Nathalie STALMANS, D’or et de grenat,
Roman historique, 226pp, Edition SAMSA sprl, novembre 2022, ISBN : 978-2-87593-422-2
Voici le sixième roman de Nathalie Stalmans (Ads 1988), dont trois commentés dans Horizons, après Le Vent du Boulet et Si j’avais des Ailes.
Historienne médiéviste, elle nous transporte à chaque fois avec délectation quelques siècles en arrière dans un scénario intelligent et fascinant qui se déroule toujours (au moins en partie) à Bruxelles.
Le trésor de Childéric vous dit quelque chose ? Ce roman raconte les péripéties de ce trésor au fil des siècles. Childéric, fils de Mérovée (fondateur de la lignée dite des mérovingiens), et père de Clovis mourut à Tournai en 481 où il fut enterré avec un trésor digne de son rang. En 1653, près de 800 ans plus tard, des ouvriers creusant les fondations d’une maison à Tournai découvrent ce trésor… Voilà le départ de l’histoire.
Le contenu de ce trésor est extraordinaire, car il comporte entre autres 300 abeilles d’or et de grenat (d’où le titre du livre). Ces abeilles, symbole du pouvoir de Childéric, considérées par certains comme à la source du symbole de la fleur de lys des rois de France, vont attirer l’attention du gouverneur Léopold-Guillaume qui les amènera à Bruxelles, puis à Vienne où elles entreront dans la collection de l’empereur, qui finira par les donner à Louis XIV.
A Paris, elles aboutiront au Cabinet des Estampes sous Napoléon, et tout sera cambriolé en 1831. Deux abeilles seront retrouvées sous un pont de la Seine… L’histoire se termine sur le procès des cambrioleurs, avec une vicomtesse criminelle en arrière-plan.
Nathalie Stalmans écrit délicieusement bien, et chaque chapitre raconte un épisode du parcours rocambolesque des abeilles dans le temps, avec le respect des références historiques.
Ce livre est un plaisir à lire.