Il fait son CSS à Saint-Michel entre 1932 et 1934. Ingénieur civil issu de la Faculté Polytechnique de l’École Royale Militaire, lieutenant au 1er régiment d’artillerie en mai 1940, il est fait prisonnier à l’issue de la Campagne des 18 jours mais parvient à s’évader et regagne Bruxelles. Il rejoint Londres le 1er octobre 1940 et entre à la Sûreté de l’État, le 6 décembre 1941. Il devient un grand résistant. Il assume trois missions de renseignement en territoire occupé, Herzelle, Claudius Tybalt et Iago. Il est le seul agent de renseignement et d’action (avec André Wendelen) à avoir été trois fois parachuté. Croix de guerre et Military Cross. Après la guerre, il sera ambassadeur.
Monthly Archives: mai 2020
de Merode Amaury
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1919 et y accomplit son CSS en 1920-1921, après une année de philosophie à Notre-Dame de la Paix à Namur. Il choisit le métier des armes. Capitaine commandant de cavalerie, il fut fait prisonnier de guerre de 1940 à 1943. Il devint plus tard grand maréchal de la Cour. Il était Bailli Grand-Croix d’honneur et de dévotion de l’Ordre souverain de Malte, président de l’Association belge des chevaliers de cet ordre, président de l’Association de la noblesse du royaume de Belgique. Il fut aussi président du Royal Automobile Club de Belgique, vice-président de l’Organisation mondiale du Tourisme et de l’Automobile (OTA) et président de la Fédération internationale automobile de 1971 à 1975.
de Merode Werner
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1931. Officier au 1er régiment de Guides, cavalier émérite, devenu officier d’active au 2e régiment de Chasseurs à cheval, il passa à l’aéronautique et combattit en mai 1940 aux commandes de son Fiat CR.42 (une victoire revendiquée). Résistant affilié à la Légion belge, il permet la fusion de l’Armée belge reconstituée (ABR) et de la Légion belge (LB). Evadé, il gagne la Grande-Bretagne où il devient pilote à la 501e, puis la 350e escadrille de la RAF. Abattu avec son Spitfire, il s’évade à nouveau. Il fut agent secret dans le réseau Zéro, mais non reconnu. Il fit une carrière d’ambassadeur après la guerre, notamment en Grèce, au Canada, à Paris, où il fut ministre conseiller (1963-1965), puis à Bruxelles, comme conseiller d’Europe occidentale au ministère des affaires étrangères avant d’être nommé ambassadeur au Vatican près le Saint-Siège (1972-1976), enfin à Paris à nouveau (1976-1979).
De Vroom Christian
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1960. Au cours de sa carrière, il eut à s’intéresser à la plupart des grandes affaires criminelles de la seconde moitié du XXe siècle. Jeune inspecteur, il avait été le témoin professionnel des meurtres des agents de police Van Helmont et De Leener, de la montée en puissance de la criminalité transfrontalière, de l’émergence des filières de trafic de drogue de la « French Connection » des attaques de fourgons. Il n’hésitait pas à payer de sa personne. Dans les années 70, il s’embarqua vers les Etats-Unis pour y mener une opération d’infiltration auprès d’un Belge emprisonné là-bas pour trafic de stupéfiants. Ces opérations d’infiltration se répéteront : en Allemagne, notamment. Elles permettront aussi de mettre un nom sur les membres des Cellules communistes combattantes suite à une infiltration auprès de membres de l’organisation Action Directe incarcérés à la prison de la santé. Il fut aussi une grande figure de l’affaire des Tueries du Brabant. C’est lui qui alla interroger Bultot au Paraguay et qui fut à l’origine de la théorie selon laquelle les tueries avaient été commises par trois équipes distinctes ayant reçu une instruction militaire, dont l’une était la bande des Borains. Il dirigea successivement la 23e brigade, la brigade de police judiciaire de Charleroi et la Crime de la PJ de Bruxelles, avant de devenir commissaire général et grand patron de la police judiciaire. Admis à la retraite, il ne cacha pas ses deux échecs, l’affaire de la champignonnière à Bruxelles et, à La Louvière, l’affaire Stéphane Steinier. Des centaines de dossiers d’homicides furent menés à bien par lui. Il était passionné par les Harley-Davidson. Son club de motards fut une seconde famille avec laquelle il partageait de longues randonnées en Italie. En 2011, il publia ses mémoires dans un livre Secrets d’enquêtes.
du Bus de Warnaffe Charles
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1911. Volontaire de Guerre en 1914, il fut fait prisonnier au camp de Soltau. Docteur en droit, il devint avocat à la cour d’appel de Bruxelles. Homme politique catholique, il fut conseiller communal (1928-1937) et échevin de Bruxelles (1932-1934), député de Bruxelles de 1934 à 1961, ministre des Transports et des P.T.T. (1934-1935), de l’Intérieur (1935-1936) et, à plusieurs reprises, de la Justice (1937-1938 ; 1945 ; 1952-1954). De 1944 à 1945, il fut secrétaire de la Chambre et, en 1951, il fut président de la Chambre pendant une courte période. Membre du Conseil de Benelux de 1957 à 1961, il fut fait ministre d’Etat en 1963. Il fut résistant par la presse (il fut rédacteur à la LB clandestine lors de la Seconde Guerre). Depuis 1932, il était également secrétaire général du Comité national de l’Enseignement libre et, pendant la période de la lutte scolaire, il était président du Comité national pour la liberté et la démocratie, qui coordonnait les actions contre les lois scolaires du gouvernement Van Acker. Ecrivain, il a publié des études juridiques, des articles et des brochures pour la défense de l’enseignement libre et un ouvrage historique intitulé Au temps de l’unionisme. Il fut président de l’AESM de 1927 à 1932 (celle-ci devint une asbl sous son mandat), et président de l’Amicolmi.
Fallon Donald
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1935. Il était scout. Docteur en droit au jury central après une candidature en philo et lettres à Saint-Louis, il fut combattant de 1940 à l'artillerie anti-avion à Heverlee et fut fait prisonnier. Libéré, il devint résistant, membre de l'AS. En 1945, il fut membre du...
Gilson Arthur
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1933. Il est chef de troupe des Ardents de Saint-Michel (avec le totem de « puce rieuse »). Docteur en droit de l’UCL, il participe à la campagne des dix-huit jours en mai 1940, lors de laquelle il est fait prisonnier. Après la guerre, il est avocat à la cour d’appel de Bruxelles (1940-1958), directeur politique de La Relève (1946-1958), chargé de cours à l’Institut Catholique des Hautes Études Commerciales (ICHEC) de Bruxelles (1959-1979). Il fait en parallèle une carrière politique : membre du PSC, conseiller au CPAS d’Etterbeek à partir de 1944, conseiller communal d’Etterbeek (1946-1958), puis d’Ixelles (1958-1964). Il sera aussi député de l’arrondissement de Bruxelles (1946-1968), secrétaire de l’Union parlementaire européenne (1947-1948), délégué belge au Conseil économique et social des Nations unies (1954) et à l’assemblée générale des Nations unies (1955). Il est ensuite président du Comité parlementaire militaire belge de l’OTAN à partir de 1956. Il est plusieurs fois ministre : de la Défense nationale dans le gouvernement Eyskens II (1958) et dans le gouvernement Eyskens III (1958-1961) où il aura à gérer la crise congolaise, de l’Intérieur et de la Fonction publique dans le gouvernement Lefèvre-Spaak (1961-1965). C’est à ce titre qu’il fera voter la fixation de la frontière linguistique. Il sera encore membre de l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe (1954-1965) et de l’Assemblée consultative de l’Union de l’Europe occidentale (1954-1965).
Malengreau Roger
Il sort du Collège Saint-Michel (2e latine) en 1931, puis y revient pour suivre le CSS entre 1932 et 1934. Il entre ensuite à l’ERM. Il obtient son brevet militaire de pilote et est désigné pour le 2ème Régiment d’aéronautique. Le 15 mai 1940, il passe en France avec son unité. En juin 1940, il quitte la France via Port-Vendres et rejoint l’Angleterre à bord du S.S. Apata. Il rejoint les Forces belges on Grande-Bretagne à Tenby. Lorsque Göring déclenche la première phase de la Bataille d’Angleterre, il fait partie des 29 Belges intégrés dans le 87 Squadron du Fighter Command. Le 11 février 1941, un flight belge est créé au sein du Squadron 609 dont il fait partie. Le 6 juillet 1941, il est touché et doit se poser en planant dans un champ anglais. Il devient Flying Officer, puis est nommé Flight Lieutenant. En novembre 1942, il prend le commandement de la 349e escadrille basée à Ikeja au Nigeria. Sous ses ordres, cette escadrille effectue ses premières missions de surveillance des côtes occidentales africaines. En juin 1943, il rejoint le 272 Squadron, ensuite le N° 1 RAF Depot. De mai 1944 à janvier 1946, il occupe différentes fonctions à l’Inspectorat général de la RAF, à l’Inspectorat de la section belge de la RAF et au Ministère des Affaires étrangères (Belgian Liaison Mission à Berlin). Il entre dans la carrière diplomatique en 1945. Il est d’abord affecté à à Londres (1945-1948), puis en Chine (Nankin et Pékin), avant de devenir consul général à Lagos (1952-1957). Il est ensuite affecté en 1958 à notre Délégation à l’OTAN (à Paris). Il est nommé ambassadeur à Kuala Lumpur en 1960, puis au Chili (1964-1968). Il sera ensuite représentant de la Fédération des Industries belges au Congo/Zaïre.
Nothomb Patrick
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1952. Il devint docteur en droit de l’UCL en 1957. Il embrassa la carrière diplomatique où il fut actif de 1960 à 2001. Consul général à Kisangani, il fut retenu en otage (4 août – 24 novembre 1964). Il fut très actif et créatif pour négocier avec le régime révolutionnaire de l’Armée Populaire de Libération (APL) du commandant en chef Olenga et du colonel Joseph Opepe la protection des membres de la communauté internationale, otages des révolutionnaires simbas. Lui et d’autres furent sauvés par les parachutistes belges lors de l’opération aéroportée Dragon Rouge du 24 novembre 1964, décidée quelques jours plus tôt par le premier ministre belge Paul-Henri Spaak. Il raconta cet épisode dans un livre Dans Stanleyville : journal d’une prise d’otage. Il fut ensuite successivement consul général à Osaka (1968-1972), chargé d’affaires à Pékin (1972-1974), devenant ainsi le premier diplomate belge en République populaire de Chine le 11 avril 1972, représentant permanent de la Belgique à l’ONU, New York (1974-1977), ambassadeur au Bangladesh et en Birmanie (1978-1980), directeur pour l’Asie au ministère des Affaires étrangères (1980-1985), ambassadeur en Thaïlande et au Laos (1985-1988). Son terme le plus long et le plus remarqué fut celui au Japon (1988-1997). Il fut encore ambassadeur en Italie, à Saint-Marin, à Malte et en Albanie (1998-2001). Après sa pension, il sera encore commissaire général d’Europalia-Italie (2002-2003) et conseiller du gouverneur de la province de Luxembourg. Père de l’écrivaine Amélie Nothomb, il était lui-même essayiste. La vie diplomatique de son père, et donc de sa propre enfance, sera un sujet d’inspiration pour l’écrivaine, notamment dans son roman Biographie de la faim. Il était également chanteur de nô, le théâtre japonais.
Olivier Louis
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1940. Docteur en droit de l’université Catholique de Louvain (1946), ancien Bâtonnier du Barreau de Neufchâteau (1979-1980), il a mené une longue carrière politique dans les rangs libéraux. Conseiller provincial du Luxembourg (1954-1965), conseiller communal de Bastogne de 1959 à 1994, il devient bourgmestre en mai 1965 et le restera jusqu’en décembre 1976. Entré au parlement en mai 1965 comme député, il représentera l’arrondissement d’Arlon-Bastogne-Marche sous les couleurs du PRL jusqu’en 1992. Il sera ministre à plusieurs reprises chargé notamment du département des Classes moyennes (1973-1977) et de celui des Travaux publics (1981-1988) dont il fut le dernier titulaire au niveau fédéral. On se souviendra de ses réalisations importantes, lancées ou achevées sous lui : les autoroutes de l’Ardenne, E411 Namur-Neufchâteau et E25 Liège-Bastogne-Luxembourg, le terminal gazier du port de Zeebrugge, l’écluse de Berendrecht à Anvers, le remplacement du viaduc provisoire du Boulevard Léopold II à Bruxelles par un tunnel et la rénovation de nombreux bâtiments historiques comme le Théâtre Royal de la Monnaie. Avec le transfert des Travaux publics vers les régions décidé en 1988, il est le dernier titulaire de ce ministère au niveau fédéral. Fortement impliqué dans la vie locale, il était président honoraire du Conseil économique de la Province de Luxembourg, président fondateur du groupement des syndicats d’initiative du Cœur de l’Ardenne et Grand Maître de la Confrérie royale des Herdiers d’Ardenne. Pendant qu’il était ministre des Classes moyennes, il avait d’ailleurs obtenu la protection de l’appellation d’origine du Jambon d’Ardenne; vice-président de la fondation universitaire luxembourgeoise.Il était membre fondateur et past-président du Rotary Club de Bastogne, président d’honneur de la Fédération routière internationale et vice-président du Centre mondial de l’automobile Autoworld.
Pauwels René
Il sortit du Collège Saint-Michel (Ière moderne) en 1915. Il entra comme greffier à la Chambre des Représentants en 1920, nommé par le président socialiste Brunet. Comme chef de cabinet du Président – c’est une des fonctions du greffier – il travaillera pour Huysmans, Van Cauwelaert, Kronacker, Pierson et Van Acker. Peu après la guerre de 1914-1918, il sera associé au vote d’une loi assez curieuse. En 1921, les anciens combattant avaient envahi par centaines l’hémicycle pour protester contre la lenteur d’un projet de loi les concernant. La police ne pouvant entrer dans le Parlement, il avait été bien difficile de les en déloger. Il proposa alors à son président, puis au bureau de la Chambre, de faire voter une loi prévoyant de placer des grilles autour du Palais de la Nation et de délimiter un périmètre dans lequel aucun manifestant ne pourrait pénétrer qui devint la fameuse zone neutre.
Van Bunnen Gérard
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1922 avec la médaille d’or. Docteur en droit et licencié en philosophie thomiste de l’UCL, devenu avocat, il remporta le Prix Le Jeune de plaidoirie en 1932. Il collabora à la Cité chrétienne. Il deviendra conseiller d'Etat et sera professeur de droit romain et de morale rationnelle à...
Van den Boeynants Paul
Il sortit du Collège Saint-Michel (4″ latine) en 1934, après y entré en 1926 en 10e primaire. Il poursuivit ensuite ses études comme apprenti boucher, d’abord chez son père, puis à Anvers. Il joua au football à la Royale Union Saint-Gilloise, mais à la suite d’une blessure au genou, il dut y renoncer. En 1940, il fut fait prisonnier, puis fut libéré en 1942. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il créa sa propre entreprise dans le secteur industriel de la viande avec laquelle il fit fortune. De 1949 à 1979, il fut député de Bruxelles du PSC-CVP. Il fut également échevin de Bruxelles. De 1961 à 1966, il fut président du PSC-CVP. Pendant cette période, il fut aussi à plusieurs reprises ministre des Classes moyennes. De 1966 à 1968, il fut premier ministre. Sur la scène internationale, son gouvernement s’impliqua dans l’OTAN (dont les sièges politiques et militaires s’installèrent en Belgique, à Mons pour le SHAPE et Bruxelles pour le siège) et la CEE. Il mit également au frigo le dossier linguistique, qui ressurgit toutefois en 1967, avec la crise de Louvain, qui provoqua la démission de son gouvernement en 1968. En 1969, il fut nommé ministre d’État. De 1972 à 1979, il fut ministre de la Défense nationale. D’octobre 1978 à avril 1979, il retrouva le poste de Premier ministre à la tête d’un gouvernement de transition. En 1979, il devint Vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale au sein du gouvernement de Wilfried Martens, mais démissionna bientôt. À partir du 8 octobre 1979 et jusqu’en 1981, il préside le PSC. Dans le but de rééquilibrer ce parti, trop lié aux syndicats chrétiens selon lui, il fonda le Centre des indépendants (CEPIC). En 1995, il se retira de la vie politique. Il fut encore pendant quelque temps le directeur de l’hebdomadaire satirique Pan. Il fut condamné à de la prison avec sursis pour fraude fiscale en 1986. Le 14 janvier 1989, il fut enlevé par la bande de Patrick Haemers. Séquestré environ un mois au Touquet, il fut libéré à Tournai le 12 février 1989, après le paiement d’une rançon de soixante-trois millions de francs belges. La conférence de presse qui suivit sa libération marqua les esprits.
Zimmer de Cunchy Alphonse
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1928. Docteur en droit, il est membre de la rédaction de La Cité chrétienne, rédacteur de Jeune Europe et éditeur de L'Esprit nouveau. Il est en 1936 rédacteur en chef de l’éphémère L’Anti-Rex. Il coordonne Les jeunes et la transformation du régime (recueil des rapports présentés...
Moeremans d'Emaüs Roger
Il sortit du Collège Saint-Michel en 1908 après y avoir suivi le Cours scientifique supérieur, qu’il recommence l’année suivante. Il combattit en 1914-1918 comme aviateur-observateur. Cavalier, il décrocha la médaille de bronze avec son cheval Sweet Girl en concours complet par équipe aux Jeux olympiques d'Anvers en 1920. Lors des mêmes Jeux, il...
Delmer André
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934, avant de suivre le CSS dans le même collège. Devenu ingénieur civil des Mines UCL, après une incursion dans le secteur privé (charbonnage André-Dumont à Waterschei), il entre au corps des mines. Il est rattaché en 1945 au Service de Géologie de Belgique où il fera toute sa carrière jusqu’en 1981. Il en devient le directeur en 1966. Parallèlement, il enseigne à l’Université de Louvain et à l’Ecole industrielle supérieur Reine Astrid à Mons. Il mène des travaux scientifiques sur la géothermie en Hainaut, le stockage du gaz en Campine, la géologie des bassins houillers de Campine et de Hainaut et stimule la refonte de la Carte géologique de la Belgique. Il publie également des contributions à l’histoire de la géologie et rédige des dizaines de notices nécrologiques sur ses collègues. Il publie entre 1943 et 2013 des dizaines d’articles scientifiques. Secrétaire général de la Société de Géologie de Belgique de 1956 à 1969 et bibliothécaire, il en est le président de 1976-1977. Il devient membre de la Commission royale des monuments et sites (1983-1989) et membre correspondant (1983), puis membre (1992) et président de l’Académie royale de Belgique. Il y dirigera la Classe des Sciences. Il reçoit en 1978 le Prix Léopold von Buch de la Deutsche Geologische Gesellschaft, le ‘Nobel des géologues’. Il sera résistant pendant la guerre.
De Ruyt Franz
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1925. Il écrit à cette époque dans l’hebdomadaire officieux du collège La Jeunesse poèmes et articles. Il fait une candidature en philologie et lettres à Saint-Louis. Devenu docteur en philologie classique de l’UCL, il devient étruscologue, archéologue et philologue. Il est professeur à l’UCL de 1943 à 1975, mais enseigne aussi dans plusieurs universités étrangères. Il est élu à la classe des Lettres et des Sciences morales et politiques de l’Académie royale de Belgique, correspondant en décembre 1970, membre titulaire en décembre 1979 et devient directeur de la Classe en 1986. Il sera membre de plusieurs sociétés savantes étrangères. Auteur de nombreux ouvrages, articles et recensions, mais aussi de chroniques radio-diffusées et de conférences. Il siège au comité de rédaction de nombreuses revues savantes. Il sera président de l’AESM de 1962-1966.
de Schoutheete de Tervarent Guy
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1908. Il fait sa candidature en philosophie et lettres au Collège Notre-Dame de la Paix à Namur et obtient son doctorat en droit à l’Université catholique de Louvain où il accomplit, de plus, son service militaire à la Compagnie universitaire. Il s’engage comme volontaire dans le premier conflit mondial, ce qui lui vaut la croix de guerre et la médaille de l’Yser. Il sera diplomate dès 1915 et en poste à La Haye puis Tokyo et Pékin. Revenu en Europe, il est en poste à Berlin en 1933, en Hongrie en 1935, puis en Egypte de 1938 à 1946 et au Danemark de 1945 à 1952. Il terminera sa carrière comme envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire au Japon, entre 1954 et 1957. Il fut aussi un brillant historien de l’art et spécialiste de l’iconologie (décryptage approfondi du sens, parfois caché, des images du passé). Il publiera quelques ouvrages restés des références en la matière, tels La légende de sainte Ursule dans la littérature et l’art du Moyen Age (2 volumes publiés à Paris en 1931), Les énigmes de l’art (4 volumes publiés à Paris et Bruges entre 1938 et 1952) et Attributs et symboles dans l’art profane 1450-1600. Dictionnaire d’un langage perdu (3 volumes publiés à Genève entre 1958 et 1964). Elu correspondant à l’Académie royale de Belgique en 1956, il en devient titulaire en 1958 et est directeur de la classe des Beaux-Arts en 1964. Il y publie divers mémoires : De la méthode iconologique (1961), Présence de Virgile dans l’art (1967), Les animaux symboliques dans les bordures des tapisseries bruxelloises au XVIe siècle (1968). Par ailleurs, il est, dès 1934, membre de l’Académie royale d’archéologie de Belgique dont il sera président, de la Société pour le progrès des études philologiques et historiques et, dès 1958, de la commission de peinture ancienne des Musées royaux des beaux-arts.
Gochet Paul
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1950. Il devient licencié en philologie romane de l’ULB, puis en philosophie à la même université. Il devient, dès 1961, l’assistant du meilleur connaisseur belge de la philosophie anglaise, Philippe Devaux, professeur à l’Université de Liège. C’est sous sa direction qu’il rédige une thèse de doctorat intitulée « Esquisse d’une théorie nominaliste de la proposition », soutenue en 1968. Après avoir été nommé 1er Assistant et Maître de conférences en 1969, il devient chargé de cours en 1972, puis professeur ordinaire. Il restera, jusqu’à l’éméritat en 1997, titulaire de la chaire de logique et d’épistémologie à l’Université de Liège. Il sera l’un des acteurs du rapprochement entre philosophes analytiques, logiciens, linguistes et philologues. Il participe aux travaux du Centre National de Recherches de Logique dont il sera le secrétaire de 1971 à 1988. Il est co-directeur à l’Institut des Hautes Études de Belgique, secrétaire et président de la Société Belge de Philosophie, vice-président de la Commission de philosophie du FNRS. Il participe aux réunions de l’Académie Internationale de Philosophie des Sciences ainsi qu’à celles de la Société belge de Logique et de Philosophie des Sciences. Il écrira cinq livres et plus de cent articles. Il est élu membre de la Classe des Lettres de l’Académie le 6 décembre 2004.
Grosjean Paul
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1917. Il entra dans la compagnie de Jésus. Il étudiait les sciences humaines à Drongen lorsqu'il fut destiné (1919) par ses supérieurs à œuvrer chez les bollandistes. En 1921, Hippolyte Delehaye l'orienta vers l'hagiographie celtique et il se rendit à Oxford (Angleterre) pour commencer sa spécialisation...