Daye Pierre

Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1910. Il anime ensuite le cercle littéraire des anciens élèves, alors qu’il s’inscrit à la faculté Saint-Louis. Il devient rédacteur de l’Universitaire catholique. En août 1914, il est mobilisé au 10e de Ligne. Après Namur, Anvers et la bataille des Flandres, il est affecté au Congo (juin 1915), à la brigade nord du général Tombeur. Atteint par une crise de malaria, il quitte l’Afrique en 1917. Nommé officier honoraire des troupes coloniales, il part à Washington avec le titre d’adjoint à l’attaché militaire de la légation de Belgique. Ces pérégrinations lui donnent le goût des voyages : il devient globe-trotter, multipliant les écrits tant sur la colonie que sur des pays lointains (Maroc, Soudan, Japon, Tahiti) ou plus proches (URSS, Lituanie, Norvège, Espagne). Ses notes sont publiées dans la presse et dans de nombreux ouvrages comme L’empire colonial belge, En Espagne sous la Dictature, La Chine est un Pays charmant, Congo et Angola, La Clef anglaise, Blanc, L’Europe en Morceaux et Aspect du Monde. Entre-temps, aux législatives de 1919, il est élu député suppléant sur la liste de la « Renaissance Nationale » tandis qu’il patronne avec Paul Hoornaert divers groupements liés aux anciens combattants et à la droite conservatrice. Il finit par sympathiser avec Léon Degrelle qui le nomme président de la fraction rexiste, après son élection à la Chambre où il est député de 1936 à 1939. Sous l’occupation, il se rallie à la politique de collaboration européenne, convoitant un hypothétique ministère d’Ordre Nouveau. Il écrit dans le Nouveau Journal et dans Le Soir volé. Correspondant bruxellois de la feuille parisienne La Gerbe, auteur de plusieurs ouvrages collaborationnistes, il devient Commissaire aux sports en juin 1943. A ce titre, il dirige le Commissariat général à l’Education physique et aux sports, une institution corporatiste teintée d’idées d’Ordre nouveau créée pour régler la vie sportive durant l’Occupation. Condamné à mort par la justice militaire belge pour collaboration en 1946, il échappe à la sentence en gagnant l’Amérique latine via l’Espagne franquiste. Il est déchu de sa nationalité belge. Il poursuit sa vie comme journaliste, conférencier et professeur de littérature française à l’Université de la Plata. Il meurt en 1960, à Buenos-Aires, sans avoir revu la Belgique. Il laisse des mémoires non publiées en 11 volumes.

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