Une prestation pianistique

De la musique avant toute chose… C’est autour de cette célèbre citation de Paul Verlaine que s’est articulée la prestation pianistique destinée aux élèves de cinquième de Monsieur de Vos, dans le cadre du cours de français, le 7 mai 2012. C’était une opportunité pour chacun de comprendre les liens étroits qui unissent, depuis si longtemps, musique et littérature.

C’est dans une pièce spacieuse, sobre, aux murs blancs ponctués de couleurs grâce à la présence de quelques touches picturales et autres objets discrets ornant les lieux, que les étudiants ont eu la chance d’assister au jeu de mains de leur professeur de français, transformé, pour l’occasion, en véritable virtuose du piano. Armés de leurs stylos, prêts à prendre notes des nombreuses et précieuses informations livrées par leur enseignant tout au long de la séance, ils ont pu percevoir le monde musical à travers des compositions de génie qui ont marqué les siècles, de la « Sarabande » baroque de Haendel aux tons jazzy de la bande originale de « James Bond ».

Ainsi, dans une ambiance sereine et studieuse, les spectateurs et auditeurs du jour ont tendu leurs oreilles curieuses afin de ne pas perdre une minute du concert qui leur était proposé. Cependant, étant donné les contraintes temporelle (seulement deux périodes de cinquante minutes) et scolaire (informations à mémoriser), certains ont regretté la trop forte importance accordée aux anecdotes, aux biographies de Bach, de Mozart et de Beethoven ou encore aux traits historiques consacrés à l’invention du piano. Ils lui auraient sans doute préféré un plus long moment réservé à l’interprétation des morceaux…

Néanmoins, si la longueur des explications a pu déplaire à certains, son contenu, lui, s’est avéré enrichissant. En effet, bien qu’on ait pu apercevoir quelques haussements de sourcils à l’entente de termes musicaux complexes, la clarté du propos aura permis à beaucoup de néophytes de mieux discerner les subtilités sonores qui leur échappaient jusqu’à présent, sans pour autant lasser les musiciens qualifiés. En conséquence, en dépit de niveaux très différents en terme de connaissances musicales, il aura été permis à chacun d’assimiler les informations données durant le cours.

Ensuite, cette expérience a été un moyen, pour des jeunes, de se « réconcilier » avec la musique dite classique, qu’ils ont souvent tendance à considérer comme ennuyeuse et dépassée. De cette façon, ils ont appris à apprécier les œuvres célèbres de Pachelbel, de Tchaïkovski ou de Debussy et à se construire une opinion de ces mélodies tout à fait éloignée des stéréotypes auxquels ils avaient pu se retrouver confrontés. En outre, cela leur a donné la possibilité de se rendre compte que même des morceaux plus récents, entendus régulièrement au cinéma, dans des spots publicitaires ou même chez des musiciens connus des 20e et 21e siècles, avaient également été influencés par les différents courants. Dans ce contexte, ils ont pu retrouver les mouvements artistiques qu’ils avaient étudiés au cours de poésie dans les annonces aux composantes baroques de Proximus (« Struggle for pleasure »), dans les résonances classiques du film « Jeux Interdits » ou encore dans les thèmes impressionnistes de films actuels tels « Harry Potter », « Star Wars » et « Intouchables ». Mais le spectacle fut, sans doute, à son apogée lorsque les élèves ont pu assister à la performance de leur professeur accompagnant la magnifique voix de leur camarade de classe, Ezinne Ubah, sur les pièces romantiques « Let it be » des Beatles et « Reality », chanson culte du film « La Boum ».

Enfin, les plus pessimistes auraient pu voir, dans cette approche, un certain éloignement par rapport au cours de français. Pourtant, il aura été très facile à tous, à l’issue de cette séance, de distinguer les similitudes entre littérature et musique, d’analyser les courants qui ont jalonné les siècles et de rapprocher deux arts ouvrant les portes du fantastique, du féérique et de l’invisible…

En conclusion, c’est avec un goût de « trop peu » mais dans une atmosphère de rêve et d’enchantement que chacun aura quitté la salle, troublé par la découverte de ces compositeurs merveilleux souvent dénigrés à tort, et mû par le désir de fermer les yeux à l’entente d’un prélude romantique de Chopin ou au contraire, par l’envie de se déhancher sur les airs entraînants et modernes du « In the mood » de Glenn Miller.

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