Ladylo histoire d’un groupe musical

Des Crumbles à Ladylo : histoire d’un groupe musical

« J’aime le Crumble, mais surtout le pesto », voilà ce qui traverse l’esprit agité de Clément Pieters, à cette époque (2007) jeune rhétoricien chez Madame Hobin (probablement la classe la moins disciplinée du collège) et avant tout chanteur bourré de talent…  Mais que faire de cette information parfaitement inutile ? Il n’a pas vite tardé à partager ses goûts plus qu’extravagants avec son comparse de classe, Aurélien Defrenne, guitariste à tendance ska punk. Ensemble, ils décident très logiquement de former Crumble Pistoo’s. Ils n’hésitent pas aller puiser deux recrues chez les latinistes de la 6T5 : Jean Meeus alias l’Absurde, en référence à Camus qu’il affectionnait tant, qui décida de se mettre à la basse pour l’occasion et Vivian Lurquin, plus préoccupé à battre la mesure sur son banc d’école qu’à réussir ses interros de math. Enfin, pour peaufiner l’équipe ils sont vite rejoints par Quentin Geerinckx de la 6T3, Don Juan notoire et guitariste.

Ce qui suit, aucun membre du groupe ne l’aurait imaginé : des heures et des heures passées à répéter à Etterbeek chez le papa de Clément et chez la grand-mère de Vivian. Autant dire que les anciens étaient ravis : du brol, du matos, mais surtout du bruit et parfois quelques canettes… Parfois !  Pour quel résultat ? La sauce pesto prend rapidement et les Crumbles donnent naissance au flashpop, un mélange de rock, d’indie, de ska, le tout accompagné d’une solide dose d’énergie.

Forts de cette expérience, les Crumbles sortent de leur garage et une multitude de concerts en tout genre s’en suivent. Crumble Pistoo’s se produit d’abord dans des bars vides mais très vite, l’université se révèle être une période faste. Le groupe est invité à aller jouer dans tous les agréables bas-fonds des milieux estudiantins : Cercle agro, CESEC, Salle Salmigondis, Solvay et j’en passe. Plus aucun cercle ne leur échappe, à tel point qu’à certaines périodes, ils tiennent même la cadence de deux concerts par semaine ! Les inscriptions à divers concours et tremplins s’amassent ensuite.  Véritablement propulsés, les cinq ketjes sont contraints de s’entourer d’un agent et de solides groupies (dont les représentants les plus emblématiques sont probablement Isabelle Gerzat, Mathieu Botta et Stéphane Kajingu, des anciens eux aussi) afin de commencer l’ère festivalière. Les Crumbles auront l’occasion de fouler de nombreuses scènes de prestige comme celle de l’Inc’ rock festival avec Sharko et Mickey 3D et de se produire pour la toute première fois à la Rotonde et à l’Orangerie du Botanique.

Avec l’âge et la maturité, les goûts culinaires évoluent et le crumble sauce pesto n’enchante plus autant : Crumble Pistoo’s devient Ladylo. Bien que le changement de nom soit un geste fort et que les aléas de la vie ont vu passer plusieurs membres aux postes de bassiste et claviériste, la dynamique ne change pas tellement de la formule précédente. Le groupe mise pleinement sur l’énergie scénique et l’efficacité de ses compositions.

En 2015, le groupe donne naissance à son premier album City Symphony produit par Michael Larivière (HPS, MLCD) et Charles de Schutter (Matthieu Chedid dit M et surtout fils de Madame Archambeau, légendaire prof de langue de notre bon collège) dont certains titres seront diffusés sur de nombreuses radios locales, ainsi que sur Pure FM, Vivacité et Classique 21.  Ils profitent de l’engouement autour de ce premier opus pour enchainer les lives dans des lieux de grande renommée comme à l’Archiduc, à la Ferme du Biéreau, à l’Atelier 210 ou encore sur la Place des Palais de Bruxelles devant un public qui, cette fois-ci, n’est plus uniquement composé de la bande de potes qui les ont suivis depuis leurs débuts. Le groupe a grandi.

Ladylo c’est aujourd’hui 14 ans de travail et un projet qui perdure à travers le temps après avoir enchainé plus de 200 concerts. La sortie du second album ‘Yet, It is The Truth’ le 14 février de cette année est une nouvelle étape cruciale dans le processus et démontre à quel point les 5 Bruxellois ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ce nouvel opus comptabilise déjà plus de 100.000 écoutes sur les plateformes de streaming et le groupe n’attend qu’une chose : remonter sur scène – peut-être à la Rotonde du Botanique le 4 juin si les mesures sanitaires le permettent !… –

Nous remercions le collège de nous avoir permis de nous rencontrer et remercions l’AESM de nous mettre aujourd’hui sous le feu des projecteurs !…

Et bien sûr, nous en profitons également pour passer le bonjour à tous nos amis musiciens Saint-Michelois de l’époque qui nous ont fortement marqués tant par leurs styles que par leurs talents : Olivier Vandernoot – la réincarnation de Kurt Cobain lui-même, Valérie Baligand – la diva à la voix évanescente, Mathieu Botta – DJ incompris aux nombreux projets très vagues, Greg Sottiaux – guitariste d’un talent immense à la voix rauque, Arnaud et Thibaud Demey – les frères aux voix d’anges, Thomas Vanderstraeten et son légendaire Mister Trottoir, Seb Vandevyver bibliothèque musicale ambulante, Claire Caby – bassiste à la voix d’ange, Maxime Denis – le maître de la console et …tous ceux que nous oublions. Merci également à Madame Navez pour nous avoir inspiré nos premiers hymnes et une pensée toute particulière pour Monsieur Baudouin Hambenne.

Cotisations

Notre mailing d’appel à cotisations 2024 te parviendra à la mi-mars. Nous te remercions par avance d’y répondre favorablement, même si la cotisation n’est pas obligatoire. Elle est en effet importante car elle traduit la solidarité que tu manifestes envers l’association ainsi que le soutien à nos projets et ton attachement à notre Collège…  Clique ici.