Publications
AURELIA JANE LEE, “Un endroit d’où partir. 2. Une vierge et une cuillère en bois”, roman 284pp, Editions Luce Wilquin, 2016, ISBN 978-2-882-535276.
Aurelia Jane Lee (Ads 2001) continue sur sa lancée. Après “l’Arbre à Songes” et le tome 1 de “Un Endroit d’où partir”, la voici avec le tome 2 de cette suite qui semble nombreuse. Le tome 3 est en effet déjà annoncé pour 2017…
Si vous avez aimé le premier tome, celui-ci continue sur la même ligne. Où nous conduit-elle ? Quel est le but de son écriture ? La réponse viendra sans doute dans un tome suivant. La lecture est facile, et les histoires racontées se déroulent sans arrêter. Derrière cette apparente simplicité de l’écriture, il y a cependant un message subliminaire qu’il faut trouver. Tout se trouve dans les quelques personnages qui jalonnent les chapitres et qu’on retrouve dans une vie imaginaire se déroulant dans le passé quelque part dans la campagne en terre hispanophone. Aurelia Jane a beaucoup de choses à nous raconter, et les pages se succèdent rapidement et avec talent !
AURELIA JANE LEE, “Un endroit d’où partir. 3. Une lettre et un cheval”, roman 337pp, Editions Luce Wilquin, 2017, ISBN 978-2-882-535313.
Aurelia Jane Lee (AdS 2001) s’était lancée le défi d’écrire en trois volumes une épopée imaginaire où elle raconterait les aventures de ses quelques personnages initiaux. Nous en sommes ici à la dernière partie, publiée assez rapidement après les tomes I et II. On perçoit la soif d’Aurelia Jane à partager son imagination débordante et le besoin de raconter des histoires intimes. La trame est linéaire et les chapitres se suivent sans stress. Voici une lecture reposante.
Thierry DEMEY, Sur les traces du diamant noir, 645pp, 2016, Guide Badeaux, Collection Histoire & Patrimoine, ISBN 978-2-930609-03-4, www.badeaux.be, 39€.
Sorti en même temps que le guide sur les Ecoles de Bruxelles (voir mon compte-rendu par ailleurs), Thierry Demey (AdS 1976) édite ici son premier guide ‘non-bruxellois’, sur le sujet des charbonnages.
Ce travail mérite à mon avis la plus grande distinction.
Abordant de manière systématique et rigoureuse le développement économique du bassin charbonnier franco-belge, l’histoire raconte comment la découverte du charbon a été un moteur technologique (matériel d’extraction), la structuration progressive des concessions minières, la création de routes, chemins de fer privés, et voies navigables, la construction de logements pour loger les mineurs leur lieu de travail, le développement du droit social, le développement complémentaire de la sidérurgie et de faïenceries dans les zones charbonnières…
Les termes utilisés dans les charbonnages sont si spécifiques qu’un dictionnaire charbonnier est inclus.
Après une analyse macroéconomique faisant un tour complet du sujet, l’auteur décrit avec moultes détails les différents charbonnages, leur fonctionnement et leur évolution. Les grands charbonnages du Nord de la France, que nous ne connaissons pas bien, reçoivent aussi une place de choix.
Il est également intéressant de lire l’évolution différenciée de la législation sociale en France et en Belgique pour gérer des situations similaires.
Les illustrations photographiques sur toutes les pages rendent la lecture des plus agréable et intéressante.
Félicitations à Thierry Demey pour ce très beau livre.
Thierry DEMEY, Bruxelles au tableau noir, 192pp, 2016, Guide Badeaux, Collection Histoire & Patrimoine, ISBN 978-2-930609-04-1, www.badeaux.be, 29€.
Thierry Demey (AdS 1976) a réalisé ici un guide passionnant sur les écoles de Bruxelles, retraçant de manière condensée toute l’histoire et l’évolution de l’enseignement depuis le Moyen-Age jusqu’à nos jours, avec des illustrations sur chaque page et des descriptifs détaillés sur les écoles phares de notre capitale.
Notre collège Saint-Michel y reçoit bien évidemment un traitement extensif, avec moultes explications des plus intéressantes.
Ce guide nous fait découvrir l’éventail impressionnant d’institutions que compte Bruxelles, avec leur histoire particulière, photos à l’appui. Chacun y trouvera des pages intéressantes, et peut-être ‘son’ collège (je ne sais pourquoi l’auteur a zappé la V.F…).
Ce guide est luxueusement présenté, et fait oeuvre de document de référence en la matière.
Un travail abouti et de grande qualité.
PHILIPPE MARCHANDISE, “Le soupir de la paruline”, roman 366pp, Editions Mols, 2017, ISBN 978-2-87402-235-7.
Philippe Marchandise (AdS 1973) sait trouver de beaux titres de romans: “Le Jour de l’Amélanchier” (en 2013), et maintenant “Le Soupir de la Paruline” (si l’amélanchier est un arbuste, la paruline est un passereau américain. A poser dans l’émission “Questions pour un Champion” !)
L’auteur entre ici dans la peau d’une américaine qui raconte sa vie quotidienne à Hilton Head, petite île pour nantis sur la côte est des USA. Les pages se lisent avec bonheur, et nous invitent à partager son quotidien dans un univers polissé où le golf est une activité première.
Des digressions répétées nous font remonter à l’histoire ancienne de l’endroit vers 1850 à l’époque où les Noirs étaient encore esclaves, et où la vie était d’un tout autre calibre…
L’écriture est précise et les références locales montrent que l’auteur connaît parfaitement le coin. Le livre est loin d’être ennuyeux au contraire, le style est moderne, les phrases sont bien tournées.
On peut dire que c’est un très bon roman bien écrit que je recommande chaleureusement.
Pierre WARRANT, Confidences de l’eau, Poèmes, 67pp, 2016, Editions l’Arbre à Paroles, ISBN 978-2-87406-642-9. www.maisondelapoesie.com 12€
Après avoir tâté les cimes de l’Himalaya dans son premier recueil il y a 3 ans, Pierre Warrant (Ads 1981, et membre depuis cette année du bureau de l’AESM) nous revient avec un second opus de poèmes, cette fois-ci sur le thème de l’eau.
Qui n’a pas rêvé devant la mer, devant les vagues, le vent, le sable, le ruissellement d’un cours d’eau, une cascade…
La poésie c’est le rêve écrit.
Aussi impalpable que la transcription d’un songe évanescent, Pierre Warrant possède ce talent exceptionnel de pouvoir mettre sur papier, en quelques mots seulement, ce que d’autres romanciers prennent un chapitre entier à décrire. L’ambiance y est, il suffit de lire quelques vers, et l’imaginaire arrive à toute vitesse.
Ce livre est à mettre sur la table du salon, une clef parfaite pour se changer les idées. A lire tout bas ou tout haut selon votre envie. La poésie se déclame si bien que je vous recommande de la lire tout haut !