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Pierre-Jacques Courtois, Vitold Belevitch (1921-1999) “Essai de Réminiscience”, 289pp, mars 2015, Editions Academia, collection Acteurs pour l’Université,
ISBN 978-2-8061-0162-4.
Vitold Belevitch effectua son Cours Scientifique Supérieur au collège Saint-Michel en 1936-1937 sous la direction éclairée du R.P. de Carpenterie s.j. (le fameux ‘Carpette’ des générations qui l’ont connu).
Ce livre est à la mémoire de ce mathématicien hors pair, dont la mémoire mérite de s’y intéresser aujourd’hui. Ceux qui l’ont connu ou qui ont entendu parler de lui en seront naturellement de ses lecteurs. Pierre-Jacques Courtois, professeur émérite UCL et ancien collaborateur de Belevitch, décrit le parcours de la vie de cet homme extraordinaire à travers ses travaux. Aussi à certain moments, il n’hésite pas à nous plonger dans des considérations mathématiques…, qui peuvent déconcerter certains esprits moins avertis.
Les 55 premières pages racontent de manière poignante son enfance à travers les souvenirs de sa mère, celle-ci relatant sa fuite de Petrograd vers la Finlande à travers la Baltique gelée en pleine révolution russe, enceinte de sept mois, abandonnant son mari aux Rouges qui le déporteront, puis quelques années plus tard son arrivée en Belgique avec son petit Vitold, comme de nombreux ‘russes blancs’ à l’époque.
Le livre détaille ensuite le parcours hors pair de Belevitch, dans les laboratoires de la Bell Telephone (ITT) et puis chez Philips. A l’UCL, il donna des cours pendant des années, notamment comme professeur extraordinaire.
Ce livre raconte les découvertes de ce chercheur hors normes, en relevant le défi de leur vulgarisation (…) pour permettre au profane d’en apprécier l’envergure et la beauté.
Paul Löwenthal, Quand douter libère, pp166, Editions Academia, 2014, ISBN 978-2-8061-0198-3.
Ceci est le second livre de Paul Löwenthal qu’il m’est amené à commenter, après le “Ne laissons pas mourir l’Eglise” paru en 2011. Dans cette oeuvre, publiée alors encore sous le pontificat de Benoît XVI, l’auteur posait un regard critique sur Rome, une institution à l’époque en décalage important avec son temps, tout en soulignant l’aspect nécessaire et indispensable de l’Eglise.
Dans son dernier opus, Paul Löwenthal s’interroge sur sa propre Foi en tant que intellectuel catholique, et nous expose ses doutes et ses questions. Ses doutes sont existentiels et personnels. L’auteur les a mûris en conscience en intégrant les courants de la pensée actuelle. Dans leur analyse originelle il ne se retrouve pas seul du tout, citant abondamment les écrits bibliques ainsi que de nombreux sages, théologiens, et saints qui l’ont précédé sur les mêmes sujets, à des époques où les mentalités et la liberté de pensée imposée par l’Eglise étaient fort différentes et où les idées ne pouvaient s’exprimer de la même façon.
Ces doutes sont structurés de manière aérée, avec une table des matière détaillée et une bibliographie généreuse, permettant au lecteur de garder le cap, de suivre la réflexion de l’auteur et même d’approfondir celle-ci par des lectures complémentaires.
J’ai lu ce livre avec grand intérêt, car les questions posées et les réponses qu’il leur apporte nourrissent notre propre réflexion sur la Foi. La portée symbolique des Ecritures, le message qu’elles véhiculent, la diversité des croyances face au caractère normatif des enseignements de l’Eglise, la liberté de conscience, la responsabilisation de l’homme dans les Evangiles, le christianisme intellectuel du passé et l’actualité de la pensée, sont quelques uns des thèmes qui ressortent de ce livre qui ose poser les questions qui dérangent, et où l’auteur apporte des réponses personnelles.
Paul Löwenthal est un Ancien du collège Saint-MIchel (AdS 1953), ayant fait toutes ses classes chez les jésuites. Professeur émérite de l’UCL où il enseigna l’économie, il est aujourd’hui un intellectuel catholique engagé et a trouvé la maturité de la pensée pour écrire des livres fort réfléchis sur sa Foi et l’Eglise.
Robert De Coster, La Parole qui a changé le monde, Six révolutions de Jésus de Nazareth, 127pp, août 2015, Editions Jésuites, ISBN 978-2-87356-659-3, prix 11,50€.
Quand le R.P. De Coster s.j. nous a demandé de faire connaître son livre “La Parole qui a changé le monde”, je ne savais trop à quoi m’attendre… L’exemplaire porte une dédicace manuscrite signée “A mon ancien collège, où je fus élève (193-1936) et professeur et directeur (1970-1976)”. La date du début de ses études reste floue !…
L’ayant ramené à la maison, je n’eus pas le temps de l’ouvrir qu’il était déjà devenu la passion de lecture de mon épouse. C’était le signe d’un bon cru !
Aussi, aujourd’hui je peux vous garantir que ce livre (qui va maintenant trouver sa place dans la bibliothèque du collège) est une petite perle.
Le titre est modeste, banal dirais-je, et ne permet pas de se faire une idée précise de ce qu’il contient. Ce compte-rendu sera donc utile pour vous en dire plus !
Le RP De Coster, entré dans les âges canoniques de la nonantaine, nous offre ici un plaidoyer historique étonnamment jeune, moderne et actuel de l’impact du christianisme sur notre société. Le tableau est clair, précis, et quasiment didactique.
Pour ceux qui se demandent quels furent et quel sont encore aujourd’hui les apports fondamentaux du christianisme/catholiscisme dans la société, la réponse se trouve ici. Les apports sont détaillés un par un, montrant avec fierté que le christianisme est le grand précurseur de modernité dans le monde. Un vrai manuel de missionnaire ! Aussi, malgré mon esprit critique, je dois lui accorder qu’il a raison dans le texte. La lecture est concise, sans bavure et sans langue de bois. L’auteur n’a pas peur de clamer que sa (notre…) religion est supérieure et que Jésus de Nazareth n’a pas d’équivalent ailleurs.
Les trente dernières pages du livre ont une tournure différente, avec une “Réflexion sur la Vie Eternelle”. Le ton y est personnel, et exprime la vision de l’auteur sur l’Au-Delà. Ces pages sont en quelque sorte le testament d’un homme de Dieu devant la réalité d’une vie qui finira nécessairement un jour…