Eco-School : une présence verte et dynamique au Collège
Interview de Vincent de Vos, titulaire de la 6T7 et coordinateur du projet Eco-School avec Dorotha Loks, titulaire de la 6T2.
Bonjour, Monsieur de Vos. Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer brièvement ce qu’est le label Eco-School ?
Eco-School est un label attribué aux écoles qui s’investissent dans des projets à caractère écologique. Cela se matérialise par une aide (conseils, financements) octroyée par Bruxelles Environnement aux écoles bruxelloises. Des employés de cette institution sont d’ailleurs venus au collège pour nous rencontrer et pour nous suggérer des pistes d’avancement.
Ce label a moins pour objectif de reconnaître des performances environnementales que d’encourager l’école à développer et à entretenir des activités liées à l’écologie. Le label Eco- School est renouvelé tous les deux ans mais n’est pas effectué automatiquement : l’école est soumise à une évaluation stricte (végétalisation, nourriture, consommation d’énergie…) et doit montrer, via des projets menés collectivement, qu’elle mérite d’être reconduite. Obtenir ce label est un honneur car une quarantaine d’écoles bruxelloises, seulement, y a droit.
En juin, les responsables Eco-School des écoles se réunissent dans les locaux de Bruxelles Environnement pour un échange d’idées sur la thématique écologique. L’an dernier, St-Michel a même pris les devants dès octobre en invitant les autres écoles au collège pour envisager des projets porteurs. Cette année, la Vierge Fidèle nous invite le 9 octobre. https://photos.app.goo.gl/Kar2dQH35GtCTu2Q6
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous investir dans un tel projet et à en être un des moteurs avec Madame Loks ?
Madame Loks et moi avons toujours été complices et complémentaires. Avant de s’investir avec elle sur le projet Eco-School, j’avais déjà travaillé avec Dorotha Loks dans ses classes et je savais que ça allait fonctionner si le Collège nous donnait “carte blanche”. C’est une personne qui se montre très enthousiaste et très créative alors que je développe davantage la communication et la rigueur (étonnant pour un littéraire !)
Au fond, la raison première qui m’a donné l’impulsion pour ce projet était le constat que notre collège avait une apparence triste, bétonnée et démodée. Des élèves venaient à vélo mais le collège ne mettait pas en œuvre d’actions pour l’écologie. Les parents des élèves sollicitaient également une implication de l’école à ce niveau. Avec Dorotha, on a donc décidé de lancer toute une série d’initiatives pour insérer la dimension écologique dans et hors de l’institution.
Et quelles sont ces initiatives ? Sous quelles formes se sont-elles traduites au Collège ?
Nous cherchons à intégrer des activités d’éducation à l‘environnement dans un cadre durable. Le plus gros projet sur lequel nous avons travaillé a été la création du potager dans la cour des 4e, 5e et 6e années. Ce projet a sollicité une main d’œuvre considérable, que ce soit pour creuser la fosse accueillant la mare avec les poissons, pour construire les espaces accueillant les plantes et arbres fruitiers ou encore pour faire perdurer cette oasis grâce à un entretien minutieux et régulier. Bordé de bancs et de tables, cet espace procure une bouffée d’oxygène aux élèves qui y viennent. Le lien google photos ci-dessous retrace toutes les étapes de la création de cet espace vert et vous permet d’apprécier l’étendue du travail que l’équipe d’Eco-School a effectué depuis 2020. https://photos.app.goo.gl/ysraMn6Zd94M7H2v7
Un autre projet qui a mobilisé l’équipe d’Eco-School est l’ «Opération cœurs et roses ». Celle-ci consistait à réaliser de grands cœurs et à les suspendre au milieu de la cage de l’escalier de bois. Bien visibles des élèves, ces cœurs portaient des bouteilles et des canettes ainsi que des messages évocateurs et provocateurs des dérives de notre mode de consommation actuel. https://photos.app.goo.gl/zR9KyqnRtrXR8t8c8
Dans le collège, divers espaces ont également été dédiés à la peinture, que ce soit sur le muret à côté du potager ou bien sur les murs du couloir des rhétos. Cette peinture écologique a permis aux jeunes de notre école mais aussi du CBIMC d’exprimer leur créativité tout en donnant aux murs du collège une touche vivante et colorée. https://photos.app.goo.gl/o4JU4LY3NxkDdtKm6
L’objectif n’est pas de citer ici tous les projets marqués du sceau d’Eco-School mais nous pouvons mentionner que l’équipe s’est investie dans l’organisation des 100 jours et dans le verdissement des classes grâce à l’installation de plantes (des boutures sont réalisées régulièrement).
Ce projet transparait-il également dans les cours de français que vous donnez ?
Dans mes cours, j’ai effectivement importé cette dimension écologique, à travers le résumé et l’argumentation notamment. Avec mes deux classes de 6T2 et 6T7, j’ai pu grâce à Dorotha Loks et au WWF également mettre sur pied une fausse COP. https://photos.app.goo.gl/RUxPHs3xT5jGJCmQ7
Evidemment, développer ce projet prend beaucoup d’énergie mais dans notre horaire, le Collège nous a octroyé du temps, d’autant qu’il est inscrit dans le plan de pilotage. L’an dernier, trois temps de midi sur quatre étaient consacrés à Eco-School avec nos élèves. St- Michel met donc les moyens pour arriver à mener ce projet à bien.
En conclusion, c’est agréable de codiriger un projet dynamique, en phase avec les enjeux actuels et qui inclut des jeunes de la première année à la rhéto. Vive l’écologie vivante, accessible et partagée !