Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1936. Il suit une candidature en philo et lettres à Saint-Louis où il anime la revue Chantiers de la JUC, puis une licence en histoire à l’Université catholique de Louvain. Rexiste jusqu’en 1939, il rejoint les Volontaires du Travail en 1940 qu’il quitte assez vite. Il publie ensuite des livres sur l’histoire de Belgique. Il rejoint la Résistance sous l’Occupation, écrivant dans La Libre Belgique clandestine et effectuant des missions pour le réseau Socrate. Il est après la guerre un fervent léopoldiste et un farouche anticommuniste. Il anime de 1944 à 1949 la revue Vrai, qu’il lance avec Georges Sion et Georges-Henri Dumont. Il est actif pendant des années dans les milieux du PSC bruxellois, tendance CEPIC, et un des rédacteurs-phares d’Europe Magazine, de tendance nationaliste européenne, qu’il quitte quand cette revue devient néo-fasciste. Il milite dans l’association maurrassienne « Louis XVI Belgique ». Il écrit parfois sous le pseudonyme d’Henry de Syères. Conseiller au Musée de l’Armée de Bruxelles de 1972 à 1984, il s’intéresse beaucoup à l’histoire de la Belgique. Journaliste, notamment sur Télé-Bruxelles où il anime une chronique historique, et historien vulgarisateur belge prolixe, il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, dont un livre de mémoires, qui trouvèrent leur public.
Monthly Archives: mai 2020
Giraud-Mangin Lionel
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1923. Il étudia le droit et la philosophie. Il devint journaliste et écrivain. Il collabora en prose et en poésie à de nombreux périodiques et journaux étrangers. Il fonda le groupe socio-littéraire ‘La nouvelle équipe’. Il fut aussi secrétaire général de la « Compagnie des Quinze » (1930-1932) qui occupait le théâtre du Vieux-Colombier à Paris. Il fut surtout le directeur-rédacteur en chef du journal Les Beaux-Arts, hebdomadaire aÌ vocation purement culturelle, qui parut de 1930 à 1970 et brillait par la qualité de ses collaborateurs belges et étrangers et de ses grands numéros spéciaux. Ce journal n’était pas seulement le moniteur des manifestations organisées dans l’enceinte du palais des Beaux-Arts, mais se tenait en permanence aux écoutes du monde de l’esprit. Il fut un temps directeur du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1961. Mobilisé comme officier dans l’armée française, il fut prisonnier de guerre pendant tout le conflit. Il fonda et présida aussi le tennis club La Baraque.
Goemaere Pierre
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1913. Issu d’une famille d’imprimeurs-éditeurs catholiques installés à Bruxelles depuis plusieurs générations, il accomplit une candidature en Philosophie aux Facultés universitaires Saint-Louis. Réformé, il échappa à la Première Guerre mondiale à la différence de ses deux frères aînés qui périrent au front. Il rédigea un livre sur l’épopée de La Libre Belgique clandestine. Il eut l’idée de la flamme éternelle brûlant à côté du soldat inconnu. Il entama ensuite une carrière de journaliste à La Libre Belgique et devint également secrétaire de La Revue Générale (éditée par son père). En 1924, il rompit avec celle qu’il qualifia de « vieille douairière sentant la naphtaline », décidant de fonder avec son père une publication concurrente, La Revue belge. Bien introduit dans les milieux littéraires conservateurs, à l’abri des soucis d’argent grâce à la fortune familiale, il exprima des idées très francophiles. Journaliste, essayiste, animateur de revue et romancier, parfois sous le pseudonyme d’Istoricos, il fut l’auteur en 1927 d’un roman à succès, Le Pèlerin du Soleil, nommé au Goncourt en 1928. Il fut président de l’Institut du paranormal. Réfugié au Portugal pendant la Seconde Guerre mondiale, il se prit d’admiration pour le régime autoritaire de Salazar. A la Libération, il relança La Revue générale, fusionnée avec La Revue belge, sous le titre de Revue générale belge dont il fut le directeur honoraire jusqu’en 1957. Il fut un fervent léopoldiste dans la Question royale.
Heuvelmans Bernard
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934. Docteur en sciences zoologiques de l’ULB, il sera écrivain scientifique et membre de sociétés scientifiques. Il avait un orchestre (sous le nom de Bib Heuvelmans) qui jouait aux revues de Saint-Louis avant la guerre et dont il était le chanteur. Après la guerre, il accompagna les troupes américaines en Allemagne pour égayer les soldats. Devenu critique de jazz et auteur de De la Bamboula au Be-bop, il ouvre un club de jazz ‘La nouvelle Orléans’ au-dessus du restaurant La Marée, avec Albert Bettonville, qui était dans sa classe au collège. Il va à Paris en 1947 pour diriger le centre de crypto-zoologie, science qu’il a fondée et que l’on définit généralement comme la science des animaux inconnus, mystérieux, non identifiés : monstre du Loch Ness, Serpent-de-mer, Homme-des-neiges, pieuvre géante, etc. Hergé s’inspira de ses notes pour créer le yeti dans Tintin au Tibet. Il écrivit de nombreux livres, qui eurent beaucoup de succès et qui furent traduits dans une dizaine de langues. Il devint bouddhiste.
Hislaire René
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1908. Après une carrière dans plusieurs journaux et venant de l’extrême-droite catholique belge, il adopte ensuite un profil plus centriste. Catholique fervent, il a été rédacteur en chef de La Nation belge, un journal quotidien d’union nationale fondé en 1918 par son oncle, Fernand Neuray, grand nom du journalisme belge. Il prend en 1931 la direction de L’Indépendance belge et devient également rédacteur en chef. En 1935-1936, il devient chargé du service de presse puis chef de cabinet du Premier ministre Paul van Zeeland. Pour consolider le soutien affiché de L’Indépendance belge à Paul Van Zeeland, il redevient journaliste et constitue en 1937 un consortium regroupant plusieurs journaux, entre autres, L’Étoile belge, le Neptune d’Anvers et le Moniteur des Intérêts matériels. Sous sa direction, L’Indépendance belge devient le « quotidien officieux des gouvernements d’Union nationale » et est en 1938, avec 20.000 exemplaires, l’un des principaux quotidiens de Bruxelles. Lors de l’invasion allemande de la Belgique le 10 mai 1940, il se réfugie aux États-Unis. À New-York, il fonde Belgium (journal), un bulletin de liaison qui rassemble des personnalités belges exilées, en liaison avec les Gouvernement belge en exil. Lorsque Théo Fleischman lance l’émission de programmes par Radio Belgique, en français et en néerlandais, destinés à la Belgique, une section est créée à New-York sous sa direction. Il sera ensuite correspondant du quotidien Le Soir après la guerre. Il était membre du Rotary de Bruxelles.
Joly Octave
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1930, venant du collège jésuite Notre Dame de Tournai.Il publie son premier article en 1930 dans l’hebdomadaire français Ciné-miroir. Il assume ensuite la direction d’un mensuel illustré (À travers le monde, 1931-1932) et présente son premier grand reportage sur trois premières pages successives du quotidien Le Soir. De 1934 à 1939, on le retrouve secrétaire de rédaction et metteur en pages d’un hebdomadaire belge, L’Opinion Publique, et, la plume toujours alerte, il publie quelques reportages et récits à gauche et à droite. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé et fait prisonnier sur le Canal Albert. Il revient à la grande presse en 1945 comme rédacteur en chef-adjoint du quotidien L’Informateur-Midi, puis se recycle vers l’audiovisuel : écriture de publicités pour Radio Luxembourg, scénariste et premier opérateur dans le studio cinématographique de Claude Misonne (1947). De 1949 à 1955, il rédige les scénarios de plus de cinq cents courts-métrages publicitaires cinématographiques pour l’agence Vandam-K.H. A la demande de la World’s Press, il publie son premier Oncle Paul en 1951. Plus de 1.100 récits sortiront de son inépuisable documentation jusqu’à la fin de la série en 1976. Il collaborera également à plusieurs dizaines de récits de L’Histoire Vivante de l’hebdomadaire Bonnes Soirées. En 1955, Joly décide de se consacrer au scénario de bandes dessinées historiques. Il écrit quelques grandes biographies : Stanley, Marco Polo, Tom et Nelly, enfants du siècle, Churchill, Léonard de Vinci. Il collaborera même brièvement aux débuts de Pilote avec Eddy Paape. À la fin des années 70, il livre encore une Histoire en mille morceaux.
Marin Auguste
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1929. Docteur en droit de l’UCL, il embrasse un peu malgré lui la carrière d’avocat le 4 janvier 1937. En parallèle, il est collaborateur à de nombreuses revues littéraires et critique littéraire. Il publie en 1931 son premier recueil, Statues de neige aux éditions Rex. Suit en 1934 un second recueil, Le front aux vitres, édité par la maison verviétoise de L’Avant-Poste, pour lequel il recevra le 9 juillet 1935 le Prix Verhaeren décerné à un poète belge d’expression française. Il collabore aussi à la revue de l’AESM. Fin 1934, il est élu à la présidence de l’Aucam et donne une communication au deuxième congrès de l’Aucam en avril 1935 sur « la préparation aucamiste ». Sous-lieutenant de réserve, il tombe pour la Patrie sur la Lys, à Ooigem, le 24 mai 1940. Le Cercle Auguste Marin a été créé en son honneur par le barreau de Bruxelles en 1946 comme un lieu où de jeunes avocats font leurs premières armes dans l’éloquence.
Nothomb Paul
Il sort du Collège Saint-Michel en 2e latine en 1930, mais enchaîne avec le CSS en 1930-1931. Il entre premier à l’ERM dans la 77e promotion I.C. Il reçoit pour ce résultat la sabre d’honneur de l’Amicale Saint-Michel. Il en ressort premier, honoré de la distinction Epée du roi. Sorti navigateur bombardier de l’école des cadets, en rupture avec sa famille, il devient communiste. Sous le pseudonyme de Paul Bernier, il traite de politique étrangère dans deux journaux belges, Le Drapeau Rouge (communiste) et La Voix du Peuple. Engagé pour participer à la guerre d’Espagne dans le camp républicain, il s’illustre dans l’escadrille España d’André Malraux, qui devient son ami. Il aurait d’ailleurs inspiré le personnage d’Attignies dans L’Espoir de Malraux. Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, chef d’état-major des Partisans Armés, il est arrêté par la police allemande le 13 mai 1943, puis incarcéré et transféré dans les locaux de la Gestapo à Bruxelles. La consigne de la Résistance étant de tenir deux jours puis de donner quelques renseignements en espérant que le réseau dont on est membre se serait dispersé, il se déclare converti au national-socialisme pour protéger sa compagne enceinte, donne des noms de membres de son réseau et assiste aux interrogatoires afin de convaincre les détenus de renoncer à toute résistance et de parler. Du 2 juillet au 30 août, 104 communistes ou sympathisants, membres de son réseau, sont arrêtés. 76 sont déportés, douze exécutés et huit meurent en déportation. Après la Libération, en juin 1945, Nothomb est arrêté sur plainte de quelques survivants parmi les dénoncés. Les procès ont lieu en 1946 – Conseil de guerre et Cour militaire – et Nothomb est condamné à deux ans de prison puis, en appel, à huit ans. Il sera finalement réhabilité en 1948. Il écrira un livre sur son aventure carcérale en terme de justification psychiatrique (sous le pseudonyme de Julien Segnaire) Le Délire logique. Il écrira encore quatre autres romans, travaillera chez Gallimard à Paris, puis deviendra un spécialiste de l’exégèse biblique sur laquelle il écrira d’autres livres.
Sion Georges
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1931. Il fait une candidature en philo et lettres à Saint-Louis, où il collabore à la Parole universitaire, puis des études de droit à Louvain, durant lesquelles il s’essaie au journalisme. Il rejoint les Volontaires du Travail en 1940 qu’il quitte bientôt. Sa rencontre avec le comédien Claude Étienne qui crée en 1943, sa pièce La Matrone d’Éphèse est décisive. Il se consacre à l’écriture pour le théâtre. Il est également adaptateur de nombreuses pièces étrangères, notamment Antoine et Cléopâtre ou Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, ou d’auteurs contemporains. Il lance le journal Vrai à la Libération. Il est critique dramatique au journal La Lanterne, critique littéraire au journal Le Soir, et enseigne l’histoire du théâtre aux conservatoires de Mons et de Bruxelles. Il est président du centre belge de l’Institut international du théâtre. Il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique le 13 janvier 1962, puis il en est le secrétaire perpétuel (1972-1988). Parmi ses œuvres, on trouve encore les pièces Charles le Téméraire,Le voyageur de Forceloup ou La malle de Pamela. Il a aussi écrit des récits de voyage comme Voyage aux quatre coins du Congo. Membre du jury du prix Goncourt, il est anobli en 1989, avec le titre de baron.
Wagener (dit Soumagne) Henri
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1909. Il entre au barreau auquel il restera fidèle toute sa vie. C’est aussi un dramaturge belge d’expression française, fortement marqué par l’expressionnisme. Après une première pièce, Les Épaves (1919), présentée à Bruxelles et où il se cherche encore, il connaît du jour au lendemain la célébrité avec L’Autre Messie (1923), que monte Lugné-Poe au théâtre de l’Œuvre. Dans un bouge de Varsovie, des mendiants juifs y débattent de l’existence de Dieu dans une atmosphère de soûlerie, de blasphème et de rixe. A travers la provocation de ce spectacle apparaît, remarquablement dessinée, la lancinante nostalgie de l’homme pour une valeur qui le dépasse. Âprement discutée, la pièce sera même interdite à Prague après quelques représentations et y provoquera dans le milieu intellectuel des débats animés sur le rôle de la censure. Plus tard, avec Madame Marie (1928), il reviendra sur la même interrogation, mais en donnant cette fois à sa pièce l’apparence d’un mystère biblique. Matthieu, l’évangéliste, y convainc Jésus qu’il est le fil de Dieu… Les autres pièces du dramaturge restent dans la même veine de provocation et de recherche de situations paradoxales : Bas-Noyard (1924), Les Danseurs de gigue (1926), et Terminus (1928). Il se spécialisera encore dans les chroniques judiciaires et les romans judiciaires alors très en vogue. Il assure ainsi la direction littéraire de la collection « Les grands procès » où il fait paraître L’Étrange Monsieur Courtois (1943), Chiennes d’enfer (1943) et Le Seigneur de Bury (1946).
Waldburger (dit Walder) Francis
Il sort du Collège Saint-Michel (2e latine) en 1922.Il continue ses études à Paris pour entrer ensuite à l’Ecole des Cadets à Namur (1922-1925) et enfin à l’Ecole royale militaire (1925-1930). Lieutenant d’artillerie en 1930, il est au service de l’Etat-Major (1935-1940). Durant la Seconde Guerre mondiale, il est prisonnier de guerre en Allemagne pendant cinq ans. En tant que représentant de l’armée, il participe aux discussions diplomatiques de la Libération. Après avoir été nommé chef de service au Ministère de la Défense nationale dès 1949, il est délégué au Pacte des Cinq Puissances à Londres puis à la Communauté Européenne de Défense à Paris. En 1950, il est délégué de la Défense auprès de l’OTAN et de la CED (1950-1955). Il publie deux essais philosophiques chez Aubier L’existence profonde et Les saisons de l’esprit (1953-1955). Alors qu’il est pensionné en 1958, il reçoit le Prix Goncourt pour Saint-Germain ou la négociation. Il publiera deux autres romans : Cendre et or (1959) et Une lettre de voiture (1962). Il s’établit à Paris en 1967. Il voyage beaucoup jusqu’en 1981, et sort de son silence littéraire en 1987, avec un roman historique Chaillot ou la coexistence. En 1991, avec Le hasard est un grand artiste, l’écrivain change d’époque (1885-1985) et même de lieu, en promenant son lecteur non seulement dans Paris, mais aussi en Italie et en Angleterre.
Weyergans François
Il sort du Collège Saint-Michel (3e latine) en 1957, pour poursuivre ses études au collège Saint-Boniface. Il rédige ses premiers articles cinématographiques dans la revue Le blé. Il laisse tomber des études en philologie romane pour prendre des cours à Paris à l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (I.D.H.E.C.). Il écrit dans la célèbre revue cinématographique Les Cahiers du cinéma. En 1961, il réalise un premier film sur le danseur Maurice Béjart, qui deviendra son ami. Il continue les années suivantes à écrire des scénarii, mais l’insuccès et des soucis financiers l’amènent à arrêter. Il entame une psychanalyse avec Jacques Lacan, et à sa suite il publie en 1973 un compte-rendu plutôt sarcastique de sa cure dans le roman Le Pitre qui obtient le prix Roger Nimier. S’il élabore encore deux longs métrages dans les années 70, il bascule petit à petit vers la littérature. Dans le monde littéraire, il commence à se distinguer dès 1981 avec Macaire le copte, récompensé par le prix Rossel en Belgique. En 1992, il obtient le prix Renaudot pour son roman La démence du boxeur. L’ensemble de son œuvre garde une trace de son expérience cinématographique : un travail de construction proche du montage au cinéma pour aboutir à une sorte de structure en poupées russes. Enfin, si Franz et François (1997) était plutôt comme un hommage à son père, écrivain lui aussi, Trois jours chez ma mère, qui lui vaut le Goncourt en 2005, évoque son passé avec toujours autant d’allusions autobiographiques à peine masquées. Français par sa mère, il est élu à l’Académie française le 26 mars 2009.
Basyn Jacques
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1920. Il eut une carrière très variée. Il interrompit à plusieurs reprises ses activités en tant qu’avocat pour exercer des fonctions publiques. Il fut secrétaire au cabinet du ministre de la Justice en 1926. En 1930, il devint chargé de cours à la Rijkshandel Hogeschool d’Anvers et le resta jusqu’en 1971. Il fut nommé Commissaire royal pour les Pensions (1938-1940). Il fut directeur (1929-1946) et président du conseil d’administration (1947-1972) de la Caisse nationale du Crédit Professionnel. Il créa en 1950 la Confédération internationale des Banques populaires dont il fut le premier président. Il fut également membre de plusieurs cabinets ministériels, notamment comme ministre des Dommages de guerre du 2 août 1945 au 9 janvier 1946 (gouvernement Van Acker II). Résistant, il fut membre de la direction du parti de l’Union démocratique belge (1944-1946). En 1950, il rejoignit les cadres de l’Ecole de guerre. Il est l’auteur de plusieurs publications sur les assurances et les allocations familiales. Il fut membre du Comité de rédaction de la Cité chrétienne et fondateur de l’AESM.
(Sur la photo, Jacques Basyn est le deuxième en partant de la gauche)
Capelle Robert
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1906. Docteur en droit, il s’engage comme volontaire de guerre pendant la Première Guerre mondiale. Il entame ensuite une carrière diplomatique qui le mène au rang d’envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire. En 1929, il est détaché par le ministère des Affaires étrangères au cabinet du Duc de Brabant, qui devient le Roi Léopold III en 1934. Il reste secrétaire du roi jusqu’en 1947. Pendant les années de guerre, il occupe également temporairement le poste de chef de cabinet. À la demande du roi, il tient des registres quotidiens méticuleux de tout ce qui est dit et fait. Il les remettra au roi après la guerre et, à ce jour, elles ne sont pas dans le domaine public. Il a également écrit des mémoires plus complets (plus de mille pages) non publiés mais qui sont à la disposition des chercheurs du Cegesoma depuis 1993. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera le plus proche collaborateur du roi et sert de messager des annonces ou des recommandations royales, que le roi lui-même ne peut pas publier. A partir d’août 1945, il est remplacé comme secrétaire du roi par Jacques Pirenne et n’est plus chargé de fonctions diplomatiques. Dès lors, il se consacre à l’écriture de plusieurs livres consacrés à son service auprès du roi Léopold, dont ses mémoires inédites. De lui paraîtront en 1949 Au service du Roi (2 volumes), et en 1970 Dix-huit ans auprès du roi Léopold. Il était également chambellan secret du pape, tandis que son épouse était membre de l’Hospitalité de Notre Dame de Lourdes.
Cudell Guy
Il sortit du Collège Saint-Michel (4e latine) en 1932. Il fut bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, durant 46 ans, de 1953 à sa mort. Personnage haut en couleur, il fut le dernier bourgmestre en Belgique à porter l’uniforme avec une épée et un bicorne. Membre du Parti socialiste belge (PSB), il avait été élu pour la première fois au conseil communal de Saint-Josse après les élections de 1947, devenant aussitôt échevin de l’enseignement, pour succéder en janvier 1953 au bourgmestre PSC André Saint-Rémy. Il fut aussi à plusieurs reprises élu à la Chambre des représentants et même secrétaire d’État aux affaires bruxelloises dans d’éphémères gouvernements nationaux, celui d’Edmond Leburton en 1973-1974, et ceux de Wilfried Martens (Martens I, 3 avril 1979 – 16 janvier 1980, et Martens II, 23 janvier 1980 – 9 avril 1980). Il fut un fervent militant internationaliste, qui accordait grâce à sa fonction mayorale des permis de séjour à des Algériens venus de France pendant la guerre d’Algérie. Le 24 juin 1984, il fut enlevé par un de ses administrés, qui réclama une rançon de 40 millions de francs belges (un million d’euros). Cet épisode ne sera jamais complètement éclairci, notamment quant à son dénouement rocambolesque.
Daufresne de la Chevalerie Guy
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1921. Il était diplômé en histoire, bachelier en sciences et docteur honoris causa de l’Université de Sherbrooke. Après avoir acquis son brevet d’officier de la Marine marchande à Dunkerque, il accomplit plusieurs missions en Afrique, au Congo belge où il exerça d’importantes fonctions. Il s’en fut ensuite en Asie, accompagnant une mission présidée par le baron Empain. Nommé directeur d’IBM pour l’Asie, il installa ses bureaux à Tokyo. Au moment de la guerre, on le retrouve aux Etats-Unis où il s’occupe des marins belges s’engageant dans les Forces armées alliées. Il participa à diverses actions dans le Pacifique et devint un proche du Général Mac Arthur. Devenu lui-même général belge, il fit partie de l’état-major de celui-ci et on dit qu’il fut des ceux qui purent convaincre le généralissime de maintenir l’institution impériale au Japon. Il participa à la Conférence préparatoire des Nations-Unies à San Francisco. Après la Guerre de Corée (1950-1952), à laquelle il participa avec le grade de général-major (il obtint Médaille de la Campagne de Corée), il fut nommé chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères de Belgique. Il fut ensuite ambassadeur au Japon, puis dans différents postes diplomatiques, dont Ottawa. Après sa retraite de la carrière diplomatique, il fut nommé commissaire pour la Belgique à l’Exposition d’Osaka. Il était membre du Cercle Gaulois. Il est mort centenaire.
de Bruyn Jacques
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934. Docteur en droit, il fut un résistant notoire, membre de Zéro et de Comète. Au début de la guerre, il avait fondé une amicale des Carabiniers qui devait évoluer en une des sections de la Légion belge qui devint l’Armée secrète. Il fut arrêté par la Gestapo et ne dut son salut qu’à l’errance du célèbre train fantôme à la fin de la guerre. Il fut reconnu prisonnier politique et devint d’ailleurs président national de la Confédération des prisonniers politiques et ayant-droits (CNPPA). Professionnellement, il fut après la guerre le Secrétaire général de la Fédération des entreprises industrielles de Belgique.
de Crayencour (Cleenewerck -) Jean-Pierre
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1934. Il devient docteur en droit. Pendant la guerre, il est officier dans l’Armée secrète, ce qui lui vaut la médaille de la Résistance, et s’engage comme volontaire de guerre à la Brigade Piron (2 Bat.). Après la guerre, fervent léopoldiste, il sera secrétaire général du Mouvement Léopold. En 1954, il est co-fondateur de la Confédération Nationale des Associations de Parents (CNAP) et en 1955 il fonde le Mouvement chrétien des Indépendants et des Cadres (MIC). Il fera carrière à la Commission des Communautés européennes où il finira directeur. Il sera président de l’AESM de 1972 à 1976 et président de l’Association des Parents de Saint-Michel. En 1975, il fonde le Secrétariat européen des Professions libérales, intellectuelles et sociales (SEPLIS), dont il devient Secrétaire général. Il est aussi commandant de réserve au 1er régiment de Guides et chevalier de l’ordre du Saint-Sépulcre.
de Hemricourt de Grunne Baudouin
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1935, avant de faire par deux fois le CSS. Après une candidature à Saint-Louis, il devient docteur en droit UCL. Pendant la guerre, il est chef-adjoint du service Socrate et fait partie de l’Armée secrète, membre de l’escadron Brumagne. Après la guerre, il est membre du groupe La Relève. Il est aussi membre des cabinets Gutt, Coppé et Duvieusart et secrétaire du PSC de l’arrondissement de Bruxelles. Il sera ensuite directeur de l’Union des villes et communes et bourgmestre de Wezembeek-Oppem de 1947 à 1995. Il fut président du Club alpin belge en 1946 et sera encore président de l’association des Amis du musée de Tervuren. Amateur d’art, il avait constitué une remarquable collection d’art africain, dont il était un expert reconnu.
de Lantsheere Théophile
Il sortit du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1914 avec la médaille d’or. Il fut volontaire de guerre en 1914-1918. Diplomate à partir de 1919, il fut successivement attaché de légation à Berlin en 1920, chef de cabinet du Haut-Commissaire belge à la Haute Commission interalliée pour les territoires rhénans en 1921, secrétaire de...