Beauduin Edouard
Il sort du Collège Saint-Michel (rhétorique) en 1924. Il est envoyé au Collège belge de Rome pour accomplir à l’Université Grégorienne des études de philosophie et de théologie, couronnées par le doctorat dans ces deux disciplines. A partir de 1931, il enseigne au Collège Saint-Hadelin de Visé, puis à l’athénée royal de Liège en 1940. Il sera en même temps aumônier de la 20e unité scoute de la Cité ardente, avec « Tigre » comme totem. Neveu de dom Lambert Beauduin, fondateur du monastère bénédictin et œcuménique d’Amay-Chevetogne, il entretient des relations étroites avec son oncle exilé en France entre 1932 et 1951 et soutiendra durant toute sa vie cette communauté. Ainsi, il participe aux Journées œcuméniques annuelles de théologie de Chevetogne et il en assume à l’occasion la présidence. A ce moment, il est depuis huit ans directeur pour la Belgique de l’Œuvre d’Orient, organisme fondé en France en 1856 pour soutenir les écoles catholiques du Proche-Orient. En juillet 1960, Beauduin est reçu par le Pape à qui il remet une note concernant ses vues, explicitement inspirées des idées de son oncle, sur l’attitude du futur Concile vis-à-vis des Eglises orientales séparées. Quelques mois plus tard, il publie un article dans lequel il expose les éléments de base de la question de l’unité chrétienne (publié dans La Revue générale belge), puis prend part comme correspondant de la revue Irénikon (Chevetogne) à la troisième assemblée mondiale du Conseil œcuménique des Eglises à New Delhi (novembre 1961). Une fois le Concile entamé, il est nommé membre (non pas simple consulteur) du Secrétariat romain pour l’unité et participe aux réunions où s’élabore le futur décret conciliaire sur l’œcuménisme. Entre 1961 et 1966, il traite régulièrement de l’œcuménisme dans La Revue Nouvelle, à laquelle il donne une chronique conciliaire en quinze articles totalisant plus de deux cents pages. En 1966, il est nommé prélat et devient le porte-parole de l’épiscopat belge, premier à exercer cette fonction qu’il abandonne rapidement. Il publie alors une biographie du cardinal Mercier (Tournai, 1966). Pour son action en faveur de l’Orient chrétien, il reçoit le titre honorifique d’archimandrite du diocèse melkite catholique de Galilée. Il contribue par ailleurs à la création de la Fondation belge en Terre Sainte, se rendant sur place en 1967. Vers la fin de sa vie, il rédige des Mémoires d’Erasme.