Interview d’un jésuite parmi nous : Le RP Gilles Barbe

Beaucoup de nos Anciens ont eu des cours avec l’un ou l’autre Père jésuite. Savez-vous que bon nombre de Pères fréquentent encore les lieux aujourd’hui et y demeurent encore très actifs ? Nous faisons le portrait de Gilles Barbe, jésuite français arrivé à Saint-Michel il y a un an et demi. 

Bonjour Père Gilles. Nos lecteurs seront sans doute intéressés de savoir qu’il y a une autre vie avant de devenir jésuite… Pouvez-vous nous résumer brièvement votre parcours avant votre entrée dans la Compagnie ?

Je viens de Haute-Saône un petit département sur les contreforts des Vosges. J’étais très sensible pendant toute ma jeunesse à ce que j’ai vécu dans le scoutisme à 8 ans. C’est là, sans que je le sache, qu’est venue la vocation, pas de jésuite, mais peut-être une vocation d’homme ou de chrétien à travers cet engagement du service. Et dans ces services, j’y ai trouvé de la joie, de la fraternité et j’y ai fait également la découverte du Christ : « Je veux t’aimer sans cesse de plus en plus, protège ma promesse Seigneur Jésus ». Ceux qui ont fait du scoutisme s’en souviendront. Ensuite, j’étais dans une famille avec cinq frères et une sœur, une famille assez unie avec qui je continue à passer du temps. J’ai eu une enfance assez heureuse, plutôt dans la campagne, pour finalement au fil de mes études devenir ingénieur, ce qui m’a permis de travailler dans  l’industrie pétrolière pendant 5 ans avant de rentrer dans la compagnie où je suis depuis 18 ans.

Quelles activités exercez-vous actuellement au sein du Collège ?

J’étais envoyé dans le  Collège  Saint-Michel  avec  l’objectif de soutenir des projets de pastorale déjà en cours et puis d’envisager des lieux où on puisse annoncer le Christ à l’intérieur du Collège. A la fois de façon explicite à travers des célébrations, le développement de projet avec des élèves…   et  puis  de  façon  plutôt  implicite   à   travers   simplement une conception de l’homme qui se met au service de la société, en fidélité avec  la  devise  maintenant  répandue  dans l’ensemble des établissements jésuites du réseau mondial: « former des hommes et des femmes avec et pour  les autres ».

Et qu’aimeriez-vous particulièrement développer dans un futur proche ? 

Il me semble que dans la tête des jeunes la vie chrétienne se limite à quelques vieux préceptes portés par une institution qui n’a plus de crédit et surtout qui n’a pas beaucoup de rapports avec le réel de leurs préoccupations. Mon désir c’est peut-être de contribuer à faire vivre une communauté croyante à l’intérieur du Collège qui puisse travailler avec d’autres sur des projets communs, tout en témoignant de ce qui les fait agir. Que ce soit auprès des plus pauvres, ou bien par rapport à l’écologie par exemple, on peut y puiser la source dans une vie chrétienne, dans une vie fondée sur la bonne nouvelle de Jésus-Christ.

Enfin, y a-t-il une citation ou une parole qui vous anime particulièrement pour l’instant ?

 « Des hommes et des femmes, avec et pour les autres,    qui sont au service de la société, qui sont touchés par les pauvres et qui ont envie de se mettre à leur service »