué une remarquable collection d’art africain, dont il était un expert reconnu.
de Lantsheere Théophile
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1914 avec la médaille d’or. Il fut volontaire de guerre en 1914-1918. Diplomate à partir de 1919, il fut successivement attaché de légation à Berlin en 1920, chef de cabinet du Haut-Commissaire belge à la Haute Commission interalliée pour les territoires rhénans en 1921, secrétaire de...
de Liedekerke Philippe
Il fait son CSS à Saint-Michel entre 1932 et 1934. Ingénieur civil issu de la Faculté Polytechnique de l’École Royale Militaire, lieutenant au 1er régiment d’artillerie en mai 1940, il est fait prisonnier à l’issue de la Campagne des 18 jours mais parvient à s’évader et regagne Bruxelles. Il rejoint Londres le 1er octobre 1940 et entre à la Sûreté de l’État, le 6 décembre 1941. Il devient un grand résistant. Il assume trois missions de renseignement en territoire occupé, Herzelle, Claudius Tybalt et Iago. Il est le seul agent de renseignement et d’action (avec André Wendelen) à avoir été trois fois parachuté. Croix de guerre et Military Cross. Après la guerre, il sera ambassadeur.
de Merode Amaury
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1919 et y accomplit son CSS en 1920-1921, après une année de philosophie à Notre-Dame de la Paix à Namur. Il choisit le métier des armes. Capitaine commandant de cavalerie, il fut fait prisonnier de guerre de 1940 à 1943. Il devint plus tard grand maréchal de la Cour. Il était Bailli Grand-Croix d’honneur et de dévotion de l’Ordre souverain de Malte, président de l’Association belge des chevaliers de cet ordre, président de l’Association de la noblesse du royaume de Belgique. Il fut aussi président du Royal Automobile Club de Belgique, vice-président de l’Organisation mondiale du Tourisme et de l’Automobile (OTA) et président de la Fédération internationale automobile de 1971 à 1975.
de Merode Werner
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1931. Officier au 1er régiment de Guides, cavalier émérite, devenu officier d’active au 2e régiment de Chasseurs à cheval, il passa à l’aéronautique et combattit en mai 1940 aux commandes de son Fiat CR.42 (une victoire revendiquée). Résistant affilié à la Légion belge, il permet la fusion de l’Armée belge reconstituée (ABR) et de la Légion belge (LB). Evadé, il gagne la Grande-Bretagne où il devient pilote à la 501e, puis la 350e escadrille de la RAF. Abattu avec son Spitfire, il s’évade à nouveau. Il fut agent secret dans le réseau Zéro, mais non reconnu. Il fit une carrière d’ambassadeur après la guerre, notamment en Grèce, au Canada, à Paris, où il fut ministre conseiller (1963-1965), puis à Bruxelles, comme conseiller d’Europe occidentale au ministère des affaires étrangères avant d’être nommé ambassadeur au Vatican près le Saint-Siège (1972-1976), enfin à Paris à nouveau (1976-1979).
De Vroom Christian
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1960. Au cours de sa carrière, il eut à s’intéresser à la plupart des grandes affaires criminelles de la seconde moitié du XXe siècle. Jeune inspecteur, il avait été le témoin professionnel des meurtres des agents de police Van Helmont et De Leener, de la montée en puissance de la criminalité transfrontalière, de l’émergence des filières de trafic de drogue de la « French Connection » des attaques de fourgons. Il n’hésitait pas à payer de sa personne. Dans les années 70, il s’embarqua vers les Etats-Unis pour y mener une opération d’infiltration auprès d’un Belge emprisonné là-bas pour trafic de stupéfiants. Ces opérations d’infiltration se répéteront : en Allemagne, notamment. Elles permettront aussi de mettre un nom sur les membres des Cellules communistes combattantes suite à une infiltration auprès de membres de l’organisation Action Directe incarcérés à la prison de la santé. Il fut aussi une grande figure de l’affaire des Tueries du Brabant. C’est lui qui alla interroger Bultot au Paraguay et qui fut à l’origine de la théorie selon laquelle les tueries avaient été commises par trois équipes distinctes ayant reçu une instruction militaire, dont l’une était la bande des Borains. Il dirigea successivement la 23e brigade, la brigade de police judiciaire de Charleroi et la Crime de la PJ de Bruxelles, avant de devenir commissaire général et grand patron de la police judiciaire. Admis à la retraite, il ne cacha pas ses deux échecs, l’affaire de la champignonnière à Bruxelles et, à La Louvière, l’affaire Stéphane Steinier. Des centaines de dossiers d’homicides furent menés à bien par lui. Il était passionné par les Harley-Davidson. Son club de motards fut une seconde famille avec laquelle il partageait de longues randonnées en Italie. En 2011, il publia ses mémoires dans un livre Secrets d’enquêtes.
du Bus de Warnaffe Charles
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1911. Volontaire de Guerre en 1914, il fut fait prisonnier au camp de Soltau. Docteur en droit, il devint avocat à la cour d’appel de Bruxelles. Homme politique catholique, il fut conseiller communal (1928-1937) et échevin de Bruxelles (1932-1934), député de Bruxelles de 1934 à 1961, ministre des Transports et des P.T.T. (1934-1935), de l’Intérieur (1935-1936) et, à plusieurs reprises, de la Justice (1937-1938 ; 1945 ; 1952-1954). De 1944 à 1945, il fut secrétaire de la Chambre et, en 1951, il fut président de la Chambre pendant une courte période. Membre du Conseil de Benelux de 1957 à 1961, il fut fait ministre d’Etat en 1963. Il fut résistant par la presse (il fut rédacteur à la LB clandestine lors de la Seconde Guerre). Depuis 1932, il était également secrétaire général du Comité national de l’Enseignement libre et, pendant la période de la lutte scolaire, il était président du Comité national pour la liberté et la démocratie, qui coordonnait les actions contre les lois scolaires du gouvernement Van Acker. Ecrivain, il a publié des études juridiques, des articles et des brochures pour la défense de l’enseignement libre et un ouvrage historique intitulé Au temps de l’unionisme. Il fut président de l’AESM de 1927 à 1932 (celle-ci devint une asbl sous son mandat), et président de l’Amicolmi.
Fallon Donald
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1935. Il était scout. Docteur en droit au jury central après une candidature en philo et lettres à Saint-Louis, il fut combattant de 1940 à l'artillerie anti-avion à Heverlee et fut fait prisonnier. Libéré, il devint résistant, membre de l'AS. En 1945, il fut membre du...
Gilson Arthur
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1933. Il est chef de troupe des Ardents de Saint-Michel (avec le totem de “puce rieuse”). Docteur en droit de l’UCL, il participe à la campagne des dix-huit jours en mai 1940, lors de laquelle il est fait prisonnier. Après la guerre, il est avocat à la cour d’appel de Bruxelles (1940-1958), directeur politique de La Relève (1946-1958), chargé de cours à l’Institut Catholique des Hautes Études Commerciales (ICHEC) de Bruxelles (1959-1979). Il fait en parallèle une carrière politique : membre du PSC, conseiller au CPAS d’Etterbeek à partir de 1944, conseiller communal d’Etterbeek (1946-1958), puis d’Ixelles (1958-1964). Il sera aussi député de l’arrondissement de Bruxelles (1946-1968), secrétaire de l’Union parlementaire européenne (1947-1948), délégué belge au Conseil économique et social des Nations unies (1954) et à l’assemblée générale des Nations unies (1955). Il est ensuite président du Comité parlementaire militaire belge de l’OTAN à partir de 1956. Il est plusieurs fois ministre : de la Défense nationale dans le gouvernement Eyskens II (1958) et dans le gouvernement Eyskens III (1958-1961) où il aura à gérer la crise congolaise, de l’Intérieur et de la Fonction publique dans le gouvernement Lefèvre-Spaak (1961-1965). C’est à ce titre qu’il fera voter la fixation de la frontière linguistique. Il sera encore membre de l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe (1954-1965) et de l’Assemblée consultative de l’Union de l’Europe occidentale (1954-1965).
Malengreau Roger
Il sort du Collège Saint-Michel (2e latine) en 1931, puis y revient pour suivre le CSS entre 1932 et 1934. Il entre ensuite à l’ERM. Il obtient son brevet militaire de pilote et est désigné pour le 2ème Régiment d’aéronautique. Le 15 mai 1940, il passe en France avec son unité. En juin 1940, il quitte la France via Port-Vendres et rejoint l’Angleterre à bord du S.S. Apata. Il rejoint les Forces belges on Grande-Bretagne à Tenby. Lorsque Göring déclenche la première phase de la Bataille d’Angleterre, il fait partie des 29 Belges intégrés dans le 87 Squadron du Fighter Command. Le 11 février 1941, un flight belge est créé au sein du Squadron 609 dont il fait partie. Le 6 juillet 1941, il est touché et doit se poser en planant dans un champ anglais. Il devient Flying Officer, puis est nommé Flight Lieutenant. En novembre 1942, il prend le commandement de la 349e escadrille basée à Ikeja au Nigeria. Sous ses ordres, cette escadrille effectue ses premières missions de surveillance des côtes occidentales africaines. En juin 1943, il rejoint le 272 Squadron, ensuite le N° 1 RAF Depot. De mai 1944 à janvier 1946, il occupe différentes fonctions à l’Inspectorat général de la RAF, à l’Inspectorat de la section belge de la RAF et au Ministère des Affaires étrangères (Belgian Liaison Mission à Berlin). Il entre dans la carrière diplomatique en 1945. Il est d’abord affecté à à Londres (1945-1948), puis en Chine (Nankin et Pékin), avant de devenir consul général à Lagos (1952-1957). Il est ensuite affecté en 1958 à notre Délégation à l’OTAN (à Paris). Il est nommé ambassadeur à Kuala Lumpur en 1960, puis au Chili (1964-1968). Il sera ensuite représentant de la Fédération des Industries belges au Congo/Zaïre.
Nothomb Patrick
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1952. Il devint docteur en droit de l’UCL en 1957. Il embrassa la carrière diplomatique où il fut actif de 1960 à 2001. Consul général à Kisangani, il fut retenu en otage (4 août – 24 novembre 1964). Il fut très actif et créatif pour négocier avec le régime révolutionnaire de l’Armée Populaire de Libération (APL) du commandant en chef Olenga et du colonel Joseph Opepe la protection des membres de la communauté internationale, otages des révolutionnaires simbas. Lui et d’autres furent sauvés par les parachutistes belges lors de l’opération aéroportée Dragon Rouge du 24 novembre 1964, décidée quelques jours plus tôt par le premier ministre belge Paul-Henri Spaak. Il raconta cet épisode dans un livre Dans Stanleyville : journal d’une prise d’otage. Il fut ensuite successivement consul général à Osaka (1968-1972), chargé d’affaires à Pékin (1972-1974), devenant ainsi le premier diplomate belge en République populaire de Chine le 11 avril 1972, représentant permanent de la Belgique à l’ONU, New York (1974-1977), ambassadeur au Bangladesh et en Birmanie (1978-1980), directeur pour l’Asie au ministère des Affaires étrangères (1980-1985), ambassadeur en Thaïlande et au Laos (1985-1988). Son terme le plus long et le plus remarqué fut celui au Japon (1988-1997). Il fut encore ambassadeur en Italie, à Saint-Marin, à Malte et en Albanie (1998-2001). Après sa pension, il sera encore commissaire général d’Europalia-Italie (2002-2003) et conseiller du gouverneur de la province de Luxembourg. Père de l’écrivaine Amélie Nothomb, il était lui-même essayiste. La vie diplomatique de son père, et donc de sa propre enfance, sera un sujet d’inspiration pour l’écrivaine, notamment dans son roman Biographie de la faim. Il était également chanteur de nô, le théâtre japonais.
Olivier Louis
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1940. Docteur en droit de l’université Catholique de Louvain (1946), ancien Bâtonnier du Barreau de Neufchâteau (1979-1980), il a mené une longue carrière politique dans les rangs libéraux. Conseiller provincial du Luxembourg (1954-1965), conseiller communal de Bastogne de 1959 à 1994, il devient bourgmestre en mai 1965 et le restera jusqu’en décembre 1976. Entré au parlement en mai 1965 comme député, il représentera l’arrondissement d’Arlon-Bastogne-Marche sous les couleurs du PRL jusqu’en 1992. Il sera ministre à plusieurs reprises chargé notamment du département des Classes moyennes (1973-1977) et de celui des Travaux publics (1981-1988) dont il fut le dernier titulaire au niveau fédéral. On se souviendra de ses réalisations importantes, lancées ou achevées sous lui : les autoroutes de l’Ardenne, E411 Namur-Neufchâteau et E25 Liège-Bastogne-Luxembourg, le terminal gazier du port de Zeebrugge, l’écluse de Berendrecht à Anvers, le remplacement du viaduc provisoire du Boulevard Léopold II à Bruxelles par un tunnel et la rénovation de nombreux bâtiments historiques comme le Théâtre Royal de la Monnaie. Avec le transfert des Travaux publics vers les régions décidé en 1988, il est le dernier titulaire de ce ministère au niveau fédéral. Fortement impliqué dans la vie locale, il était président honoraire du Conseil économique de la Province de Luxembourg, président fondateur du groupement des syndicats d’initiative du Cœur de l’Ardenne et Grand Maître de la Confrérie royale des Herdiers d’Ardenne. Pendant qu’il était ministre des Classes moyennes, il avait d’ailleurs obtenu la protection de l’appellation d’origine du Jambon d’Ardenne; vice-président de la fondation universitaire luxembourgeoise.Il était membre fondateur et past-président du Rotary Club de Bastogne, président d’honneur de la Fédération routière internationale et vice-président du Centre mondial de l’automobile Autoworld.
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