Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1936. Doté d’une brillante intelligence, il servit Clio comme professeur aux Facultés de Namur et comme auteur de manuels d’Histoire. Pendant ses années de scoutisme, il reçut le totem d’Ourson, qui restera son surnom toute sa vie. Il effectue ensuite deux années de philologie classique à Wépion et trois ans de philosophie à Egenhoven (Louvain). Il accomplit deux ans de régence jusqu’à la fin de la guerre, puis, de 1945 à 1947, une licence en histoire à Louvain. De 1948 à 1951, il suit la théologie à Egenhoven. Il est ordonné prêtre le 24 août 1950. Après le Troisième An en Irlande, il va à Namur où, pendant deux ans, il enseigne l’Histoire aux Facultés universitaires. Dans les années 60, il participe à la rédaction d’une nouvelle série de manuels d’Histoire pour les humanités. Il rédigera la période contemporaine avec Jean Lefèvre. Mais dès 1954, il rejoint le monde de l’Université catholique de Louvain et y entame une longue et fructueuse carrière dans l’accompagnement humain et spirituel des étudiants. Il fonde les clans Hippocrate et Louis IX qui regroupent des équipes d’étudiants, respectivement en médecine et en droit. Dès 1961, il est l’aumônier et l’animateur de la Maison médicale à Louvain. Son dynamisme, sa bonne humeur, son franc parler rendirent célèbre la fameuse Mémé. Lorsque la Faculté de médecine de l’UCL s’installe à Woluwe (Bruxelles), la Mémé s’y installe aussi et il y poursuit son action. Très apprécié des étudiants pour son ouverture d’esprit et sa grande disponibilité, il anime cette maison pendant plus de quatre décennies. Indigné par l’injustice et par les inégalités sociales, il est un aumônier engagé de la maison des enfants du juge de Jumet (Charleroi).
Monthly Archives: mai 2020
Leysbeth Albert
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934. Après un passage à Malonne et à Saint-Louis à Bruxelles, il est admis à l’Ecole royale militaire en 1937. Toutefois, plutôt que d’embrasser la carrière militaire, il devient jésuite. En 1949, il part en mission au Congo belge. Il y dirigera successivement la maison d’édition...
Misson Jacques
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1942. D’abord au service des maisons de formation des jeunes jésuites, comme socius du maître des novices à Arlon, et ministre à Eegenhoven, il se montre ensuite un remarquable pédagogue : en 1963 il est envoyé à Verviers comme professeur de rhétorique, il y devient recteur en 1967. Dans ces années bousculées, où beaucoup de repères sont mis à mal, il est nommé vice-provincial pour les collèges. Quatre ans plus tard, il devient recteur au collège de Mons. Puis en 1976, il arrive à Saint-Michel, toujours comme recteur, mais il est également préfet d’église. L’orientation de sa vie apostolique évolue progressivement : en 1983, à la demande du père provincial, il entre en contact avec le Renouveau charismatique, dont il sera très vite un acteur convaincu. De 1986 à 2001, il est le Coordinateur du Renouveau dans la Province belge méridionale. Il réside d’abord au centre spirituel de Fayt-lez-Manage, puis dans le Brabant-Wallon de 1989 à 1996 où il est curé successivement pour les paroisses Sainte-Gertrude à Lillois-Witterzee et Sainte-Aldegonde à Ophain, ainsi que Notre-Dame du Bon Conseil à Noucelles. De 1996 à 2012, il sera encore accompagnateur pour les demandeurs d’exorcisme.
Mols Roger
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1927. Devenu jésuite, il embrasse une carrière d’historien, de démographe et de sociologue. Pour les historiens et les démographes, sa dissertation doctorale reste une œuvre pionnière. L'Introduction à la démographie historique des villes d'Europe du XlVe au XVIIIe siècle, dont les trois volumes paraissent de 1954...
Raes Jean
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1944. Après le parcours classique du jésuite, il enseigne le droit naturel et les sciences économiques, puis la doctrine sociale de l’Eglise et l’histoire des doctrines politiques aux Facultés Notre Dame de la Paix de Namur à partir de 1962 et jusqu’en 1993. En 1962 toujours, il devient conseiller à l’ADIC où il sera actif jusqu’à sa mort, terminant par trois années d’aumônerie nationale. De 1980 à 1991, il coopère au centre Avec, puis de 1993 à 1997 à l’Université du 3e Age à Namur.
Vande Gucht Jacques
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1955. Devenu jésuite, dès la théologie, il revient à Bruxelles, à Saint-Michel, communauté à laquelle il restera attaché toute sa vie. Il enseigne la religion et est aumônier des scouts. Il est chargé d’organiser le « parascolaire », soit l’ensemble des activités artistiques, sportives et éducatives qui complètent le cursus de l’enseignement et qui prendront, sous son impulsion, un développement considérable. Il assumera cette fonction jusqu’en 1987. De 1971 à 1976, il est aussi préfet d’éducation. Il fonde les équipes « Oasis », leurs camps-prière et leurs messes des jeunes. A partir de 1975, il assume encore l’accompagnement des CVX et en devient le modérateur régional pour Bruxelles en 1986. Il est aussi modérateur de la Fédération belge francophone des associations d’anciens élèves de 1980 à 1993. De 1988 à 1994, il est aumônier des étudiants de l’enseignement supérieur non universitaire à Bruxelles. Dès 1992, il rejoint l’équipe vicariale de Bruxelles et, de 1994 à 1997, il est assistant de l’évêque auxiliaire de Bruxelles francophone et coresponsable du Centre pastoral de Bruxelles. Il est aussi curé de la paroisse Saint-Clément, à Watermael-Boitsfort. De 2000 à 2012, il est curé de Saint-Henri, à Woluwe-Saint-Lambert. En 2011, il devient économe des communautés Saint-Michel et Saint-Claude La Colombière.
Van Eyen Félix
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1913 avec une médaille d’or. Il devint jésuite. Il connut les tranchées comme brancardier pendant quatre ans et fut décoré. Il arriva au Congo en 1928 pour donner le cours de philosophie au premier groupe de séminaristes de la Mission du Kwango. Très vite, il s’avéra un remarquable bâtisseur. A Mayidi, il cuisit un million de briques pour le grand séminaire achevé par ses soins en 1933. Jusqu’aux années 60, il devait d’ailleurs rester le professeur de philosophie de cette institution. Il s’en alla ensuite construire la maison des pères à Kimvula. Puis il prit la direction de la procure du vicariat de Kisantu. Dans les années 40, il lui fut demandé de construire le petit séminaire de Lemfu. A cette occasion comme en d’autres, il forma nombre de maçons et de mécaniciens. On fit également appel à lui pour construire l’institut Saint-Pierre Canisius pour les jeunes jésuites étudiant la philosophie. En 1966, il vint s’installer au Centre médico-scolaire. Il fut encore professeur à l’école d’infirmières de Kisantu où il enseignait l’anatomie, la religion, la déontologie. Il en fut ensuite secrétaire, comptable, bibliothécaire et directeur spirituel des élèves. Il fut jésuite pendant septante-quatre ans et missionnaire pendant soixante.
Van Parys Jean-Marie
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1948. Après son entrée au noviciat jésuite, il accomplit son parcours de formation classique. En 1955 commence sa vie missionnaire au Congo, entrecoupée par des années de formation en Europe. Il enseigne deux années au collège de Kiniati. Il revient ensuite en Belgique pour les études de théologie à Eegenhoven et l’ordination qui a lieu le 6 août 1960. Après deux années d’enseignement au scolasticat de Kimwenza, il fait le troisième an à Paray-le-Monial. Il obtient un doctorat en philosophie à Rome. Le titre de sa thèse, « La vocation de la liberté chez Maurice Blondel », définit son tempérament décidé. Nommé professeur au grand séminaire de Mayidi, il y donne des cours de philosophie. Il célèbre l’eucharistie dominicale dans l’un ou l’autre village et travaille aussi pour la Revue du Clergé Africain. En 1972, il gagne Lubumbashi où il sera professeur de philosophie à l’UNAZA (Université Nationale du Zaïre), tout en donnant les Exercices spirituels en de nombreux endroits. Émérite en 1992, il est envoyé à la maison de retraite Manresa (Kimwenza). De 2010 à 2015, il est aumônier du monastère des Cisterciennes de Mvanda. En 2015, il doit rentrer en Belgique pour des raisons de santé.
van Stappen Pierre
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1941. Ses années de scoutisme dans la troupe du collège forgeront durablement sa personnalité et son activité. Devenu jésuite, il sera surveillant et aumônier scout au collège et plus tard sera affecté à l’Ecole européenne où il devient professeur de religion. C’est en 1968 qu’il découvre au cœur des Cévennes, accroché à une colline de rocaille, de châtaigniers et de ronces, le hameau de La Viale, près de Villefort, abandonné depuis une dizaine d’années. Il a le coup de foudre pour ce lieu dont il perçoit qu’il pourrait être celui d’un éveil spirituel pour jeunes alliant prière, solitude, travail manuel et accueil des pauvres. Avec la complicité de descendants d’anciens habitants, quelques pionniers aménagent alors en chapelle une ancienne bergerie, retapent des maisons. Pendant des dizaines d’années, le village sera progressivement reconstruit. On y vit au rythme de quatre offices quotidiens. Le matin, travail manuel dans les maisons ou au potager. L’après-midi, silence. Certains vont passer quelques jours dans un des ermitages aménagés dans la montagne. Pour poursuivre l’élan de La Viale dans la vie quotidienne, il crée en 1979 dans un atelier désaffecté de la région bruxelloise, la « communion d’Opstal » : une communauté d’entraide qui rassemble étudiants de passage et jeunes jésuites. En 1991, il fait jaillir « Quartier Gallet », un nouveau lieu de ressourcement. Nichée dans une vaste clairière silencieuse près de la cité mariale de Beauraing, dans les Ardennes, cette vieille ferme peut héberger une trentaine de personnes. Deux autres communautés ont depuis été créées à sa suite : la Viale Europe (pour accueillir des jeunes Européens) et le Béguinage Viaduc (un habitat groupé mêlant toutes générations et origines). En 50 ans, ce sont près de 35.000 jeunes, dont une majorité de non pratiquants, qui sont passés par ces lieux de ressourcement spirituel et humain.
Wéry Michel
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1918. Il entre dans la Compagnie à Arlon et part pour les Indes en 1922 où il sera missionnaire. Il fait sa philosophie à Shembaganur (1922-1924), puis enseigne au Saint Xavier’s college de Calcutta (1925-1927), fait sa théologie à Kurseong (1928-1931), puis son 3e an à Ranchi (1932). Il revient s’établir à Kurseong en 1933 et y restera jusqu’à sa mort. De 1933 à 1945, il est prêtre à la paroisse Saint-Jean. Il y commence une école secondaire qu’il déplace en ville lors de la Seconde Guerre mondiale et à laquelle il adjoint une école industrielle. De 1946 à 1957, il s’occupe de la paroisse Saint-Paul. Il fut le premier apôtre des populations népalaises très présentes sur ces contreforts de l’Himalaya, dont il maîtrisait remarquablement la langue. Missionnaire de feu, au zèle infatigable, il dormait à même le sol. Il laissa un souvenir vivace chez tous ceux qui le connurent.
Bertot Gérald, alias Thomas Owen
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1927. Ses études de droit terminées en 1933, il entre dans une meunerie, le Moulin des Trois Fontaines, à Vilvorde dont il sera le directeur pendant quarante-trois ans. Il sera également président général des Meuneries belges, puis du Groupement des Associations meunières de la CEE. Attiré par le surréalisme, il devient critique d’art pour La Libre Belgique et L’Écho sous le pseudonyme de Stéphane Rey. Mobilisé en 1939, il échappe à la déportation. Sa rencontre avec Stanislas-André Steeman sert de déclencheur à sa carrière d’écrivain. Ce dernier l’encourage à écrire des romans policiers, genre peu disponible à l’époque. Il publie de 1941 à 1943 plusieurs nouvelles et romans policiers, caractérisés par « un humour assez féroce », qui attirèrent sur lui l’attention de la critique. Il se tourne ensuite vers la littérature fantastique, en faisant paraître les Chemins étranges. C’est de ce genre particulier, contes et récits d’épouvante, que lui viendra la reconnaissance du grand public. Ami de Jean Ray, il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1976.
Bettonville de Neuville Albert
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934. Il fut poète et critique de jazz. Il est l’auteur de plusieurs essais sur le jazz dont en 1939 Paranoia du Jazz. Il créa en 1945 une revue, Jazz, avec Carlos de Radzitsky et signa de très nombreux articles sur le jazz dans des dizaines...
Biebuyck Jacques
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1926. Il fut journaliste à l’Avant-Garde et à l’INR. En 1951, il fonda le journal Le Ligueur, dont il fut le rédacteur en chef pendant 25 ans. De 1951 à 1974, il écrivit un billet quotidien dans La Métropole, journal francophone anversois. Il signait ce billet du pseudonyme Frère Jacques. Il est l’auteur de nombreux livres, dont des recueils de poésie et un livre de mémoires Journal de l’homme obscur. Il fut président des Scriptores Christiani.
Daye Pierre
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1910. Il anime ensuite le cercle littéraire des anciens élèves, alors qu’il s’inscrit à la faculté Saint-Louis. Il devient rédacteur de l’Universitaire catholique. En août 1914, il est mobilisé au 10e de Ligne. Après Namur, Anvers et la bataille des Flandres, il est affecté au Congo (juin 1915), à la brigade nord du général Tombeur. Atteint par une crise de malaria, il quitte l’Afrique en 1917. Nommé officier honoraire des troupes coloniales, il part à Washington avec le titre d’adjoint à l’attaché militaire de la légation de Belgique. Ces pérégrinations lui donnent le goût des voyages : il devient globe-trotter, multipliant les écrits tant sur la colonie que sur des pays lointains (Maroc, Soudan, Japon, Tahiti) ou plus proches (URSS, Lituanie, Norvège, Espagne). Ses notes sont publiées dans la presse et dans de nombreux ouvrages comme L’empire colonial belge, En Espagne sous la Dictature, La Chine est un Pays charmant, Congo et Angola, La Clef anglaise, Blanc, L’Europe en Morceaux et Aspect du Monde. Entre-temps, aux législatives de 1919, il est élu député suppléant sur la liste de la « Renaissance Nationale » tandis qu’il patronne avec Paul Hoornaert divers groupements liés aux anciens combattants et à la droite conservatrice. Il finit par sympathiser avec Léon Degrelle qui le nomme président de la fraction rexiste, après son élection à la Chambre où il est député de 1936 à 1939. Sous l’occupation, il se rallie à la politique de collaboration européenne, convoitant un hypothétique ministère d’Ordre Nouveau. Il écrit dans le Nouveau Journal et dans Le Soir volé. Correspondant bruxellois de la feuille parisienne La Gerbe, auteur de plusieurs ouvrages collaborationnistes, il devient Commissaire aux sports en juin 1943. A ce titre, il dirige le Commissariat général à l’Education physique et aux sports, une institution corporatiste teintée d’idées d’Ordre nouveau créée pour régler la vie sportive durant l’Occupation. Condamné à mort par la justice militaire belge pour collaboration en 1946, il échappe à la sentence en gagnant l’Amérique latine via l’Espagne franquiste. Il est déchu de sa nationalité belge. Il poursuit sa vie comme journaliste, conférencier et professeur de littérature française à l’Université de la Plata. Il meurt en 1960, à Buenos-Aires, sans avoir revu la Belgique. Il laisse des mémoires non publiées en 11 volumes.
De Coster Bernard
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1972. Dès les humanités, il hante les coulisses du théâtre de «L’Esprit Frappeur» d’Albert-André Lheureux. Il y acquiert la passion des techniques de scène, de l’éclairage en particulier, dans lequel il devient rapidement un virtuose. Parallèlement, il s’inscrit à la fois au Conservatoire de Bruxelles et à l’Ecole de la Cambre où ses professeurs, Claude Etienne pour l’art dramatique d’un côté, et Serge Creuz pour la scénographie de l’autre, lui font rapidement savoir qu’ils n’ont pas grand-chose à lui apprendre. C’est à Saint-Michel qu’il débute quand les élèves du collège font appel à lui pour les diriger dans un Caligula qui sera, à vingt ans, sa première mise en scène à part entière. La rumeur se répand dans la ville qu’un «grand» vient de faire son entrée dans le métier, et les professionnels se pressent à la représentation de cette troupe d’amateurs : Maurice et Jacques Huisman viennent l’applaudir, de même que Claude Etienne et Jean Nergal. Toutes les grandes scènes du pays se l’arrachent, ce qui explique qu’il n’ait jamais ressenti le besoin de diriger sa propre troupe, à ceci près qu’il fut retenu parmi les directeurs possibles du Parc et du National, au moment des «passations de pouvoirs». Il enchaînera les chefs d’œuvre : Cyrano, la Balade du Grand Macabre, Le Roi se meurt ou le Procès. Chargé de cours au Conservatoire, il pousse ses élèves au comble de leurs possibilités, comme on put le voir lorsqu’il présenta, sur la grande scène du National, son Songe d’une nuit d’été. Il reçoit l’Ève du Théâtre en 1982 pour son Cyrano de Bergerac au Théâtre national de Belgique. Homme-orchestre de la scène, il crée en quinze ans une œuvre à part entière. Il bénéficiait à la fois de l’estime de la profession et de la ferveur du public. Il était peut-être le seul des metteurs en scène belges à déplacer les foules au seul énoncé de son nom à une affiche. Arrabal, le soir où il découvrit ce qu’il avait fait de son Architecte et Empereur d’Assyrie, déclara qu’il était le meilleur metteur en scène au monde.
de Haulleville Eric
ll sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1918. Au collège, sa pièce Jugurtha fut montée alors qu’il n’était qu’en 3e latine. Il entreprit ensuite des études universitaires de philosophie à Saint-Louis et obtint le titre de docteur en droit à l’Université de Bruxelles avant de s’inscrire au barreau de Bruxelles. Il fut ensuite fonctionnaire civil au service de l’armée d’occupation en Rhénanie. Sa vie fut ensuite ponctuée par les voyages. Il vécut longtemps à Paris où il s’installa en 1924 puis à Londres. De retour à Bruxelles, il fut secrétaire de la « Maison d’Art » fondée par Charles Leirens. Il fut par la suite secrétaire particulier de deux bourgmestres bruxellois, Adolphe Max et Frédéric-Joseph Van de Meulebroeck. En 1935, il devint l’un des membres fondateurs du groupe d’intellectuels « Méridien V », destiné à favoriser les échanges intellectuels avec la Hollande. Il écrivit des chansons, des fables d’inspiration populaire, des poèmes (Dénouement) et des romans. Le Genre épique recevra le prix Picard en 1931. Le Voyage aux îles Galapagos (prix Albert Ier), voyage imaginaire, se distingue par son inspiration surréaliste et sa teneur baroque. Son essai La Belgique vue de l’étranger rapporte des jugements portés sur le pays par des hôtes de marque. Très proche du mouvement surréaliste, il fit notamment partie du Groupe du Lundi, du groupe Correspondance, du comité de direction des Cahiers du Journal des poètes de Pierre-Louis Flouquet ou du groupe Disque vert de Franz Hellens. Citons parmi les autres revues auxquelles il participa : Signaux de France et de Belgique, La Bataille littéraire, Ecrits du Nord, Le Rouge et le Noir, Les Nouvelles littéraires, Cassandre.
de Meeûs d’Argenteuil Adrien
Il sort du Collège Saint-Michel (4e latine) en 1914. Lors de la Grande Guerre, Adrien s’exile en Angleterre puis à Nice en France. Là, il a l’occasion de lire le périodique L’Action française. Il dévore les écrits maurrassiens. Après la Première Guerre mondiale, il rentre à Bruxelles. Il fonde avec Paul et André Laloux, l’association Les Amis belges de l’Action française. Parallèlement, il entre à La Nation belge, dans l’équipe de Fernand Neuray. Il collabore à La Revue réactionnaire à partir de 1934. Il écrit énormément d’œuvres poétiques, comme Ode aux destins (1925), mais il se définit également comme un écrivain d’histoire. Il n’a pourtant comme formation universitaire qu’une année de philosophie qu’il arrête à la suite de problèmes de santé. Retenons son Histoire de Belgique en 1928, Le Coup de force de 1660 en 1935 ou Amusante Amérique en 1938. Il s’éloigne des idées de Maurras pour adopter les vues de Jacques Bainville, maurrassien plus modéré. Il va vivre assez difficilement la Seconde Guerre mondiale, exilé à Nice. Il donne encore en 1945 une excellente Explication de l’Allemagne actuelle et Le romantisme en 1948. Il reçoit une médaille du Prix de la Langue française de l’Académie française pour Histoire des Belges en 1959. Il écrit également des articles pour les Cahiers léopoldiens. La suite de son existence est composée de malchances dans ses investissements. Il écrit plusieurs articles de politique étrangère dans Le Soir. Il se fait entendre de moins en moins et tombe peu à peu dans l’oubli. En 1960, il s’installe au Maroc où il collabora au journal d’Agadir Le Souss, mais le terrible séisme de cette ville en 1960 le ruine complètement. Les Archives du Musée de la littérature détiennent plusieurs malles complètes de ses manuscrits inédits.
de Vinck José
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1929. Docteur en Droit, il devint professeur de philosophie à l’Université de Seton Hall (Allendale, New-Jersey). Installé aux USA et propriétaire-directeur d’une maison d’édition Alleluia Press, il fut aussi traducteur, dessinateur et littérateur. Combattant en 1940 comme maréchal des Logis à la section Anti-Avion du 3e escadron du 2e régiment de Guides, il fut cité à l’ordre du jour du 2e Guides pour son courage lors des combats de Tessenderlo et Zelzate, les 13 et 23 mai 1940, dont il a laissé un témoignage. Il était l’inventeur-constructeur d’un métier à tisser à la main, de voiliers et de meubles. Il mourut centenaire. On lui doit quelques livres de poésie et de réflexions comme celui écrit avec son condisciple Etienne du Bus de Warnaffe, Ecris-moi du désert aux horizons de l’unité.
Drion du Chapois François
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1918. Avocat, il fut aussi administrateur de sociétés de 1929 à 1944. Administrateur en 1945 de la Société de Presse et Publicité Hainaut-Namur-Brabant, il en devint président, tout en étant journaliste au Rappel et à Septembre. On lui doit de nombreux ouvrages sur l’Europe médiane, dont il était un fervent propagandiste. Il fonda en 1958 le Centre européen d’Etudes burgondo-médianes et en devint le secrétaire général l’année suivante. Il publia en huit volumes, de 1950 à 1969, A la recherche de l’Europe. Sur les routes du passé. Ecrivain, auteur de romans, notamment historiques, sous le pseudonyme de Pierre Valmour, d’essais historiques et de biographies, il fut président en 1962-1963 des Scriptores Catholici.
Dumont Georges-Henri
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1938. Il rejoint les Volontaires du Travail en 1940 qu’il quitte bientôt. Agrégé d’histoire (Université catholique de Louvain), conservateur aux Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles, professeur d’histoire économique et sociale à l’Institut catholique des hautes études commerciales (ICHEC) à Bruxelles. Avant de devenir chef de cabinet de quatre ministres de la Culture successifs, dans les années 1960-70, il est nommé chef de cabinet du ministre Van Hemelrijk à l’Instruction publique puis aux Colonies, en 1958. A cette occasion, il se positionne clairement en faveur de l’indépendance du Congo. Il est ensuite membre du Conseil exécutif de l’UNESCO de 1981 à 1989 et président de la Commission nationale (belge) du Pacte culturel. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages portant sur différents aspects (politiques, sociaux, culturels, littéraires, esthétiques) de l’histoire de la Belgique, dont il a été l’un des principaux vulgarisateurs depuis l’Après-Guerre. Il est également l’auteur de plusieurs textes littéraires (poèmes, nouvelles). La Vie quotidienne sous le règne de Léopold II, paru en 1974 et plusieurs fois réédité, est son ouvrage le plus lu. Il est fait baron.